Pillages et affrontements en plein jour. Un millier de rescapés du tremblement de terre, armés de couteaux et de marteaux, se sont affrontés samedi après-midi autour des maisons et des magasins abandonnés qu’ils étaient en train de piller dans une rue du centre-ville. Les émeutiers, qui se sont affrontés à coups de pierres, ont emporté des T-shirts, des sacs, des jouets et toutes les marchandises qu’ils pouvaient trouver.
Samedi après-midi, des habitants de Port-au-Prince ont manifesté pour exiger le retrait de piles de cadavres en décomposition. Les manifestants ont bloqué l’une des routes d’accès à la capitale avec une barricades formée de pneus en feu et d’au moins quatre cadavres.
Si la distribution s’organise peu à peu, la population se plaint de la lenteur de l’aide, et craint de plus en plus la multiplication des gangs armés. « Des hommes armés de machettes font éruption pour voler de l’argent », témoigne Evelyne Buino, une jeune esthéticienne. « Les gens sont affamés, assoiffés. Ils sont livrés à eux-mêmes. C’est de plus en plus dangereux. Il n’y a plus de police, les gens font ce qu’ils veulent », constate de son côté Léon Melesté, un religieux.
Les commentaires récents