En décembre 2010, le Conseil d’Administration de l’EPCC Opéra de Rouen Haute-Normandie validait le lancement d’une étude stratégique d’opportunité sur la question du bâtiment abritant l’institution. Dès cette époque, attentifs au fait que la dépense de fonctionnement de la Région concernant l’Opéra de Rouen Haute Normandie était passée de 2 760 000 Euros en 2005 à 6 000 000 d’Euros depuis 2010, nous nous interrogions sur l’équilibre nécessaire à trouver au sein du budget culture de la Région vis-à-vis de l’ensemble des politiques culturelles. Nous nous inquiétions des dérives budgétaires qu’un nouvel établissement pourrait entraîner et nous montrions très sceptiques quant aux supposées économies d’échelle que pourrait représenter ce nouvel investissement. Considérant également que la pertinence d’un tel projet ne pouvait s’évaluer à l’aune d’une simple étude et demandait une large concertation via la démocratie participative, avec mes collègues David Cormand élu régional et Folrence Cordonnier-Rosée, élue à la Ville de Rouen,nous avions préféré nous abstenir.
L’étude, présentée aux administrateurs en juillet 2011, a avancé trois hypothèses :
Un scénario « a minima » nécessitant un investissement de 15 à 20 Millions d’Euros, permettant un meilleur confort pour les spectateurs, la mise aux normes PMR et des circulations améliorées entre le bloc administratif et le bloc scène. Ce scénario présente toutefois l’inconvénient de rogner quelques dizaines de places mais pour un budget de fonctionnement identique.
Un scénario envisageant la construction d’une super-structure au-dessus de l’existant, type Opéra de Lyon. Coût envisagé dans une fourchette entre 45 et 90 millions d’Euros. Budget de fonctionnement en augmentation de 4 Millions d’Euros. Pour rappel, l’actuel budget de fonctionnement est de 12 millions d’Euros par an.
Un nouveau lieu rive gauche sur un emplacement qu’il reste encore à définir pour un coût estimé entre 135 à 150 millions d’Euros et une incertitude sur le devenir de l’actuel bâtiment. Un chiffrage « à la louche » du budget de fonctionnement annoncé comme dans le scénario 2 en augmentation de 4 millions d’Euros.
A l’ordre du jour du CA du vendredi 23 septembre, une nouvelle délibération proposait de prolonger l’étude en examinant seulement les scénarios 2 et 3, le premier scénario, le plus sobre, étant purement et simplement abandonné. Nous nous interrogeons sur le devenir du bâtiment Théâtre des Arts si, la suite des évènements amenaient les fi nanceurs principaux (Ville, Région) à décider d’une nouvelle construction ; nous nous étonnons également qu’à l’heure où nombre d’associations culturelles se voient diminuer voire supprimer leurs subventions, on puisse envisager une aussi forte augmentation du budget de l’EPPC Opéra (+ 4 millions d’Euros dans les scénarios 2 et 3) qui entraînerait obligatoirement l’augmentation des subventions des collectivités locales. Or en cette période de « décroissance » budgétaire, il y aurait fort à craindre que ceci ne se fasse au détriment des autres structures et acteurs du champ culturel. C’est tout l’équilibre des politiques culturelles qui serait menacé. A Europe Ecologie Les Verts nous aimons bien sûr l’opéra, la musique symphonique ou la danse contemporaine. Mais nous militons aussi pour la diversité culturelle, le droit de cité de toutes les esthétiques, des plus académiques au plus innovantes. La pratique artistique, la proximité, l’expression créative sont des droits culturels permettant l’émancipation et l’épanouissement des individus. Ils méritent que l’on s’en préoccupe tout autant que du rayonnement des grands établissements culturels. C’est pour l’ensemble de ces raisons qu'avec mes collègues élus Europe Ecologie Les Verts siégeant au sein du CA de l’EPCC Opéra de Rouen Haute-Normandie nous nous sommes abstenus sur la poursuite de l’étude, en plaidant pour le scénario 1, le plus sobre, du maintien de l’Opéra au sein du bâtiment du Théâtre des Arts.
