Chaque année, la journée internationale des droits de la femme coïncide à quelques jours près avec l'anniversaire de ce blog. Voici ce que j'en disais en 2007, 2009 et 2010. En 2008, à la même période, ma ville élisait une femme comme maire pour la première fois. En cette 100e journée, je me demande combien de siècles il faudra pour parvenir à l'égalité réelle en droits et je pense au sort réservé aux femmes ivoiriennes et je me dis qu'il y en a plus que marre du viol utilisé comme une arme de guerre.
Mais restons légers même si ce n'est pas mon humeur du jour. Cette année, les femmes candidates d'Europe Ecologie en Seine-Maritime vous ont préparé un petit quizz : qui a dit que les femmes n'avaient pas leur place en politique ? Allez donc tester vos connaissances sur le machisme politique. Je commence par une facile . Qui a dit « Mais qui va garder les enfants? »
Ces élections cantonales sont une belle illustration du peu de place laissée aux femmes. En Seine-Maritime, 34 cantons à renouveler : 142 hommes et 63 femmes selon la fameuse règle de grammaire qui veuille qu'en politique, le féminin de candidat soit suppléante. Prenez les deux partis majoritaires. Bon, à l'UMP, c'est un peu difficile de compter car ils avancent masqués, trop anxieux de se prendre une dégelée sur leur seule étiquette. J'ai dénombré 4 femmes titulaires. Au PS, c'est un poil mieux, 13 femmes sur 34. Parmi ces 13 candidates, 7 ont une chance d'être élues.
Les 27 candidates Europe Ecologie Les Verts en Seine-Maritime, 13 titulaires et 14 suppléantes, qui dit mieux ?
Effet de manches et communication.com, nos collectivités territoriales viennent de signer la charte pour l'égalité homme/femme dans la vie locale. Si la ville de Rouen et le conseil régional de Haute-Normandie sont plutôt bons élèves, il reste beaucoup de boulot pour la CREA et le Conseil Général. Tenez, prenez l'un des six principes fondamentaux de la charte : Le droit à l’égalité des femmes et des hommes requiert que les autorités locales et régionales prennent toutes les mesures et adoptent toutes les stratégies appropriées pour promouvoir une représentation et une participation équilibrées des femmes et des hommes dans toutes les sphères de la prise de décision. Appliqué à l'exécutif de la CREA, cela donne un bureau composé de 45 vice-présidences (mazette, what a mexican army !) 38 hommes et 7 femmes. Le bureau du Conseil Général de Seine-Maritime est plus modeste, il compte 10 vice-présidents hommes pour 5 femmes vice-présidentes. Quant aux présidences des commissions, on trouve là 5 hommes pour une femme. Ce sont pourtant les mêmes qui s'indignent et qui déclarent : « Cette signature (celle de la charte NDLR) est une nécessaire prise de conscience et un appel à la mobilisation : en tant que collectivités locales nous nous devons de montrer l’exemple. A l’heure où le gouvernement a décidé d'imposer un mode de scrutin uninominal majoritaire pour l'ensemble des conseillers territoriaux, l'effet combiné avec la réduction du nombre d'élu-es va entraîner mécaniquement un recul de la parité dans les assemblées territoriales » . Vous croyez qu'elle peut encore reculer ?
Je dédie cette journée à ma sœur de cœur, partie hier, partie trop tôt, merveilleuse femme d'esprit, drôle, élégante, courageuse et combattive. Et je fais quoi, moi, maintenant, sans toi, ton humour, ta complicité et ta bienveillance ?
A trois jours du scrutin du
premier tour, tous les partis mettent les bouchées doubles. Nous ne sommes pas
en reste à Europe Ecologie, un grand meeting
avec Eva Joly à Rouen vendredi dernier qui fut un franc succès, un autre
hier soir au Havre avec les copains de Basse-Normandie.
