Blog de Laure Leforestier

C’est Lundi, c’est Femmes Engagées

Pour ton bonheur, lecteur bien-aimé, dix blogueuses en un seul clic

Annieday

CC

Hypos

M.

Mrs. Clooney

Nelly Margotton

Olympe

Quitterie

Trublyonne

Dix créatures de rêve qui l’une après l’autre viennent te raconter la crise et elles, et elles, et elles…

Cours-y vite et donne-nous ton avis.

Nouveau rendez-vous

C’est une histoire en plusieurs épisodes.

Première étape, il y a à peu près un an, ma copine Marie-Laure crée un widget femmes engagées (le petit truc vert déroulant sur le côté en bas à droite). Ca défrise quelques messieurs mais on s’en tape et la communauté de blogueuses politiques de différents horizons s’épanouit avec le temps.

Et puis à l’approche de l’hiver, Wikio et le journal Elle ne trouvent rien de mieux que de réaliser un classement des femmes blogueuses sur les rubriques Mode, Beauté, Chroniqueuses, Dessinatrices, Cuisine, Créations, Mamans/bébés, Sexe-love. Tout mon univers quoi ! Ca en énerve plus d’une, moi y compris. Si je n’en parle pas, c’est justement pour éviter d’en faire la pub.

Alors ma Method girl (c’est le petit surnom affectueux que je lui donne), jamais à court d’idées et grande canalisatrice d’énergies propose en janvier de pousser notre action un peu plus loin. Je suis en pleine névrose du déménagement, je lis ça d’un œil torve sur ma boîte mail, sans réaction, trop monomaniaquement obsédée par mes cartons.

Quand je me réveille, le coup est parti. Une poignée, (deux exactement) de blogueuses s’associent pour publier chaque lundi un billet sur un thème commun. Ca a commencé lundi dernier, ça continue à chiffonner certains de nos amis les hommes et on s’en tamponne toujours autant. Et comme elles sont sympas les filles, elles ont accepté que je raccroche les wagons. Je suis super flattée qu’elles m’admettent dans leur cercle parce que c’est pas de la gnognotte ces gonzesses. Vivent les blogs de meufs et à demain !

De l’utilité du SMS

Hier soir, je regarde tranquillement Dexter sur Canal quand je reçois ce SMS d’un ami très cher :

C’est l’horreur ! Hallucinant ! C’est toujours « travailler plus pour gagner plus », et le « je, je, je », le mensonge absolu face à des journalistes incapables d’en placer une (sauf le ptit de M6 qui le fait s’embrouiller). « le monde change M. Pujadas », « on ne va pas arrêter les réformes parce qu’il y a des manifestations », « c’est pas forcé qu’on a les mêmes règles dans chaque secteur », « les 35 heures sont une aberration », « j’ai un mandat pour réformer et aller vers le plein emploi », « vous croyez que mon travail est facile ? » , « le sentiment d’injustice d’une crise venue d’ailleurs qui puisse exponentialiser le comportement de certains dirigeants… ». Il dit que « tout est simple », va tout résoudre le 18 février lors d’une réunion magique, se mélange les pinceaux… Et vla qu’il annonce la suppression de la taxe professionnelle en 2010 avec « un impôt nouveau que nous devrons trouver ». La tête au bout d’une pique ! Tous des menteurs sauf lui… Le cauchemar continue…

Amitié, y’a plus que ça de vrai.

Vous noterez au passage la virtuosité de mon ami qui sait écrire un texto sans fautes et m’en pondre un roman. Ce qui me laisse très admirative, pas tant pour l’absence de fautes que pour la quantité de prose. Il faut que je vous avoue, depuis que j’ai mon nouveau téléphone beaucoup trop sophistiqué pour moi (je n’ai jamais demandé qu’en plus il fasse des photos à 5 millions de pixels, et pourquoi pas grille-pain tant qu’on y est !), je suis devenue une quiche en matière d’envois de SMS.

Bien sûr, j’ai compris dès la deuxième ligne du message que mon camarade devait regarder l’interview de notre président à tous. Soucieuse de la santé mentale de mon correspondant, je tente malhabilement de lui répondre par un texte court : Moi je regarde pas le nain, ceci afin de l’inciter à cesser cette torture psychique infligée sur 5 chaînes à la fois. Après plusieurs tentatives et une mauvaise manip, je lui envoie un message en cours de rédaction : je regarde pas. Même si je suis un peu vexée d’avoir répondu de manière aussi sommaire, je me console car l’essentiel est dit.

Au réveil ce matin, j’entends et lis des réactions (et là aussi) sur cet entretien que je n’ai pas voulu voir et je me dis que le texto reçu hier résumait parfaitement de quoi il en retournait.