Les élu-e-s EELV du Conseil Régional de Haute-Normandie accueillent avec satisfaction les déclarations de Laurent Fabius dans les Echos du 21 septembre 2011, remettant en cause le projet de construction d’un EPR à Penly. Laurent Fabius se met ainsi en cohérence avec une position défavorable à l’EPR qu’il avait exprimé en août 2003. Depuis l’origine, les écologistes dénoncent le non-sens environnemental, énergétique et économique que constitue ce projet. L’EPR : une catastrophe industrielle en marche Avant même le drame de Fukushima, l’avenir économique de l’EPR était largement remis en cause pour des raisons liées tant à l’échec technologique qu’à l’impasse commerciale qu’il représente. L’EPR ne fonctionne pas. Les retards et les surcoûts s’accumulent sur les deux chantiers où il est aujourd’hui en construction, en Finlande et à Flamanville. Avec l’abandon définitif par Siemens (co-concepteur, avec AREVA, du réacteur EPR à la fin des années 80) de son activité nucléaire, la France est de plus en plus isolée dans le secteur du Nucléaire. L’EPR représente le « fleuron » de l’impasse nucléaire française.
La Haute-Normandie doit tourner la page du nucléaire Notre région doit résolument se tourner vers les métiers et l’industrie liés aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables. De ce point de vue, comme les élu-e-s EELV l’ont répété à plusieurs reprises, l’association Energies Haute-Normandie (dont sont membres EDF, TOTAL, EXXON, POWEO et GDF-SUEZ) que soutient le Conseil Régional, et qui est présidée par le Directeur de la centrale de Penly, ne peut en aucun cas être le pilier de la nécessaire conversion de notre économie énergétique. Les élu-e-s régionaux EELV plaident pour des initiatives déterminées en direction de la réorientation écologique de l’activité économique de notre région. C’est la solution pour défendre à la fois notre planète et nos activités, notamment industrielles, ainsi que les emplois qui en découlent.
Pour le groupe des élu-e-s Europe Ecologie – Les Verts de Haute-Normandie David Cormand Président du groupe Europe Ecologie au Conseil Régional de Haute-Normandie
Le Comité de pilotage de la ligne grande vitesse Paris-Normandie a annoncé mardi dernier ses estimations du coût des différents scénarios du projet de ligne nouvelle. D’ores et déjà, il est admis que ces hypothèses devraient varier entre 7 et 12 milliards d’euros (M€). Les élus Europe Ecologie– Les Verts (EELV), évidemment favorables au développement du rail, rappellent en premier lieu un ordre de grandeur utile au débat : le coût moyen, estimé par RFF, de construction d’un kilomètre de LGV est de l’ordre de 20 millions d’euros (m€), alors que le coût moyen de modernisation d’un kilomètre de ligne sur le réseau secondaire est estimé à 1 million d’euros, soit un rapport de 1 à 20.
Pour les élus écologistes des trois régions concernées par le projet, Basse-Normandie, Haute-Normandie et Ile-de-France, la mobilisation de tels moyens dans ce projet passe clairement à côté des enjeux urgents du transport ferroviaire.
Cécile Duflot, présidente du groupe Europe Ecologie – Les Verts au Conseil régional d’Ile-de-France, rappelle « la situation intenable vécue au quotidien par des millions de franciliens dépendants de transports collectifs dégradés par des années de sous-investissement. La priorité, pour la région Ile-de-France, est de répondre à ce problème, pas de nourrir une nouvelle fuite en avant sur les lignes à grande vitesse, sur lesquelles la France a déjà beaucoup misé ces vingt dernières années, laissant son réseau secondaire à l’abandon. Les politiques de transport et d’aménagement du territoire doivent s’appuyer sur les besoins de vie quotidienne, sur les situations concrètes des usagers, pas sur la préférence des grands aménageurs pour les projets colossaux ».
David Cormand, président du groupe EELV en Haute-Normandie, ajoute : « Il n’y a pour l’heure aucune hypothèse de financement crédible du projet. L'État, une fois passées les déclarations fracassantes du Président de la République au Havre, n’a rien dit depuis 2009 ! Et il n'a pas mis le moindre euro sur la table. Notre priorité : l’amélioration à court terme de l’existant, la réalisation du Mantois et le noeud ferroviaire sur la rive Gauche de l'Agglomération de Rouen afin de garantir au plus grand nombre des trains qui partent et arrivent à l’heure. Le « fantasme LGV » retarde d'autant les initiatives à prendre d'urgence. L’enjeu du rapprochement de la Normandie à Paris ne peut pas conduire à sacrifier encore les lignes intermédiaires. »
Pour Mickaël Marie, membre de la Commission Transports du Conseil régional de Basse-Normandie et président du groupe EELV, « il est temps de se concentrer sur ce qui pourra effectivement être fait.. En l’occurrence, les besoins sont clairs : à court terme, l’amélioration du service sur les lignes existantes (un cauchemar aujourd’hui sur Paris-Cherbourg et, plus encore, Paris-Granville !) ; à plus long terme, dans un contexte de pétrole plus cher, à la réhabilitation des lignes de proximité supprimées dans le passé. Et ça ne coûtera pas plus cher : les travaux préalables à la réouverture de la ligne entre Caen et Flers sont estimés entre 60 et 70 millions d’euros, soit 3 à 4 kms de LGV. »
Ci-dessous, mon intervention en séance plénière du Conseil Régional Haute-Normandie de ce jour concernant le budget de la Culture.