Et Dieu créa la femme…
Pour la journée internationale
de la Femme lundi, nous avions choisi avec Véronique et Michaëla d’aller distribuer dans les rues de Rouen un carnet
de vaccination contre le machisme. Un petit document sympa qui se présente
sous forme de test, il faut répondre à 5 questions, le résultat permet de
savoir si vous êtes immunisé(e) avec piqure de rappel le 14 mars dans les
urnes. Accueil favorable la plupart du temps. Une discussion cependant assez
déplaisante avec un type qui n’arrivait pas à goûter l’humour de la démarche, à
l’évidence le féminisme l’horripile. Dans un raccourci sauvage, il cherche à
connaître notre avis sur le foulard et la burqa. Et les athéniens s’atteignent,
il part en vrille sur la mini-jupe et l’impudeur. Nous, on part tracter
ailleurs mais tout de même, je ne crois pas qu’il y a quinze ans, un mec aurait
osé tenir de pareils propos. Ce n’est pas un scoop mais jevousledis, messœurs,
la tendance est plutôt régressive ces temps-ci…
A la traîne
Le site Terra-Eco sort un
palmarès des régions les plus vertes, s’appuyant sur des critères dans trois
domaines : environnement, social et économie. Est-ce une surprise si la
Haute-Normandie sort 22e sur 22 ? Dans les blogs, quelques
aigris que je me garderai bien de citer, y voient la démonstration de
l’inutilité du vote Europe Ecologie. Comme
Juan, je pense tout le contraire. Longtemps, les socialistes ont considéré
leurs alliés Verts comme des petits partenaires à qui l’on confiait peu de
responsabilités et juste les moyens de jouer aux billes. Plus que toute autre,
notre région au fort héritage industriel a besoin d’effectuer la conversion
écologique de son économie. Cela doit se traduire par des politiques publiques
capables de rompre avec les visions traditionnelles qui n’ont pas fait la
preuve de leur efficacité. Pour cela, il faudra beaucoup d’élus écolos au sein
du Conseil régional pour peser dans les décisions de la collectivité.
Boule de cristal
Un sondage spécifique à la
Haute-Normandie est paru ce lundi. Première constatation : cette région
comme toutes les autres d’ailleurs, va voter massivement à gauche aux scrutins
des deux dimanches à venir. Le rejet de la politique gouvernementale est
massif. Deuxième constatation : le score du Front de Gauche est élevé car
il attire à lui la majorité des voix d’extrême gauche, laissant le NPA assez
affaibli. Précaution d’usage qui vaut pour la suite de mon analyse, le sondage
porte sur un échantillon de population relativement faible et implique une
marge d’erreur qui peut aller jusqu’à 5 points. Le même institut de sondage
donnait Europe Ecologie à 8% aux européennes de juin dernier. A la sortie des
urnes, Europe Ecologie comptabilisait un score de plus de 12% sur l’ensemble de
l’eurocirconscription et de plus de 13% sur la seule région Haute-Normandie. Je
pense que le score d’Europe Ecologie dimanche prochain sera au-dessus des 10%
et j’espère bien qu’il sera supérieur à celui du Front National. Je n’en dirai
pas plus, rendez-vous dimanche soir.
Le soutien de Corinne Lepage à
Europe Ecologie
Grand meeting à Strasbourg
lundi dernier où, à mon grand plaisir, Corinne Lepage, présidente de Cap21,
soutenait Europe Ecologie aux côtés de Dany Cohn-Bendit, Eva Joly, Sandrine
Bélier, José Bové. Elle a tenu un magnifique discours dont vous pouvez
retrouver l’intégralité ici.
Je vous en livre quelques extraits, pour moi les plus significatifs :
Alors oui, je suis là ce soir comme militante écologiste de longue date
(Fessenheim, vous connaissez, aussi bien que moi, n’est-ce pas ?), comme
présidente de CAP21 et comme démocrate dans cette région où cette famille, ma
famille aussi, ne peut être absente. Ma présence est donc « naturelle ».
Elle est la place d’un éclaireur qui désire tant voir nos idées et notre union,
gagner.
