Je ne pouvais être présente ce matin à la réunion UDF
Mouvement Démocrate censée consulter les adhérents sur leur volonté aux
municipales, car j’étais tenue,
exactement à la même heure, de recevoir un prix officiel décerné à la
restauration du Gros Horloge, obligation à laquelle je ne pouvais déroger.
Teddy en
fait un compte-rendu attristé que je vous invite à lire.
Avant tout, je tiens à exprimer mon regret concernant la
forme même de cette procédure de consultation puisque seuls les présents
pouvaient voter. Il est regrettable qu’aucune possibilité de vote à distance ou
par procuration n’ait été prévue. Invoquer le « manque de temps »
pour cela n’est certainement pas une bonne excuse : car si le temps a
manqué pour organiser le débat, c’est du fait même de la direction actuelle de
la fédération.
Dans un certain nombre de grandes villes, ces
consultations se sont opérées beaucoup plus tôt et préalablement au vote, les
adhérents recevaient motions ou professions de foi des candidats et des
différentes lignes politiques proposées. Ceci permet le vote par correspondance
et une plus forte participation.
Force est de constater que, en lieu et place d’une
consultation transparente et fondée sur des débats contradictoires, nous
n’avons eu droit qu’à quelques réunions de circonscription où aucun débat
global et de fond sur les municipales n’a été possible.
En vérité, la Présidente par intérim a pris soin de garder la
haute main sur les listings (sur la base d’arguments liés à la CNIL qui ne tiennent pas la
route juridiquement et encore moins démocratiquement). Et cela dans un seul
but : préparer dans le secret, c’est-à-dire de la façon la moins
démocratique qui soit, des débauchages individuels en faveur de la liste de
Pierre Albertini, en étouffant parallèlement toute proposition d’alternative.
La première réunion où les adhérents rouennais se sont
retrouvés et où cette question d’une liste indépendante a été simplement
évoquée a eu lieu le 27 octobre. Les tenants d’une liste indépendante ont bien
compris que l’influence de parlementaire de la présidente pèserait de tout son
poids auprès du siège pour préserver ses intérêts et adouber Pierre Albertini
qui présentait sa candidature officiellement deux jours plus tard accompagné de
l’ensemble des élus UDF de la majorité municipale qui, c’est le moins qu’on
puisse dire, n’avaient pas brillé par leur présence lors de la campagne
législative…
Et que dire de cette réunion organisée il y a trois
semaines à la permanence où les adhérents étaient invités à rencontrer Pierre
Albertini ? Tout cela fut décidé sans la moindre consultation du Bureau
élargi.
« L’important c’est d’avoir des élus », fut la
rengaine de ce matin. Je m’interroge si la question n’est pas plutôt que les
élus actuels gardent leur siège. Je vous invite vivement à vous interroger sur
la composition de la liste que présentera Pierre Albertini et de la place
éventuelle de nouveaux visages issus du Mouvement Démocrate… Mon ressenti du
paysage politique rouennais me laisse prévoir que cette liste fournira 12 élus
d’opposition dont 3 ou 4 « étiquetés » Mouvement Démocrate. A ce prix
là, je pense qu’une liste indépendante permettait d’éviter tout compromis avec
l’UMP. Mais il n’en sera pas ainsi. Ici comme à Bordeaux, Angers, Lyon, le
Mouvement Démocrate partira aux municipales sur une liste d’alliance avec
l’UMP.
Le Mouvement Démocrate déclare incarner la démocratie, l’autonomie, le pragmatisme, la modernité politique. A Rouen, cette décision démontre que ces convictions sont bafouées. Nous poursuivons une culture de vassalité vieille d’un demi siècle.
Dommage…
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