samedi 16 janvier 2010, par Lémi
Gosh, quelles têtes à claques ! Et, surtout : quelle tête à claque ! Ils sont cinq à se foutre du monde, immobiles et méprisants, mais l’homme aux lèvres d’or les surpasse largement, aimante l’attention. Affalé sur son bolide grand luxe, surjouant la retenue, il déploie ostensiblement son piège hormonal, salaud aux faux airs candides. La foule tremble, se liquéfie, Sir Jagger est en chasse. La proie ? L’intégralité des minettes du monde occidental.
Trente fois qu’on regarde ces images, et toujours on hésite : encenser ou ironiser ? Le roi lippu contrôle tellement ses effets, on voit en lui tant de tics qui, plus tard, deviendront sa bouffissante marque de fabrique, qu’on oscille entre deux pôles, manichéisme hésitant ; cet homme-là ne peut qu’être aimé à la folie ou détesté dans les grandes largeurs, pas de compromis, pas d’hésitations possibles. Hypnotisé par ces improbables gros plans, tu te rends à l’évidence : déjà il maitrise tous ses trucs, du coup des grands yeux innocents à celui du sourire doucereux et méprisant en passant par cette terrifiante lippe en embuscade. L’animal Jagger dans toute sa splendeur, terrifiant, même au repos. Et quand soudain il fait mine de jaillir, l’effet ne se fait pas attendre. 1’45, Jagger sourit un peu plus franchement, moqueur en coin et illico ça défaille dans les allées : cris hystériques, orgasme teen collectif. Le salaud.
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