Monsieur le Président, cher(e)s collègues,
Le budget de la cultureque nous allons voter aujourd’hui, amène de la part du groupe Europe Ecologie Les Verts quelques remarques.
Tout d’abord une satisfaction, celle de voir maintenus à niveau constant, les efforts de la Région en matière de développement culturel. Cependant, tout en reconnaissant qu’au cours des dernières années, le budget en faveur de la culture a connu une augmentation significative, force est de constater que ce traitement n’a pas été appliqué de manière vraiment égalitaire. Le grand gagnant étant l’EPCC Opéra de Rouen qui a bénéficié sur les trois dernières années d’une augmentation qui a plus que doublé entre 2008 et 2010, la dotation qui lui était allouée, passant d’un peu plus de 2 900 000 à 6 000 0000 d’euros. Autrement dit, aujourd’hui, au sein d’un budget de fonctionnement de 16 millions, le seul budget de l’Opéra représente près de 38 % des aides allouées à l’ensemble de la politique culturelle ! Dans le même laps de temps, l’aide au spectacle vivant professionnel a progressé de 10 % et l’aide aux territoires n’a pas bougé.
Face à ce constat, nous demandons une nécessaire réflexion sur l’orientation à venir des politiques culturelles de la Région et nous plaidons pour plus de diversité culturelle.
Personne ne conteste la qualité des productions de l’EPCC Opéra de Rouen. Toutefois, malgré des efforts méritoires à l’attention notamment des publics empêchés, la fréquentation des spectacles lyriques et symphoniques ne représente qu’une infime part des pratiques culturelles des publics. L’art revêt différentes formes qui se sont toujours construites dans une relation dynamique entre sociétés et territoires. En France, l’héritage des politiques culturelles donne le plus souvent lieu à une vision de la culture restreinte au champ des arts et des lettres. Une vision de la culture étendue au-delà de la culture savante trouve difficilement sa place dans ce modèle. C’est le cas dans la majorité des collectivités françaises aujourd’hui, comme notre Région, où le substrat de la politique culturelle est donc constitué des équipements culturels et des festivals. Cela illustre la place très importante qu’occupent toujours les objectifs de démocratisation de la culture dans les politiques culturelles des collectivités, tels qu’ils ont été énoncés par Malraux.
Or, les caractéristiques sociologiques de la population française ont considérablement évolué depuis les années 60. Cette vision de la démocratisation se fondait à une époque où la culture était relativement homogène et où les gens n’avaient pas de doute sur la question d’une culture française héritée. Une richesse que les envies de justice sociale menaient naturellement à souhaiter un juste accès à cette richesse, et pour le plus grand nombre. Un demi-siècle plus tard, on se retrouve dans une société où il est certes primordial de donner de l’importance à l’assimilation de l’héritage “catégorie œuvres d’arts” mais où il est fondamental de prendre en compte la nouvelle répartition des acteurs de la production des signes qui a considérablement évolué depuis ces dernières décennies.
L’enquête menée tous les dix ans par le Ministère de la Culture le démontre. Depuis 40 ans, ce sont toujours les mêmes catégories sociales qui fréquentent les théâtres, salles de concerts, musées, bibliothèques. Celles qui bénéficient déjà dans leur contexte familial de cette ouverture au monde de la culture, la fréquentation par d’autres publics restant toujours à la marge.
