Souvenir d’enfance, la traversée du passage de la Cour des comptes à l’arrière de l’immeuble des Anciennes Mutuelles. L’odeur d’urine qui flottait là, tenace, aussi ancienne que fraîche, sans cesse renouvelée. Avant la dernière guerre, celle de 39-45, quand on pouvait aller de la rue du Gros Horloge à la rue Saint-Romain, enfilade de passages, de Saint-Herbland en coude, puis celui à l’odeur de pisse, un moment bref, contraint, mais véridique.
On aura constaté que l’arche du futur défunt Palais des Congrès s’est inscrite dans cette tradition de miction sauvage. S’il faut croire à la permanence des choses et des êtres, aux cycles, alors il faut s’attendre à ce que le futur projet renouvelle à bail ce droit aussi masculin qu’immémorial. Tant mieux, le quartier s’en trouvera rassuré. La pérennité, il n’y a que ça de vrai.
Miction sauvage et/ou écolo ?
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