Je ne lis pas assez souvent Liberté
Dimanche (feuille de chou locale et dominicale). A tort. Car il s’y trouve
parfois des perles qu’il serait dommage d’ignorer. Tenez, celui de dimanche dernier.
Une pleine page sur Yvon Robert, ancien maire de Rouen (1995-2001) actuel
premier adjoint au Maire.
Ca commence très fort. « Quand je suis arrivé ici, c’était pour être
maire de Rouen ». Je suis toujours épatée par ces politiques qui
s’affirment un destin tout tracé.
L’ancien maire évoque ensuite sa trajectoire
rouennaise. Thierry Delacour, l’auteur de l’article note avec une certaine
perspicacité ironique : Après une
tentative de candidature municipale à Chartres en 1977, le socialiste trouve
donc enfin en 1988 un territoire à la mesure de ses ambitions et de ses
capacités par la grâce fabiusienne.
Le plus grand bonheur d’Yvon Bob ? Sa
victoire aux municipales de 1995. Sa plus grande déception ? Perdre la
mairie en 2001. En toute modestie, il attribue cette défaite à « une seule erreur ». Vous savez,
cette vieille histoire avec les Verts…
Mais la cerise sur le gâteau, le journal
m’en est presque tombé des mains, c’est cela :
« C’est
moi qui ai souhaité que Valérie Fourneyron puisse devenir maire de Rouen. C’est
mon choix. Mais bien entendu, j’aurais pu l’être. »
Ben, moi, j’avais pas tout à fait la même
analyse. Au-delà de l’agacement féministe que je peux ressentir à la lecture de
ces lignes, je pense sincèrement que Valérie est allée chercher toute seule
comme une grande son fauteuil de maire. Par une présence incessante sur le
terrain depuis 2002, par une pugnacité et un esprit combatif qu’elle doit à son
passé de sportive habituée à la compétition.
Je me souviens, pendant la campagne
législative, je suis passée par des moments délicats et difficiles à vivre.
Valérie m’avait gentiment adressé des mots de réconfort, en me soulignant qu’en
politique, aucun cadeau n’était fait aux femmes et que nous avions bien plus
que nos amis les hommes, à subir rebuffades et humiliations. Tout cela sentait
le vécu. J’ai bien peur qu’elle ait encore à affronter ce type de situation…
Et les électeurs dans tout ça ? Vous,
lecteurs rouennais, je ne sais pas, mais moi, si j’avais vu Yvon Robert tête de
liste à la place de Valérie, je n’aurais sûrement pas voté pour cette équipe.
Ah, sinon, notez aussi cela au
passage : [J’aurais pu être aussi] « président du conseil général. Bien entendu aussi. Mais Didier Marie l’a
souhaité, alors bon… »
Nan ! Sans déc ?
Bon, enfin il paraît que cet expérimenté élu de bientôt 59 ans,
assure de ne pas cultiver de frustration. On y croit tous très fort…
Je dois dire que la fin de l’entretien me
glace un peu les sangs. « En tout
cas dans dix ans, je ferai encore de la politique. » Et le journaliste
de conclure : A Rouen forcément.
Et merde !
Bon billet et Teddy m'a proposé de venir vous faire un coucou à nouveau mais j'ai cours.
Et dis-donc, on ne répond plus aux questions de ses lecteurs ?
Rédigé par : LCDM | 09 octobre 2008 à 11:32
LCDM : Tu sais que tu es le bienvenu quand tu veux. Ce n'est pas que je boude les commentaires de mes lecteurs mais je subis depuis plusieurs semaines quelques contrariétés techniques ; parfois c'est la connexion internet qui est en berne, parfois c'est l'ordinateur qui déconne, bref, j'ai bien du mal !
Rédigé par : Laure | 09 octobre 2008 à 18:52
Mais qui aurait encore voulu de ce monsieur plein de prétentions en mars dernier ? 2001, c'était avant tout sa défaite, les Verts n'y étaient pour rien, mais alors pour rien du tout.
Rédigé par : ouioui | 09 octobre 2008 à 20:19
Un p'tit régal ce billet! pff ! mais où vont-ils chercher autant de prétention ?! :))
Rédigé par : marie laure | 09 octobre 2008 à 20:45
tu sais que tu devrais proposer tes services au canard (enchainé), ton petit article me donne le même type de sourire que la lecture de bien des articles dans ce journal.