C’est pourquoi nous proposons plutôt que la démocratisation, de placer la démocratie culturelle davantage au centre des problématiques. Cette réflexion autour d’un autre positionnement de l’intervention publique émerge depuis quelques années, au sein de quelques collectivités. Ainsi lesdépartements du Nordou de Seine Saint Denis ont entrepris une démarche de ce type par le biais d’unagenda 21 de la culture. Qui dit agenda 21 implique aussi de faire appel à la démocratie participative. C’est une démarche salutaire dans un secteur où en matière de décisions, il n’y a plus qu’un face-à-face entre des professionnels et la sphère politique, les habitants ont été évacués du dialogue. La démocratie participative représente ainsi une part de la méthode pour re-légitimer l’action publique en la matière, et incarner les politiques. Cette étape nous apparaît en tout cas absolument nécessaire avant d’envisager d’engager la Région dans un futur investissement telun nouvel opéra sur les quais de Rouen. Nous nous inquiétons des dérives budgétaires qu’un nouvel établissement pourrait entraîner et sommes très sceptiques quant aux supposées économies d’échelle que pourrait représenter ce nouvel investissement. Nous considérons également que la pertinence d’un tel projet ne peut s’évaluer à l’aune d’une simple étude et demandons une large concertation via la démocratie participative.
Plutôt que de s’engager dans un super investissement, nous plaidons pour que dans les années à venir la réflexion au sein de notre collectivité s’oriente vers un rééquilibrage des subventions en faveur des petites et moyennes structures. Ce rééquilibrage peut se faire progressivement et sans préjudice pour qui que ce soit. Actuellement, la comparaison est insoutenable et les financements sans communes mesures entre les indépendants et les institutions. Il ne s’agit pas de déshabiller Paul pour rhabiller Jacques, mais bien de porter le subventionnement des structures culturelles indépendantes au niveau du secteur institutionnel. Le développement des pratiques artistiques est un enjeu sociétal dont le tiers secteur porte le dynamisme. Il peut être le vecteur d’autres modèles du vivre ensemble (durables, démocratiques, solidaires) à contre-courant du tout marchand, du tout profit que l’on observe dans certaines industries culturelles ou dans la conception libérale de l’économie en général.
Plutôt qu’un lieu unique, nous incitons la Région à soutenir et à favoriser la création de lieux culturels de proximité par un aménagement et un financement adéquats de petits lieux partout sur le territoire. Une politique d’aménagement du territoire concertée avec les artistes et les populations pour simplifier et amplifier l’implantation d’artistes dans tous les secteurs urbains (quartiers, villes, agglomérations, départements, etc.) et ruraux (villages, communautés d’agglomérations, etc.).
Nous ne saurons jamais où l’art, son jaillissement voudra bien voir le jour. Dans un champ, sur la toile d’Internet, au bout de la rue, sur un mur, sur un plateau, sur un coin de table ? Qui peut prétendre le savoir ? Ce serait des plus suspects. La seule chose dont nous pouvons être certains c’est que ce jaillissement ne peut advenir que dans l’ordre de la stimulation, du dynamisme et de l’effervescence. Soutenons donc les lieux culturels de proximité comme les nouveaux territoires de l’art à venir ! Car ces lieux et leur multiplication traduisent une réalité nouvelle de la pratique artistique et du mode d’échange avec le citoyen.
Bonsoir Manu, bonsoir Malik,
bonsoir à vous toutes et tous, auditrices et auditeurs d’HDR. Pour notre 3e
rendez-vous sur l’antenne du Tchatcho
dans la chronique du Speedball, dédiée
aux accrocs de la politique et d’internet, j’avais envisagé dans un premier
temps de vous parler de la menace terroriste puisqu’il en est beaucoup question
dans l’actualité ces jours-ci et que même mon journal local m’interpellait hier dans
les rues de Rouen avec cette affichette titrant : « Normandie, menace terroriste, les zones
sensibles ». Beaucoup d’effets
de manche pour nous apprendre que chez nous, les
zones à risque d’attentats sont les zones Seveso.