Et puis je suis ici pour soutenir un projet fondateur, au-delà des
appareils existants, celui d’une nouvelle voie, qui saura, en dépassant
les frontières d'aujourd'hui et en étant devant, faire prévaloir des idées qui
deviennent majoritaires en France, mais ne peuvent s’exprimer dans les forces
traditionnelles. Nous avons à construire une union nouvelle, une union
politique pour un siècle nouveau, porteurs d’enjeux si grands pour l’humanité
toute entière. Cette nouvelle voie écologique, démocratique, sociale et
humaniste est la réponse aux défis sans précédent auxquels nous sommes
confrontés.
(…)
Photo Antoine Doyen
Cette nouvelle voie que nous devons tracer ensemble est celle, vous
l’avez compris, d’un écologisme humaniste, qui doit nous conduire à une maison
commune à la porte de laquelle nous devons laisser nos idées préconçues sur le
monde, comme sur nous-mêmes Il
faut ici et maintenant réaliser l’unité des écologistes et l’union avec
les démocrates si nous voulons vraiment faire gagner l’écologie. Il nous faut
rassembler sur un projet commun de vivre autrement, ensemble, mieux. Un projet
qui donne l’envie de nous faire confiance, un projet qui donne à nos
concitoyennes et nos concitoyens confiance dans l’avenir.
(…)
Il ne s’agit plus seulement de prendre en compte la dimension environnementale
dans les choix économiques - même si par en juger des déclarations
présidentielles au salon de l’agriculture ou l’autorisation donnée de la patate
OGM, c’est déjà trop demander.
Il s’agit d’offrir une alternative globale et cohérente au capitalisme
financier , à la dictature des marchés soutenue en fait par le
néo-conservatisme ambiant, et à une économie financiarisée dont l’objectif
n’est plus le progrès économique, a fortiori le progrès social, mais
l’accroissement des profits. Cette transformation n’a été rendue possible que
par une banalisation de la criminalité financière, une admission générale des
conflits d’intérêts et des trafics d’influence permanents conduisant à choisir
pour les lobbys et contre l’intérêt général.
Les écologistes ne peuvent plus être les gentils écolos, la part morale
d’une politique qui n’en a plus. Ils ne doivent plus être les supplétifs, les
empêcheurs de polluer en rond. Nous avons un devoir qui commence ici et
maintenant, aux régionales : Nous devons créer la nouvelle force politique
qui assume, aux commandes, ses responsabilités et invente un vrai futur. Je
vous le dis : Nous devons commencer ici ce que nous terminerons ensemble
au pouvoir, mettre en œuvre un vrai programme commun, écologique et démocrate.
Nous devons porter l’écologisme aux plus hautes responsabilités pour que nos
idées deviennent des actes. Tu disais, Dany, il y a fort longtemps,
« assez d’actes des mots ». Je reprends la balle au bond et je vous
dis « assez de mots, des actes ».
Et pour le plaisir, la vidéo
du discours de Dany :
La semaine dernière, La Peste, dont j'apprécie grandement le blog, découvre un site consacré à l'IVG pour le moins étrange. Tout est fait pour décourager le recours à l’IVG, et ce de manière très
aboutie, même si cela signifie tronquer les informations et les
diffuser incomplètes. Elle en fait un article. Mais elle décide d'aller plus loin et je relaie ici sa demande de cyberaction. Merci à Simone Veil d'avoir fait passer voilà plus de trente ans une loi autorisant les femmes à sortir de la malédiction de la grossesse non désirée !
"Suite à mon article sur ZoneZeroGene relatif
à l'IVG et aux agissements de sites qui ne se contentent
pas de faire du prosélytisme théorique en faveur du positionnement
pro-life, mais qui appliquent très concrètement leurs théories en
fournissant de l'information partielle et partiale à des femmes en
détresse, les privant ainsi du choix que la loi leur confère, j'ai
souhaité agir à mon tour, dans la mesure de mes moyens.
Je
n'enfourche pas ici le cheval de bataille "pro-choix" et je respecte le
droit d'expression de chacun. Je n'ai donc pas l'intention de
m'arracher les cheveux sur un site pro-life.
