Quand on parle d’écologie, E. Badinter conçoit, bouche pincée, qu’il « faille un peu changer ses habitudes« . Un peu. Que cela soit pour des raisons de survie, ou d’hygiène globale l’approche écologique devrait normalement s’imposer. Renoncer à l’économie du gaspillage, de l’accaparement et du bâfrement pour une minorité constituerait l’ébauche d’un progrès. Pas pour une publicitaire qui vend des livres parlant de femmes. Car elle a trouvé ses cibles. Les « naturalistes », ces immondes sauvages empêcheurs de gaspiller en rond. Points focaux de sa critique, l’allaitement, les couches lavables, la nourriture bio. C’est doctement qu’elle raillera C. Duflot, avec l’aide complice de N. Demorand sur la nourriture pour enfants, préférant les petits pots industriels aux « brocolis bios« . Si la vérité se niche dans les détails, ces derniers sont troublants. Car l’asservissement des femmes est aujourd’hui le fait des nouveaux naturalistes qui imposent des habitudes de consommation et un mode de vie plus continent. Argument ultime, « ils », entendre les écologistes, font passer la nature avant la femme. On pourrait s’étendre indéfiniment sur ce type d’allégation, mais elle met en relief une chose, pour E. Badinter la femme surpasse la nature, et elle n’en fait pas partie.
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