Mais une bonne nouvelle est
tombée hier soir, et aujourd’hui je n’ai pas envie de bouder mon plaisir. Dans
un communiqué de presse, Uralchem
annonce l’abandon du projet de construction d’une usine de transformation des
granulés d’engrais, sur le port de commerce de Dieppe. Mais c’est quoi ça
Uralchem et c’était quoi ce projet allez-vous me demander… Ural pour la région
russe du même nom et chem non pas pour méchant mais pour chemical autrement dit
en bon français pour chimie. Cette société russe projetait de s’implanter sur
une friche portuaire de Dieppe pour y installer une unité de production d’engrais
chimiques. Projet ardemment soutenu par le maire communiste de Dieppe,
Sébastien Jumel, mais unanimement décrié
par l’ensemble des autres formations politiques ainsi que par une association
citoyenne Uralchem
non merci ! Je leur laisse la parole : Vous avez aimé AZF à Toulouse ? Vous adorerez Uralchem à Dieppe! La
mairie a pratiquement vendu un terrain de 23 000m2 en plein centre-ville à la
société russe Uralchem, filiale de Gazprom, qui fabrique des engrais à base de
nitrate d'ammonium comme à AZF Toulouse ! Non seulement l'usine rejettera du
nitrate dans la mer (algues vertes) et dans l'air (ça pue, c'est toxique), mais
la peur vient des transports qui peuvent se transformer en bombe! Explications :
l'engrais arrivera par bateaux russes dans un port à écluse, il y en aura à peu
près 24 par an chargés de 8 000 tonnes d'engrais environ (AZT a explosé avec 40
tonnes!). La seule manière d'éviter la catastrophe quand un bateau de ce type
est en feu c'est de l'éloigner en mer. A Dieppe il sera dans un bassin à
écluse, même en feu il faudra attendre la marée haute pour sortir! Et s’il n’y a
rien du côté des bateaux il y aura un trafic de 1 000 camions par mois, et les
camions ça prend feu aussi! Et ça explose aussi! Et si ça explose Dieppe
disparait…
Vous pensez que l’association
exagère ? C’est exact que si l’on va sur le
site officiel de la société russe, on pleurerait presque de bonheur à lire
toute cette belle sollicitude affichée devant les préoccupations
environnementales et sociales. Ons’émerveille
déjà de cette jolie photo d’un tournesol jaune qui nous ferait quasiment prendre
l’entreprise pour une filiale des Verts… Ah ben non, en fait on apprend qu’Uralchem
Holding PLC est une société constituée à Chypre. Uralchem Groupe est le
deuxième plus grand producteur de nitrate d'ammonium dans le monde, numéro un
en Russie et deuxième producteur d'engrais azotés. Il est vrai que longtemps
Chypre a été un paradis fiscal pour les
capitaux russes mais j’y reviendrai… Je lis toujours sur le site officiel un
fabuleux article sur la responsabilité environnementale qui m’apprend, je cite,
que la compagnie fait très attention aux
questions de conservation et de protection de l'environnement ainsi qu’à la
sécurité écologique. Dans ce contexte, à partir de l'année 2008 en plus des
systèmes existants, l'entreprise se prépare à introduire des nouveaux
systèmes de gestion basés sur les bonnes pratiques dans le domaine de la
qualité et de l'écologie, telles que ISO 9000 et ISO 14001.
L’entreprise Uralchem investit dans des usines vétustes, sans les
mettre aux normes, pour la production de produits pourtant dangereux et
explosifs. Les employés ne sont pas équipés (ils manipulent à main nue les
produits). Les accidents se multiplient entraînant des blessures graves et parfois
la mort (ex. : le 5 mars 2009 dans l’usine Kirovo-Chepetsk, un mort et un
blessé grave suite à une explosion). Par ailleurs, de nombreuses émanations
toxiques mettant en danger la santé des employés sont à déplorer.
Installées sur des sites pollués de longue date (avec des déchets radioactifs
notamment), les usines de l’entreprise Uralchem sont à l’origine de pollutions
atmosphériques, pollutions des eaux (par des rejets directs dans les rivières)
et des sols confirmées par une association environnementale, la NERA, reconnue
et financée par la Banque mondiale. Ces pollutions sont même dénoncées par le
Ministère de l’environnement russe qui déplore de ne pouvoir rien faire
vis-à-vis de cette entreprise.
Pendant la campagne régionale, réunion d'information organisée sur les dangers d'Uralchem. De gauche à droite, Guillaume Grima, Claude Taleb, les deux écologistes russes Maxim Shingarkin et Roman Yushkov encadrent leur interprète.
La venue de ces militants
écologistes russes avait d’ailleurs déclenché un excellent reportage de la part
de TF1 au titre évocateur de l’usine
qui fait peur.
Bon mais la France n’est pas
la Russie et nous avons des organismes de contrôles sérieux pour vérifier que
ce projet d’implantation ne nuirait pas à la sécurité. Eh bien, justement, nous
avons là peut-être une première explication pour ce renoncement. En février
dernier, le directeur d’Uralchem France, M. Thyebaut, informait de la
saisine de la Direction Régionale de
l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Haute Normandie, autrement appelée DREAL, quant à une demande
d’autorisation d’implantation d’une usine de transformation d’engrais par
l’entreprise Uralchem à Dieppe. Aujourd’hui, la préfecture confirme dans un
communiqué que la Dreal n'a jamais reçu de dossier déposé par Uralchem. Est-ce
à dire que nos normes environnementales sont trop contraignantes ? Je pose
la question à tous ceux qui vivent près d’une raffinerie de pétrole…
En préparant mon papier ce
matin, j’ai déniché un blog dieppois que je vous recommande et qui commente avec impertinence les dessous chics
et chocs de la vie politique, sociale et mondaine, Pandora.