Et un sourire, c'est déjà ça de pris dans une journée qui commence. Merci ;)
Rédigé par : le bonauxilien | 10 octobre 2008 à 07:00
T'es trop forte Laure !!!!!!!!!!!!!!!
J'ai moi même bp rigolé en découvrant cet article dimanche matin en prenant mon café en terrasse.
Rédigé par : edouard lefevre | 10 octobre 2008 à 16:14
Remarque !! si l'on regarde bien la photo que tu as mise de Valérie Fourneyron pour illustrer ton article (soir de son élection), on peut voir la tête d'Yvon Robert!!!!! Il a pas l'air heureux le garçon...et bien pensif!!! Tiens ca me rappelle un peu la tête de laurent Fabius le soir de l'élection d'Yvon Robert en 1995!!!.... En tout cas je te rejoins Laure les Rouennais ont voté Valérie Fourneyron et non Yvon Robert qui n'aurait jamais gagné en mars dernier !!!
Rédigé par : hubert | 11 octobre 2008 à 11:01
Comment, cependant, ne pas en vouloir à Valérie d'avoir mis cet homme là où il est, de l'avoir laisser faire sur ce qui reste deux énorme boulette de début de mandat : le palais des congrès et la médiathèque... ?
Va t-on enchaîner les boulettes à ce rythme tout au long du mandat de Valérie ?
Rédigé par : pouet | 13 octobre 2008 à 13:59
Amusant, voilà que les feuilles de choux se mettent à réagir aux glogs... réf édition du 12 octobre en page 5
Ils doivent manquer d'actualité à développer.
Rédigé par : Renaud | 14 octobre 2008 à 17:46
Yvon Robert aurait pu être Pharaon, mais il a préféré laisser la place à Ramsès II
Yvon Robert aurait pu être empereur romain, mais il a préféré laisser la place à Jules César
Yvon Robert aurait pu être fils de Dieu, mais il a préféré laisser la place à Jésus Christ
Yvon Robert aurait pu être conquérir toute l'Asie, mais il a préféré laisser la place à Gengis Khan
Yvon Robert aurait pu être Tsar de toutes les Russie, mais il a préféré laisser la place à Pierre le Grand
Yvon Robert aurait pu se faire appeler le Roi Soleil, mais il a préféré laisser la place à Louis XIV
Yvon Robert aurait pu régner sur toute l'Europe, mais il a préféré laisser la place à Napoléon
Yvon Robert aurait pu régner sur un tiers du monde, mais il a préféré laisser la place à Victoria
Yvon Robert aurait pu libérer la France, mais il a préféré laisser la place au Général de Gaulle
Yvon Robert aurait pu être la réincarnation de Bouddha, mais il a préféré laisser la place au Dalaï Lama
Demain, le trou de la couche d'ozone, le réchauffement climatique et la crise économique seront autant de chose auxquelles Yvon Robert saura faire face
Rédigé par : Yvon Robert | 15 octobre 2008 à 21:14
...dis Papa, c'est qui le monsieur avec une robe blanche, à coté d'Yvon Robert ?...
Rédigé par : sandeep | 16 octobre 2008 à 12:17
Moi aussi, je m'appelle Robert.
Dès lors je serais, naturellement, solidaire avec Yvon pour l'aider à résister à cette volée de bois vert.
Nous pourrions ainsi constituer une "belle paire de Roberts".
Quoi de plus beau et de plus alléchant qu'une belle paire de Roberts ?
Alléchant et allaitant, d'ailleurs, donc nourricier et fécond.
Mais une "belle paire de Roberts", c'est quand les 2 roberts sont bien équilibrés et symétriques.
Moi, petit Robert, je ne suis pas du tout sûr d'être à la hauteur de Maître Yvon.
"Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou".
Souffle tout seul , Maître Yvon.
Je préfère rester un petit Robert solitaire.
Rédigé par : Patrick ROBERT | 16 octobre 2008 à 22:10
Qui a dit :
« Il parait malvenu d’augmenter les taxes sur les stocks options si l’on veut lutter contre ce phénomène de délocalisation,d’autant plus que,comme les personnes, les entreprises sont libres d’installer leurs sièges sociaux où elles veulent. Si le niveau de taxation sur les stocks options devenait dissuasif, ce serait une faute »
Laurent FABIUS , Libération du 14 avril 2000
sans commentaire !
Rédigé par : Raphael | 25 octobre 2008 à 17:06