A Copenhague, selon les commentateurs les manifestants ne grognent pas, ne râlent pas, ne nuisent pas au bon déroulement de la vie quotidienne des résidents consommateurs. Enfin si. Quand la police un peu zélée aligne les jeunes turbulents en rang d’oignons, on prend l’air offusqué. Les médias intègrent le discours culpabilisant sur le climat. Ils dépeignent ces démonstrations comme pacifistes, “bon enfant”, une “marée bleue” entend-on. Pas un E. Zemmour ou un Y. Thréard pour fustiger ces archaïques crasseux qui encombrent les rues. Avant le vingt heures c’est une ribambelle de réclames pour produits écologiques, pendant ce sont les images brutes de calottes glaciaires qui s’effondrent, des fumées bistres d’une quelconque usine dans un quelconque pays. Aucune explication, aucune causalité directe, ni de remise en cause de l’ordre économique et social. Car ce serait parler de la domination d’une oligarchie planétaire néolibérale. Une domination à la source du désastre. Mieux vaut fusionner comme un bienheureux dans la pensée molle et mitigée de l’écologie du moindre effort. Dont le leitmotiv pour participer au happening pourrait être : “Arrêtez le robinet d’eau lors du brossage dentaire”.
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