Sa rédactrice se réjouit à sa manière, toujours caustique, de la nouvelle :
On n'aura pas les pipe-lines sous les maisons du quartier de l'avenue
Vauban ? On ne contemplera pas les big bags pleins de merde amonitratée sur
les quais ? Les algues vertes
dans le bassin du port ?What
else ?On ne connaîtra
pas la voie ferrée, ou encore la noria de camions pour un
remake du "Salaire de la Peur ?On ne connaîtra pas les joies des cuves exhalant une exotique odeur
d'ammoniaque sur Neuville ?
Ben non, c’est dom-ma-ge…
Il y a encore un truc qui me titille quant aux explications sur ce
renoncement. Toujours dans ma pêche aux infos pour préparer la rédaction de
cette chronique, j’ai trouvé cette
nouvelle toute fraîche en direct de Moscou etdatée du 21 Septembre : Les amendements récemment adoptés à la
convention russo-chypriote relative à la double imposition permettront de
fermer le paradis fiscal de Chypre aux sociétés russes, a déclaré mardi aux
journalistes le ministre russe des Finances Alexeï Koudrine. Afin d'optimiser
leurs impôts, de nombreuses grandes compagnies russes se sont fait domicilier à
Chypre. Les amendements à la convention fiscale russo-chypriote engagent les
parties à s'aider mutuellement dans la perception des impôts.
Et
le maire de Dieppe dans tout ça ? Il prend acte d'une décision qu'il regrette
et il est impatient de voir arriver sur
la table les projets alternatifsévoqués par les détracteurs du projet. Il veut
parler des éoliennes et il ajoute A moins que ce ne soit du vent… C’est
vrai que les communistes locaux préfèrent le nucléaire aux énergies
renouvelables…
Vouloir à tout crin l'installation d'une entreprise basée dans un paradis fiscal, est-ce bien raisonnable pour un élu communiste ?
Vous pouvez retrouver cette chronique ainsi que les liens vers les
sources que j’ai citées sur mon blog laureleforestier.com avec en prime des
bonus photos et vidéos. A mercredi prochain pour une nouvelle chronique et
d’ici là, gardez les yeux et les oreilles ouverts et n’oubliez pas que même si
Dieppe est débarrassée de son projet d’usine à nitrates, il reste encore un
projet de réacteur nucléaire dans les cartons à Penly.
Désolée, je n'ai pas trouvé de vidéo en VF à intégrer. Amis francophones, pour retrouver la version française, cliquez sur l'usine qui fait peur.
Nous remercions les 52 000 haut-normands qui ont exprimé le 14 mars leur
volonté de faire de l'écologie une priorité des politiques régionales de l'avenir. Pour
Europe Ecologie, ce vote valide le choix d'autonomie : l'écologie est aujourd'hui
la deuxième force politique de la gauche régionale. L'addition des scores des 3
listes : socialiste, écologiste et Front de Gauche, est très supérieure au
résultat de la liste unie de premier tour de 2004.
C'est pour faire vivre les idées écologistes et constituer une majorité
alternative aux solutions de l'UMP, que nous avons décidé de participer à la
liste de fusion de la gauche et de l'écologie pour le deuxième tour. Dès le 22
mars, les élus Europe Ecologie porteront le projet qui a été soumis à un large
débat public pendant 6 mois, par des candidats issus de la société civile, des Verts,
de Cap 21, de Convergence-s et de Nouvelle Gauche.
Nous défendrons avec une ardeur redoublée les solutions de la conversion
écologique de la société haut-normande : l'ambition de la rénovation écologique
de l'habitat, les énergies alternatives à l'exploitation des ressources
fossiles et au nucléaire, le maillage démultiplié des réseaux de transport en
commun urbain et TER, la protection du patrimoine naturel, l'investissement
dans l'économie solidaire et l'économie verte...
