Ce que je souhaite, c'est de ne pas trop souffrir (ça devrait être jouable, grâce à la morphine) et surtout de ne pas me dégrader intellectuellement. J'espère qu'une bonne âme m'aidera à partir avant que ça dégénère. Certes, je concède que tout cela est plus facile à énoncer pour moi qui partirai que pour l'entourage qui sera quitté.
Donc, SVP, pas d'angélisme, pas de concours d'autruches. Nous sommes grands, nous grandissons. D'ailleurs, je n'ai plus envie de mentir ni d'enjoliver, autour de la béquille par exemple. Autant il y a quelques semaines, je minimisais volontiers la gravité de mon état («ça va très bien»), autant aujourd'hui je dis plutôt «ça va moyen», même si je ne me sens pas si mal que ça. Je préfère, tant pis si c'est violent pour autrui.
via crabistouilles.blogs.liberation.fr
Chroniques de la mort en face : je suis fascinée et admirative
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