Néanmoins,
j'estime qu'il y a une différence entre défendre une conception
théorique et "déguiser" un site en un simulacre d'officine
institutionnelle comme l'a fait l'association qui possède ivg.net
(numéro vert, appellation "centre national d'écoute", etc...) afin de
drainer et tromper un public potentiellement cible d'actions orientant
une décision concrète : choisir ou non d'opter pour une IVG,
là, "en vrai".
Je ne suis ni pour ni contre l'IVG. Je
suis pour le droit au choix éclairé. Face à une grossesse non désirée,
la loi nous permet de choisir : mener la grossesse à terme ou
l'interrompre. Faire ce choix nécessite d'être bien informée, avec
objectivité et impartialité. L'écoute et le conseil se doivent d'être
réellement compétents, et non manipulateurs.
La loi nous
donne ce choix. Et je refuse que ce choix soit volé aux femmes et jeunes
filles (souvent vulnérables dans ces situations "à chaud") par le biais
de procédés dolosifs. Comme l'a très justement dit un commentateur chez
Entrailles, l'idée est "d'éviter à des gamines paumées de faire un
mauvais choix sous l'influence d'une autorité usurpée".
Après
le coup de gueule, voici donc mon action concrète : l'association
possédant le nom de domaine ivg.net sur lequel est
installé ce site pro-life a également acheté le nom de domaine sos-ivg.com.
Ils ont par ailleurs fait du référencement efficace et sont bien
présents sur google.
Recherches faites, j'ai constaté que
les noms de domaine sos-ivg.fr et sos-ivg.net
n'avaient pas été achetés. Je les ai donc acquis pour mon propre compte
et je suis en train de monter un petit site. Mon but est de fournir,
sur un nom de domaine voisin et en référençant efficacement mon site, de
fournir de l'info neutre et objective sur l'IVG et de rediriger les
visiteurs/visiteuses du site vers les organismes compétents.
Ce
site ne sera en rien un outil de prosélytisme "pro-choix" ou "anti
pro-life", et je n'ai aucunement l'intention de me substituer aux
instances de conseil compétentes en matière d'IVG, BIEN AU CONTRAIRE
: je mets simplement sur pied une espèce de "circuit de dérivation",
qui après avoir capté les potentielles cibles de l'actuel ivg.net
les réorientera vers les organismes compétents en termes de conseil et
d'informations : le planning familial, fil santé jeunes, associations
sérieuses etc.
Je donnerai sobrement sur le site des
infos légales en matière d'IVG, et informerai les lectrices sur leurs
droits. Je n'entrerai jamais dans un débat d'idées relatif à l'IVG et ne
vise pas un contenu rédactionnel volumineux. Je me contenterai de
fournir des informations pragmatiques et de mettre à disposition
immédiate les liens d'organismes compétents habilités à les informer,
les conseiller et les soutenir dans leur choix quel qu'il soit.
Pour
lancer et diffuser largement ce site, afin de lui conférer une présence
efficace sur le web en plus de mon travail de référencement, je fais
donc appel à votre puissance de propagation : seule, je suis allée le
plus vite possible et le site n'est largement pas terminé, mais là,
j'aimerais aller plus loin et avec vous.
L'idée, ce n'est donc pas de faire "de la pub" pour ce
site (lui donner une étiquette pro-choix ne lui rendra pas forcément
service) mais simplement de le propager.
Le site n'est
pas encore tout à fait prêt, il reste pas mal de boulot : modifications
graphiques, préparation de quelques articles courts et insertions des
liens manquants, mais parlez-en, diffusez, essaimez, linkez...
Nouveau thème cette semaine
chez les Femmes Engagées qui ont déménagé. Nicolas a lancé une chaine. Voilà le sujet tel qu'il le pose : « Bon,
Mesdames, Messieurs, chers compatriotes, on parle beaucoup de l’anonymat dans
les blogs mais au fond de nous-mêmes est-ce qu’on ne devrait pas s’en foutre
royalement dans la mesure où la plupart des gens ne savent même pas ce qu’un
blog ? Ne serait-on pas un peu trop centrés sur nous-mêmes ? »
Je vous vois venir, je ne suis
pas anonyme. Ben justement, c’est de ça que cause.