Le Parti Socialiste et le Front de Gauche ont décidé au lendemain du
deuxième tour de réaffirmer leur soutien au financement de la liaison A 28-A
13. Sur ce dossier la position d'Europe Ecologie est catégorique et conforme à
celle qui a été portée tout au long du débat : c'est non ! Aux cotés des associations et des riverains, les élus écologistes
s'emploieront à convaincre leurs collègues que la raison écologique et
financière, commande de renoncer à ce projet. Dans le cas hypothétique où il
serait soumis à un co-financement régional, ils s'y opposeront par leur vote.
Claude Taleb, les candidats, et le mouvement Europe Ecologie Haute
Normandie
On n’y échappera pas, sur
aucun blog politique. Dimanche on vote, premier tour des élections régionales.
Et chaque blogueur de nous dire, à mots couverts ou au grand jour, quel
bulletin il glissera dans l’urne.
Il ya plusieurs façons de
choisir : par adhésion aux idées et au projet d’une formation politique,
par rejet d’une politique en cours, par spéculation (comment mon vote en
favorisant telle ou telle formation permettra de modifier l’échiquier), par
hasard…
Dimanche je ne voterai pas par
hasard mais il y aura dans mon vote une combinaison des trois autres raisons.
Par rejet de l’actuelle
politique : rien ne me plaît dans la politique gouvernementale, ni le
discours ultra-sécuritaire jouant sur les peurs et le rejet, ni l’érosion lente
des contre-pouvoirs de l’exécutif, ni la recentralisation à l’extrême des
pouvoirs, ni l’impunité pour les plus riches et la merde grandissante pour tous
les autres, ni les lobbys, ni la dégradation des services publics, ni la
marchandisation de la culture, ni la manière dont on traite les immigrés, ni les
couches alternées de green washing puis
de green bashing, ni… A vous de compléter, ma liste n’est ni exhaustive ni
hiérarchisée.
Pour changer le paysage
politique bi-polaire : c’est plus fort que moi, cette hégémonie de l’UMP et du PS m’insupporte. Je ne pense
pas que cela soit bon pour la démocratie. Dimanche, le premier parti sera l’abstention.
Depuis des semaines on nous présente ce débat autour des enjeux des régionales
comme un duel joué d’avance. Le chancre mou de notre démocratie, c’est le cumul
des mandats. Regardez bien ceux qui se présentent à vos suffrages, ministres,
parlementaires, conseillers généraux, maires, vice-présidents de communautés de
communes… Alors faudrait donner un peu d’air
frais à tout ça, et puis ne pas donner un chèque en blanc au PS, ça ne lui
rendrait pas service et encore moins service aux Français. Il faut envisager la
politique non plus de manière hégémonique et arrogante, genre « je suis le
plus fort et toi le petit, avale les couleuvres et tais-toi », mais dans
le partenariat et le débat d’idées.
Pour réveiller la politique
régionale et la démocratie : le projet que nous soumettons aux normands s’est
construit de manière participative dans l’envie de changer de logiciel. Oui,
nous croyons à la conversion écologique de l’économie comme un remède à l’urgence
environnementale, sociale et économique qui nous frappe. Oui, nous considérons que
les enjeux du 21e siècle doivent être pris en compte dès aujourd’hui
avec responsabilité. Il n’est plus possible de faire peser sur les générations
futures la somme de nos égoïsmes. L’ère du productivisme est dépassée, il est
temps de passer à l’écologie politique respectueuse de la planète et du vivant.
Alors dimanche 14 mars,
lâchez-vous, faites vous du bien et faites du bien à la planète, votez utile,
votez Europe Ecologie !
Recyclage : A chaque élection, vous êtes submergés de
tracts, de prospectus et de bulletins de votes. Pourtant un seul de ces papiers
vous servira : le bulletin de vote Europe Ecologie. Alors que faire du reste ?
A trois jours du scrutin du
premier tour, tous les partis mettent les bouchées doubles. Nous ne sommes pas
en reste à Europe Ecologie, un grand meeting
avec Eva Joly à Rouen vendredi dernier qui fut un franc succès, un autre
hier soir au Havre avec les copains de Basse-Normandie.