Sinon, juste pour la blague, cette histoire de suppression de la taxe professionnelle, vieux marronnier s’il en est, et rêve du MEDEF, est-ce que cela fera plaisir aux élus locaux du côté de Penly qui se réjouissaient si fort de l’implantation d’un EPR ? Parce qu’elle doit pas être mince la taxe professionnelle versée par la centrale…

Voilà une nouvelle qu’elle est bonne !

C’est officiel, le Modem a dévoilé ses têtes de listes aux élections européennes de juin prochain. Chez nous, dans la circonscription Nord Ouest (j’aurais tendance à lui préférer l’appellation Nord Normandie), c’est Corinne Lepage qui a été désignée en numéro un avec Olivier Henno, maire de Saint-André-lez-Lille (Nord)  en numéro deux.

Avocate, Présidente de Cap21, ancienne ministre de l’Environnement, Corinne Lepage représente à mes yeux la meilleure candidate que nous puissions avoir. Elle est l’une des personnalités les plus populaires du Modem que ce soit en termes de notoriété ou d’opinions favorables. J’apprécie particulièrement, et je vous les recommande, ses tribunes sur France Culture que vous pouvez retrouver en intégralité sur son blog. Je recommande sa dernière chronique aux pro-nucléaires…

Adhérente à la fois de Cap21 et du Modem, je me réjouis de cette candidature et aurai grand plaisir à la soutenir.

Avec Olivier Henno en numéro deux, nous aurons aussi un débat intéressant avec nos amis fabiusiens. Pour parfaire votre information, Olivier Henno est également conseiller général du Nord (circonscription de Lille Ouest) et premier vice-président de Lille Métropole. Il faudra bien que les socialistes assument leurs contradictions, tant au niveau de l’Europe que de leur ligne politique. Au national, on crache sur le Modem, mais au local, on réussit à s’arranger…

De biens beaux débats en perspective…

En attendant la mise en place du site définitif pour les européennes, et si vous souhaitez participer à la campagne de Corinne Lepage, vous pouvez contacter l'équipe de campagne sur cette adresse: [email protected]

Ne loupez pas la dernière semaine

Dernière semaine de reportage pour le blog Engrenages, ces Français pris dans la crise. Elles se sont relayées à deux pour nous raconter notre région et ses habitants. Pour cette quatrième et ultime série, c’est Claire Ané qui nous invite à découvrir des bribes de crise à Rouen, rive gauche, du côté des Emmurées.

Extrait : Dans la rue piétonne, deux jeunes filles font des enquêtes d’opinions, comme vacataires. L’une d’elle, diplômée avant l’été, a commencé voilà peu, faute de trouver un emploi comme secrétaire trilingue. Plus loin, au Quick du centre commercial Saint-Sever, une femme d’une quarantaine d’années termine son hamburger et tend en souriant 50 centimes à un homme qui vient de la solliciter. Elle dit qu’en ce moment, “c’est dur pour tout le monde”, mais qu’“heureusement, nous, on a deux salaires”.

Et puis si ce billet là vous avait échappé, prenez le temps de lire l’ouvrière et le banquier, dernier billet d’Aline Leclerc à Saint Etienne du Rouvray. Oh… Et puis pendant que vous y êtes, lisez toute la série !

La religion du nucléaire

Ah ! La belle unanimité des politiques qui, de l’UMP au PC, se réjouissent de l’implantation d’un EPR à Penly, à proximité de Dieppe ! Et cerise sur le gâteau, ce magnifique bal des faux-culs socialistes : de Paris, le pôle environnement du PS s’écrie que c’est mal et que Nicolas Sarkozy est très méchant tandis que la députée PS de Dieppe se félicite d’avoir fait partie de l’expédition partie quémander l’EPR auprès de Jean-Louis Borloo.

Tout cela au nom de l’emploi et de la relance économique de cette région, il est même question avec l’implantation de ce réacteur supplémentaire d’une formidable bouffée d’oxygène (sic).

Voici la position de Cap 21, qui comme l’ensemble des formations politiques écologistes, dénonce cette aberration :

La décision de relancer le nucléaire, sans concertation et sans évaluation, est contraire à l'esprit et à la lettre du Grenelle de l'environnement. Elle risque de privilégier une consommation électrique tous azimuts, au détriment des objectifs communautaires en matière d'efficacité énergétique et d'énergies renouvelables et constitue une aberration économique.
Pour Corinne LEPAGE, présidente de CAP21 et vice-présidente du Mouvement Démocrate, le retour au tout nucléaire et à une politique du passage en force qui a caractérisé la mise en place du programme électronucléaire dans les années 70 tourne en tout point le dos à une vraie politique de développement durable et rend en réalité impossible la réalisation effective de la loi Grenelle. En effet, les décisions de construction d’un nouveau réacteur EPR en Seine Maritime et les réflexions autour d’un troisième EPR aboutissent à augmenter considérablement l'offre d’électricité et rendent totalement virtuel l'objectif de 23% d'énergies renouvelables en 2020 et de 20% d'efficacité énergétique à cette date.