J’ai démarré mon blog à visage
découvert, forcément, il valait mieux pour un blog de campagne.C’était il y a longtemps de cela, avant
l’avènement du règne de Nicolas Ier. Le blog n’avait pas l’allure qu’il a
maintenant, il y avait cette photo, très « candidate en campagne » et
plein d’orange autour.
Quand la campagne s’est
arrêtée, j’ai continué. Je n’allais pas passer dans l’ombre, alors que j’étais
encore une femme publique. Donc je ne me suis jamais vraiment posé cette
question de l’anonymat.
Ecrire à visage découvert
impose peut-être plus de contraintes, de retenue en tout cas. J’ai l’impression
aussi que lorsqu’un commentaire critique arrive, on se le prend direct comme un
crochet au foie. On se sent attaqué personnellement, ce qui est le cas.
J’ai lu que pour la plupart
des blogueurs anonymes, leur angoisse c’est d’être référencé par Google. J’ai
vu que Dagrouik proposait un système pour se déréférencer. Je crois que pour
moi c’est raté !
Oh, certes, parfois la
tentation d’écrire sans que l’on sache que c’est moi me titille ! Mais
quel boulot, créer un nouveau blog, lui donner de l’audience, se faire
référencer… Non, ma paresse naturelle reprend le dessus et tant pis, tant que
je bloguerai, ce sera avec ma gueule !
« Cela a été sportif ! ». Exclamation
de Corinne Lepage au sortir de cette rencontre avec mes camarades du collectif
Européennes 2009. Deux heures de questions ininterrompues posées par des
blogueurs, qui, le moins que l’on puisse dire, est qu’ils avaient travaillé le
sujet et affûté leurs questions… Et qui tous, au regard de leur propre
parcours, ne sont pas des perdreaux de l’année en matière de politique !
Bon moi, ce coup-là, j’avais
le rôle de la gentille. C’est même un peu stressant quand c’est sa candidate
qui est sur le grill. Enfin, ça, c’est fait ! Et dans les prochaines
interviews, je pourrai me lâcher, gniark, gniark !
Dominique et Edgar ont déjà
dégainé leurs papiers. Amusant de lire leurs réactions assez similaires pour
deux adversaires politiques. L’un comme l’autre s’accordent à reconnaître chez
Corinne Lepage une sincérité, une force de conviction et une maîtrise des
sujets européens abordés. Mais l’un et l’autre lui reprochent une forme
d’ambiguïté. Pourquoi ? Au motif que le groupe où siègeront les élus Modem
pourra être soit l’ADLE, soit le PDE. Euh, késaco ? S’interroge le
lecteur, à juste titre à des années lumière de ces préoccupations culinaires.
Arrêtons-nous un instant sur
ces considérations. Que ce soit à l’UMP comme au PS, on raisonne politiquement
de manière manichéenne et alternative, un coup à toi, un coup à moi le pouvoir.
Et de fait, c’est ainsi que fonctionne notre Assemblée nationale, où la
majorité, quelle qu’elle soit, est constituée principalement de députés
godillots qui votent sans états d’âme là où on leur dit de faire. Considérons
maintenant la composition du parlement européen.
Pas besoin d’avoir une
maîtrise de maths pour constater qu’aucun parti n'a la majorité absolue. Ce qui
implique donc que tout texte, pour être approuvé, doit faire l’objet d’un
consensus, d’une discussion, d’un compromis avéré entre plusieurs groupes. Et bizarrement, c'est plutôt comme cela que je conçois la démocratie...
Ce que revendique Corinne
Lepage, est qu’elle votera toujours en son âme et conscience et que personne ne
lui dictera ce qu’elle doit faire. Elle affirme des positions claires sur
l’économie, la politique étrangère, l’écologie, le social et ce sont ces
positions qu’elle défendra. Moi, ça me va, une candidate qui s’engage ainsi,
dont la parole est libre au sein d’un parti qui défend le principe même du
débat démocratique.
