Mais accorder tant d'importance à UN mort, ça me dépasse un peu. Cette frénésie autour de la disparition d'une personne connue est compréhensible, ça fonctionne un peu sur le même principe que la loi du mort-kilomètre, grosso modo, t'es plus touché par le décès de la boulangère au coin de ta rue que par 4000 morts dans un pays dont tu sais même pas épeler le nom. Et par l'effet de la médiatisation, le people, c'est un peu la boulangère du coin de ta rue puissance 1000, tu te sens concerné et ça va encore plus loin, car ce people, tu connais sa vie, tu l'as vu au cinéma, t'as emballé ton mari sur l'une de ses chansons, il était pas censé mourir ce con, car il était l'un de tes repères.
Et puis tout cela fascine parce que ça fait peur. Je ne pense pas que ce soit la disparition de la personnalité elle-même (ou l'éventualité de sa disparition) qui nous touche mais les deux choses auxquelles elle ramène; notre propre mort et celle d'un proche au profil similaire à celui du disparu. Johnny a le même âge que mon père, alors oui, ça me fait un frisson dans le dos de découvrir que Johnny est mortel, car ça signifie que mon père est mortel aussi.
via www.ioudgine.com
La mort est fascinante
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