Demain dimanche, je n'ai nullement l'intention d'aller participer à la primaire socialiste. Et voici pourquoi :
Parce que Maman ne ne le veut pas : Eva Joly, candidate des écologistes à la présidentielle a clairement souligné qu'aller voter aux primaires socialistes sur un projet socialiste concernait peu les militants écologistes.
Parce que j'ai déjà participé à une primaire : souvenez-vous, c'était en juin dernier, la primaire des écologistes. Même si le choix de la majorité s'est porté sur Eva Joly que je ne soutenais pas à l'époque, c'est désormais ma candidate.
Parce qu'après avoir écouté avec attention les débats entre les six candidats, aucun ne me donne envie de voter pour elle ou pour lui. Ils sont très loin de l'écologie politique.
Il sera toujours bien temps au deuxième tour des présidentielles d'aller éventuellement voter PS. Demain et la semaine prochaine, les socialistes choisissent leur candidat(e). Les écologistes ont déjà choisi leur représentante. La vraie primaire c'est au premier tour que ça se passera.
Il se peut en revanche que j'aille assister au dépouillement demain soir, juste pour le plaisir de voir des socialistes de Seine-Maritime obligés de respecter la transparence d'un scrutin. Cela les changera des primaires de 2007 et du congrès de Reims...
J'ai décidé, après quelques réflexions, de soutenir la candidature de Nicolas Hulot dans la primaire de l'écologie.
Petit retour en arrière : lorsque l'été dernier, la candidature d'Eva Joly est propulsée sur le devant de la scène, je ne saute pas au plafond d'enthousiasme. L'image que j'en garde pour l'avoir entendue lors d'une table ronde sur la justice organisée à Rouen à l'occasion de la campagne des régionales, me fait nourrir quelques doutes quant à sa capacité de soutenir le marathon que représente une campagne présidentielle qui suppose d'aller à la rencontre des Français et d'être à leur écoute.
Nonobstant, un certain nombre de mes petits camarades la considéraient comme une icône, une sorte de madone qui fairait se pâmer les foules à sa simple apparition. Depuis mon passage au Modem, je nourris une grande méfiance à l'égard du culte de la personne, j'ai déjà donné, merci !
Pour autant, quand Nicolas Hulot a déclaré à son tour sa candidature pour l'investiture, j'avais en tête les mêmes schémas que ceux que l'on entend chez ses détracteurs et je me sentais bien incapable d'opérer un choix.
J'ai écouté les arguments des uns et des autres, les pro-Joly, les pro-Hulot. J'ai apprécié le changement de position de Nicolas Hulot sur le nucléaire, changement que l'on retrouve d'ailleurs dans une grande partie de la population depuis la catastrophe de Fukushima. Je me suis souvenue qu'en 2007, c'est bien lui qui avait réussi à mettre l'écologie dans le débat politique en invitant tous les présidentiables à signer son pacte écologique, auquel plus de 800 000 Français avaient souscrit (dont moi d'ailleurs...)
Je pense que l'homme a évolué dans sa vision politique, qu'il est devenu plus radical, rejoignant en cela les solutions prônées par Europe Ecologie Les Verts. Je vous invite à regarder son film Le syndrome du Titanic à ce propos. Je suis assez atterrée par les procès en sorcellerie qui lui sont intentés, procès qui entretiennent de la part de ceux qui les instruisent l'idée que l'écologie ne pourrait être défendue que par les « purs », les seuls combattants de la première heure.
J'ai rencontré Nicolas Hulot à La Rochelle. J'ai été séduite à la fois par sa simplicité d'approche, sa sincérité et sa capacité d'être à l'écoute de ses interlocuteurs. Je considère que sa popularité est un atout, notamment parmi la jeunesse. C'est aussi un excellent pédagogue qui saura porter nos idées dans la société.
Avec Europe Ecologie Les Verts, l'écologie politique est entrée dans une nouvelle phase. Nous ne devons plus être les alibis écolos du parti socialiste, les gentils supplétifs qui se contentent des quelques miettes d'action publique que l'on veut bien nous accorder. La doxa de la croissance prônée par les productivistes a fait son temps et la preuve de son ineptie. En ce début de siècle, deux forces politiques émergent : à l'extrême-droite, les conservateurs xénophobes et identitaires du Front National ; symétriquement à l'opposé, comme une réponse et leur antithèse, les forces vives de l'écologie.
Si aujourd'hui, nous considérons que parler et nous conforter entre nous ne suffit pas, que le mouvement d'ouverture d'Europe Ecologie Les Verts doit se prolonger, interpeler ceux qui hier encore ne nous entendaient pas, alors je suis persuadée que notre meilleur porte-parole pour affirmer une écologie de construction, de proposition et d'ouverture sera Nicolas Hulot.
Ils sont incroyables,
ils l’ont fait, ils y ont cru... Le même peuple qui avait élu il y a 4 ans
George W. pour tout un tas de mauvaises raisons, a donc élu hier Martin Luther
King réincarné en Denzel Washington avec une voix de super héros ! Je ne
sais pas si cela changera la face du monde mais j’ai déjà noté un truc trop
cool. Cette nuit, la fête à Chicago ou à Central Park se dansait sur de la
bonne musique. God bless black music !