Il y a beaucoup d’autres
éléments du discours de Corinne Lepage qui m’ont convaincue, s’il en était
encore nécessaire, que cette femme-là est taillée pour le mandat auquel elle
aspire.
Elle sera la femme d’un seul
mandat, elle ne cherchera pas à le cumuler avec une autre fonction élective.
Elle affirme d’ailleurs clairement, haut et fort, que c’est un mandat européen
qu’elle souhaite et pas un autre. Contrairement à d’autres, elle ne cherche pas
à passer d’un mandat à l’autre, abandonnant au passage, si besoin, une autre
charge élective.
Elle s’engage à afficher une
véritable transparence en informant, bien en amont, des futures décisions dont
le Parlement européen aura à se saisir. A ce jour, seul les lobbys ont
connaissance de tout cela dans les couloirs de Bruxelles. Comment associer les
citoyens qui souvent reprochent à l’Europe une absence de transparence quand
ils apprennent au dernier moment que telle ou telle directive va être
débattue ? En organisant et relayant l’information avec les élus locaux,
les associations bien en amont des décisions. Comment modérer l’impact des
lobbys ? Corinne Lepage s’engage à la transparence en rendant publiques
toutes les rencontres qu’elle fera, faisant ainsi état du nom de l’organisme
rencontré et de l’objet de la rencontre.
Mais ce qui m’a
particulièrement séduite, au-delà de la communauté de pensée que je partage
avec la candidate, c’est son approche toute féminine de la question politique.
Elle s’inscrit dans un pragmatisme qui, au lieu de fixer des buts inatteignables
qui se cantonnent le plus souvent aux déclarations de principes et aux concepts
imbitables, privilégie l’avance à petit pas, une pierre après l’autre. En
pratique, si l’on a une idée de ce qu’il faudrait faire mais que le chemin
s’avère compliqué, à tout le moins, évitons de faire le contraire de ce qu’il
faudrait faire. Tiens, c’est marrant, ça me rappelle la présidence d’Angela
Merkel qui est arrivée pour retricoter une Europe en vrac après le non cinglant
au TCE, et cela me paraît assez éloigné des rodomontades d’un matamore qui fête
aujourd’hui ses deux ans d’exécution, non pardon d’exécutif à la tête de mon
beau pays.
Une chose est certaine, sur
laquelle mes petits camarades ne me contrediront pas. En démarrant avec nous
cette série d’entretiens, Corinne Lepage a placé la barre très, très haute pour
les futurs candidats qui viendront nous rencontrer. Au-delà des idéologies que
les uns ou les autres pourront défendre, il leur faudra nous convaincre de leur
sincérité, de leur pertinence et de la force de leur engagement personnel. On y
reviendra, mais je pense que la performanceétablie par Corinne, sera difficilement égalable par d’autres concurrents.
D’avance je les préviens, bien que courtois, notre « jury » est
implacable !
Cette semaine, le thème chez Femmes
engagées, c’est la jeunesse. Petit chéri de sa mère me sert de cobaye pour
approcher cet âge hélas envolé pour moi. Hélas ? Faut voir… A discuter.
Pour en savoir plus, comme chaque semaine, c’est là que ça se passe.
C’est un tue l’amour ça, l’habitude. Alors
pour vous déstabiliser un peu, c’est aujourd’hui que je publie dans Femmes engagées.
Le thème ? La liberté d’expression. Allez, on clique et on va lire…
En effet, Emmanuel de Moutis et Jacques
Rosselin se déplaçaient pour présenter l’hebdo Vendredi et j’étais à cette
occasion la régionale de l’étape. Il y avait là des journalistes de la presse
quotidienne, de la presse institutionnelle, de la presse d’entreprise et des
communicants.
