Quand, jeune parent, on regardait Super Nanny, on vivait deux étapes successives.
La première, c’était un énorme bouffée de fierté – celle d’avoir un gamin normal, qui obéissait à-peu-près, qui n’essayait pas de vous retirer un oeil avec une cuillère, qui ne vous crachait pas à la figure. Tous les problèmes, petites querelles et négociations ardues de la journée s’estompaient au vu des cas sociaux, capillaires et culinaires que devait se farcir Super Nanny.Le deuxième effet Super Nanny pour le jeune parent, c’était cette légère tendance à se la péter “j’ai tout compris à la vie” qu’on adoptait une fois l’émission terminée. L’espace de quelques heures, et de la matinée du lendemain, on prenait un air serein (mais ferme) en s’adressant à nos gamins, en arborant un sourire un peu connard. On s’accroupissait pour leur parler, en articulant bien, en négociant et sortant des mots dégoutants comme “contrat de confiance”. Bien sûr, tout cela sautait au bout de quelques heures, pour revenir à un bon niveau 130 Db des familles, et baffe dans la gueule.
via bienbienbien.net
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