C'est le nom du café où nous avions donné rendez-vous à la presse mercredi matin pour décliner localement le programme Europe Ecologie Les Verts des cantonales en Seine-Maritime. Un petit bistro à Dieppe, situé dans le quartier du Pollet, sorte de presqu'île reliée à la ville par deux ponts et traditionnellement quartier des marins.
Nous, c'est-à-dire les candidats sur les cantons de Dieppe Est, Longueville sur Scie et Bacqueville en Caux : Frédéric Weisz, Annette Roussel, Bertrand Noël mon suppléant et moi.
Avec toujours ce petit vent glacé qui vous recoiffe ! Photo Paris-Normandie
Chacun d'entre nous présentait les problématiques et les enjeux sur son canton et les propositions de notre programme pour y répondre.
Le canton de Bacqueville présente ainsi quelques caractéristiques : un territoire qui voit diminuer le nombre de ses jeunes actifs au fil du temps, un faible niveau de qualification, peu de logements sociaux, en revanche un nombre de propriétaires de leurs logements largement supérieur à la moyenne, une proportion d'ouvriers et de retraités là aussi très nettement au-dessus de la moyenne régionale.
Carte du canton de Bacqueville depuis le site communes 76, riche et détaillé.
En termes de santé, on constate que la population présente une forte consommation de soins et une forte mortalité générale et prématurée. Le canton ne compte aucun médecin ophtalmologue ou gynécologue libéral ni de cabinet de radiologie. En outre, le canton rencontre des difficultés pour l'offre de soins de médecine générale.
Dans le programme départemental, on trouve entre autres : une meilleure prise en compte des modes de garde des enfants en milieu rural, un accompagnement adapté au plus près des besoins des personnes âgées, des maisons de santé pluridisciplinaires en milieu rural, une aide au diagnostic et aux travaux d'isolation des équipements d'énergies renouvelables pour les allocataires des minima sociaux, une augmentation de l'offre de transports en commun pour développer les alternatives à la voiture individuelle... Je m'arrête là et vous renvoie vers le programme.
En quittant le Pollet, je suis passée sur la passerelle piétonne du pont Colbert, magnifique ouvrage d'art mis en service en 1889 et remplacé à l'identique en 1946 après les ravages de la seconde guerre mondiale. Ce pont levant est malheureusement promis à la destruction par Alain Le Vern, président PS de la région Haute-Normandie mais également président du syndicat mixte du port de Dieppe. Un comité de sauvegarde s'est constitué pour son maintien, une pétition se signe en ligne. Son mécanisme d'origine est unique, il est le « cousin » de celui de Tower Bridge à Londres (intégralement conservé - automatisé en 1970). Le pont Colbert, ce sont aussi des hommes qui perpétuent un savoir faire centenaire en maniant avec précision et légèreté une masse de plus de 800 tonnes. Nombre de pièces d'usure sont réusinées sur place. À sa manière, le pont Colbert illustre aussi un fonctionnement durable avec l'utilisation d'eau, sans oublier l'indispensable fumier de l'hiver ! Si vous avez envie de signer la pétition, ne vous privez pas !
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