En effet, pour vendre son courant, qui ne se stocke pas, et amortir le coût faramineux de réalisation des EPR (le prototype finlandais avoisine les 5 milliards d'euros), les exploitants, aidés bien entendu par les pouvoirs publics, vont devoir favoriser la consommation électrique, c'est-à-dire continuer à promouvoir le chauffage électrique et lutter contre l'efficacité énergétique.

Ils ont d'ailleurs commencé très activement à le faire avec l'amendement Ollier, pour éviter que les objectifs d'efficacité énergétique dans les bâtiments soient applicables aux bâtiments chauffés à l'énergie électrique d'origine nucléaire. Ils vont continuer en essayant de dissuader le législateur d'abord, les consommateurs ensuite, de construire des bâtiments à énergie positive a fortiori à énergie passive et d'investir dans l'isolation. C'est le secteur du BTP, celui des matériaux intelligents qui est menacé.

Et pour que l'énergie nucléaire soit vendue, il faut évidemment qu'elle n'ait pas de concurrents. Il est donc impératif de détruire le frémissement de développement de l'énergie éolienne et de tuer dans l'œuf l'essor d'une énergie solaire alors que des projets de mise en réseau des parcs éoliens offshore de la mer du nord et de mise en réseau de centrales solaires à concentration en Europe du sud: Portugal, Espagne, Italie, Grèce etc.) ouvrent des perspectives particulièrement intéressantes. D'où la bronca orchestrée contre l'énergie éolienne et la baisse de tarif de rachat de l'électricité solaire dans le tertiaire pour tuer la rentabilité des projets qui étaient en cours. Il s’agit là d’une véritable aberration économique : le chauffage électrique est, économiquement et techniquement, une cause d'importation de courant de pointe au prix fort.

Pour imposer ce passage en force, il va de soi qu'il n'est pas possible d'appliquer les nouveaux modes de rationalité économique promus par le Grenelle, ni de suivre, dans l'esprit et dans les textes, les procédures de concertation, de participation prévues au niveau communautaire et transcrites dans les lois Grenelle.

Ainsi, le modèle économique que construit cette orientation tourne délibérément le dos à tout l'effort mené dans le cadre du Grenelle et aux politiques suivies par les autres pays du monde, à commencer par les Etats-Unis, il tourne le dos aussi à l’expression des Français peu enclins au développement du nucléaire dans notre Pays.

Pour Eric DELHAYE, président délégué de CAP21 et membre du bureau national du Modem, l’Etat consolide le modèle centralisateur de la production électrique au lieu de promouvoir la relocalisation d’une partie de la production par les énergies renouvelables, source de croissance et d’emplois pour les territoires ruraux et la frange littorale. Au lieu du New Deal écologique qui favorise une économie d’initiative, Nicolas Sarkozy engage aujourd’hui notre pays dans un New Deal nucléaire et retourne trente ans en arrière.
Son plan de relance qui consacre l’automobile et le nucléaire ruine le développement d’une puissante industrie française de l'électricité renouvelable alors que son activité ne nécessite aucun préalable scientifique et technique coûteux, pose peu de problème d'acceptabilité, offre une rentabilité garantie en amélioration constante, revitalise les territoires à l’écart des grandes dynamiques urbaines.

Malheureusement, une fois encore, pour des raisons idéologiques, la religion du nucléaire, notre pays se trompe d'époque, se trompe de choix industriels et pour satisfaire nos champions hexagonaux des lobbies, désormais tous rassemblés, condamne à mort les éco-industries du XXIème siècle qui avaient cru que le Grenelle leur ouvrait une nouvelle voie.

Eric DELHAYE - Président délégué de CAP21

S’il est vrai que l’on a les politiques que l’on mérite, alors nous les normands sommes des bœufs dont les représentants vont supplier le gouvernement pour obtenir le droit d’être encore un peu plus la poubelle énergétique de l’Ile de France !

Ca les énerve aussi !

Les Verts de Rouen

Claude Taleb

Stéphanie Taleb-Tranchard

Stéphane Martot

Michel Perdrial

Mont-Saint-Aignan autrement 

Rouen alternatif