J’ai le grand plaisir de retrouver
Sébastien passé de l’autre côté du miroir, venu nous raconter son travail sur
le site internet de Paris-Normandie. Nous échangeons sur nos nouvelles vies, je
lui conte mon regret de GrandRouen et la constatation que personne n’aie eu envie
de reprendre le flambeau. Ce blog -qu’on l’ait apprécié ou non- constituait d’une
certaine manière l’épine dorsale de la blogoboule locale qui depuis, s’étiole
et s’ennuie.
Jacques Rosselin présente la philosophie de
son canard. Naturellement, le débat s’oriente à un moment vers la pérennité de
la presse papier, et aussi de la relation particulière des blogueurs avec
ladite presse. Et tous de se rassurer, les blogueurs ne sont pas des
journalistes, rien ne peut remplacer le journalisme. Paranoïa aigüe ? A
cet instant, Sébastien devient couleur muraille et je me sens la seule qui ne
soit pas du clan (la seule à pisser de la copie bénévolement en clair). Qu’à
cela ne tienne ! Je connais mon Narvic par cœur dans le texte ! Et je
leur explique gentiment que les blogueurs n’ont pas prétention à être
journalistes mais que souvent ils peuvent éprouver une certaine défiance
vis-à-vis d’une presse tenue principalement par de grands groupes. Et puis, ça
ce n’est pas moi qui le dit mais Jacques Rosselin, les blogueurs, ils peuvent
écrire ce qui leur chante, ils n’ont pas de compte à rendre à une hiérarchie.
Ils sont libres quoi ! D’autant plus que la presse française est de moins
en moins une presse d’investigation…
Est-ce la confrontation dans un même espace
de Sébastien Bailly et de Jacques Rosselin ? Je décide de faire à mon tour
la Vendredi de l’actu locale. Autrement dit, chaque semaine je vous posterai
une revue de blogs du cru. Comptez sur moi pour m’acquitter de cette tâche avec
une parfaite subjectivité et à la tête du client. Reste à décider quel jour je
cale cela. Samedi ou dimanche je pense.
Mon ami Narvic m’a fort courtoisement priée
de venir poster chez lui à l’occasion de la journée internationale des Femmes.
J’ai accepté l’offre avec grand plaisir et vous invite à m’y suivre.
Juste avant de partir dans le salon de Narvic,
je relaie la parole de 7 femmes engagées, adhérentes CAP21. Elles ont pris
l'initiative de publier, distribuer et financer un tract pour la journée de la
femme. Les élections européennes du mois de juin prochain et leur enjeu les ont
incitées cette année à se positionner dans un contexte européen. Elles ont également
ouvert un blog qui se veut un espace de dialogue pour promouvoir la parole des
femmes en politique.
Voilà, c’est fait, le numéro de Vendredi
spécial blogs de meufs paraît demain. Les Femmes engagées ont marné comme des
tarées pour découvrir pour vous des blogs écrits par des filles. Même si j’ai
fait ma maline il y a deux jours, je m’en fous un peu de la polémique qui a
agité la blogosphère nombriliste.
Un petit éclairage sur le making-of :
chacune d’entre nous était chargée d’explorer un genre de la blogo féminine. Et
comme, vous le savez déjà, je suis une quiche en matière de net, j’ai mis
longtemps avant de comprendre comment Skype fonctionnait. Du coup, j’ai loupé
la vidéo-conférence des Femmes engagées qui répartissait les tâches. Arrivée
après la bataille, il me restait plus qu’à choisir entre la sexualité et les
trolls. Bon, j’ai pris la sexualité.
Mon abnégation n’ayant pas de limites,
après des heures de recherche et de lectures, je vous ai quand même dégotté des
trucs intéressants. Il y en a que vous connaissez peut-être déjà mais surement
pas tous. Enfin vous verrez bien, vous n’avez qu’à l’acheter demain ce numéro
espécial gonzesses.
Sinon, j’ai aussi bossé sur les blogs
hispanophones, anglophones et germanophones. Ca vous intéresse aussi que je
vous en cause ?
Et avec Hypos et Olympe, je vais me la
péter demain. Les Femmes engagées seront sur BFM TV et sur France Info samedi
sur Parlons net
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