Vous en connaissez vous des gens qui ont voté Nicolas Sarkozy
? Forcément, en cherchant un peu... Avez-vous fait ce petit test, leur poser
goguenardement la question « Alors, toi qui as voté Sarkozy, t’es content
du président que tu as élu j’espère… » Dans la plupart des cas, nez
baissé, mine piteuse et explications embrouillées garantis !
Ce ne doit pas être une expérience toute personnelle
puisque le journal Marianne refait le match des présidentielles. Si le second
tour du scrutin se déroulait demain, Ségolène Royal serait élue avec 51 % des
voix. Ce sont principalement les centristes qui changent d’avis. Dans le même
article, j’apprends ainsi qu’à Rouen, Pierre Albertini regrette son ralliement
d’entre les deux tours à Nicolas Sarkozy, qu’il s’en mord les doigts : « Si j’avais su, qu’à partir d’octobre Nicolas Sarkozy gèrerait la France de cette manière,
j’aurais tourné sept fois ma langue dans ma bouche avant de l’inviter. »
Nan ? Sans déc… ? Parce qu’à moi on m’a toujours seriné qu’il était
visionnaire notre maire… Il n’avait pas vu le coup venir, il ne lisait pas
Marianne à l’époque ?
Tenez, c’est comme Bruno Devaux. Tout heureux qu’il était
cet été avec l’élection de son candidat, tout fier de nous le montrer sur sa
photo officielle de président, il titrait avec enthousiasme : Respect !Tout joice qu’il était de
ce super manager qu’allait nous réformer ce pays figé dans ses archaïsmes
socialo-bolchéviques ! Mais peu à peu, le point d’interrogation vient
insidieusement remplacer le point d’exclamation dans les titres. Dès la fin
août, le doute commence à s’installer : En fait-il trop ?Faut dire qu’en plus de devoir défendre son
président, voilà qu’à leur tour les ministres commencent à gaffer. Il faudra
ainsi sauver la bourde Christine Lagarde :Rigueur or not rigueur?Et là, il trouve son créneau, le doute
shakespearien. Parce que toute cette affaire devient de plus en plus
indéfendable, ce qui nous vaudra lors de la venue du dictateur libyen à Paris,
le cultissime : Khadafi or not
Khadafi ?
Je comprends mieux maintenant pourquoi il a suspendu son
blog, l’exercice commençait à relever de la mission impossible. Voici donc
quelques titres auxquels vous avez échappé :
L’affaire du SMS – Cécilia
or Carla ?
Au salon de l’agriculture - Casse toi pauvre con or tire toi
salope ?
Ceci dit pour Neuilly, nous serions retournés dans
l’affirmation : Fuck you Martinon
AND fuck you Teullé !
C’était dans le programme présidentiel de François Bayrou et finalement dans le programme de presque tous les partis, l’idée d’établir une part de proportionnelle dans le scrutin législatif. Partout sauf à l’UMP, pas de chance pour nous…
Que donnerait l’introduction de la proportionnelle ? Un schéma évolutif dans le journal Le Monde de ce jour montre 5 scénari possibles. Dans tous les cas de figure, l’UMP aurait obtenu la majorité absolue, donc pas de fantôme de IVe république et d’impossible gouvernance. En revanche, on trouverait peut-être plus de femmes à l’Assemblée (18,5 % pour cette législature et on tient un record !) et de diversité.
Et à quand la limitation des mandats à deux ou trois quand on voit que certains députés rempilent pour le 6e ou 7e mandat ?
Mutisme total depuis le 4 mai. Ce n’est pas tant le résultat (prévisible) du 2e tour des présidentielles qui m’a laissée sans voix mais plutôt ce qui a agité l’actualité locale ces derniers jours.
Allez, on positive et on se dit que ce que dénonçait François Bayrou pendant la campagne présidentielle à propos des collusions avec les pouvoirs financiers et médiatiques ne va pas, ne peut pas, ne doit pas arriver. Et que l’actuel gouvernement qu’on nous concocte sera un gouvernement d’ouverture et non pas de débauchage, si, si, il faut y croire…
Il y a quand même des bonnes nouvelles : le Modem est lancé et recueille un grand nombre d’inscriptions (60 000 au compteur à ce jour). Et moi, mais ça on le savait déjà, je suis la candidate du Modem à Rouen !
Ce sera la couleur de mon bulletin de vote dimanche. Le débat de mercredi dernier a fini de me convaincre qu’il n’y avait rien d’autre à faire.
Revenons sur mercredi soir : c’est agaçant pour un centriste d’entendre dans la bouche des deux candidats un pillage éhonté des idées défendues par François Bayrou. Discours de façade qui n'est pas suivi de mises en applications. C’est frustrant pour un centriste de constater que tout le débat sur la démocratie et la réforme des institutions est immédiatement passé à la trappe. Que reste t’il à la fin de ces deux heures ? Chacun s’est évertué à démontrer qu’il n’était pas celui ou celle que l’on croyait mais on avait l’impression (était-ce dû à la médiocrité des journalistes ?) que les deux débatteurs concouraient pour le poste de premier ministre.
Je voterai donc blanc dimanche, sans doute comme de nombreux centristes. L’abstention, c’est pas bon, je n’ai pas envie qu’on nous confonde avec le FN.
Les commentaires récents