Et Dieu créa la femme…
Pour la journée internationale
de la Femme lundi, nous avions choisi avec Véronique et Michaëla d’aller distribuer dans les rues de Rouen un carnet
de vaccination contre le machisme. Un petit document sympa qui se présente
sous forme de test, il faut répondre à 5 questions, le résultat permet de
savoir si vous êtes immunisé(e) avec piqure de rappel le 14 mars dans les
urnes. Accueil favorable la plupart du temps. Une discussion cependant assez
déplaisante avec un type qui n’arrivait pas à goûter l’humour de la démarche, à
l’évidence le féminisme l’horripile. Dans un raccourci sauvage, il cherche à
connaître notre avis sur le foulard et la burqa. Et les athéniens s’atteignent,
il part en vrille sur la mini-jupe et l’impudeur. Nous, on part tracter
ailleurs mais tout de même, je ne crois pas qu’il y a quinze ans, un mec aurait
osé tenir de pareils propos. Ce n’est pas un scoop mais jevousledis, messœurs,
la tendance est plutôt régressive ces temps-ci…
A la traîne
Le site Terra-Eco sort un
palmarès des régions les plus vertes, s’appuyant sur des critères dans trois
domaines : environnement, social et économie. Est-ce une surprise si la
Haute-Normandie sort 22e sur 22 ? Dans les blogs, quelques
aigris que je me garderai bien de citer, y voient la démonstration de
l’inutilité du vote Europe Ecologie. Comme
Juan, je pense tout le contraire. Longtemps, les socialistes ont considéré
leurs alliés Verts comme des petits partenaires à qui l’on confiait peu de
responsabilités et juste les moyens de jouer aux billes. Plus que toute autre,
notre région au fort héritage industriel a besoin d’effectuer la conversion
écologique de son économie. Cela doit se traduire par des politiques publiques
capables de rompre avec les visions traditionnelles qui n’ont pas fait la
preuve de leur efficacité. Pour cela, il faudra beaucoup d’élus écolos au sein
du Conseil régional pour peser dans les décisions de la collectivité.
Boule de cristal
Un sondage spécifique à la
Haute-Normandie est paru ce lundi. Première constatation : cette région
comme toutes les autres d’ailleurs, va voter massivement à gauche aux scrutins
des deux dimanches à venir. Le rejet de la politique gouvernementale est
massif. Deuxième constatation : le score du Front de Gauche est élevé car
il attire à lui la majorité des voix d’extrême gauche, laissant le NPA assez
affaibli. Précaution d’usage qui vaut pour la suite de mon analyse, le sondage
porte sur un échantillon de population relativement faible et implique une
marge d’erreur qui peut aller jusqu’à 5 points. Le même institut de sondage
donnait Europe Ecologie à 8% aux européennes de juin dernier. A la sortie des
urnes, Europe Ecologie comptabilisait un score de plus de 12% sur l’ensemble de
l’eurocirconscription et de plus de 13% sur la seule région Haute-Normandie. Je
pense que le score d’Europe Ecologie dimanche prochain sera au-dessus des 10%
et j’espère bien qu’il sera supérieur à celui du Front National. Je n’en dirai
pas plus, rendez-vous dimanche soir.
Le soutien de Corinne Lepage à
Europe Ecologie
Grand meeting à Strasbourg
lundi dernier où, à mon grand plaisir, Corinne Lepage, présidente de Cap21,
soutenait Europe Ecologie aux côtés de Dany Cohn-Bendit, Eva Joly, Sandrine
Bélier, José Bové. Elle a tenu un magnifique discours dont vous pouvez
retrouver l’intégralité ici.
Je vous en livre quelques extraits, pour moi les plus significatifs :
Alors oui, je suis là ce soir comme militante écologiste de longue date
(Fessenheim, vous connaissez, aussi bien que moi, n’est-ce pas ?), comme
présidente de CAP21 et comme démocrate dans cette région où cette famille, ma
famille aussi, ne peut être absente. Ma présence est donc « naturelle ».
Elle est la place d’un éclaireur qui désire tant voir nos idées et notre union,
gagner.
Et puis je suis ici pour soutenir un projet fondateur, au-delà des
appareils existants, celui d’une nouvelle voie, qui saura, en dépassant
les frontières d'aujourd'hui et en étant devant, faire prévaloir des idées qui
deviennent majoritaires en France, mais ne peuvent s’exprimer dans les forces
traditionnelles. Nous avons à construire une union nouvelle, une union
politique pour un siècle nouveau, porteurs d’enjeux si grands pour l’humanité
toute entière. Cette nouvelle voie écologique, démocratique, sociale et
humaniste est la réponse aux défis sans précédent auxquels nous sommes
confrontés.
(…)
Photo Antoine Doyen
Cette nouvelle voie que nous devons tracer ensemble est celle, vous
l’avez compris, d’un écologisme humaniste, qui doit nous conduire à une maison
commune à la porte de laquelle nous devons laisser nos idées préconçues sur le
monde, comme sur nous-mêmes Il
faut ici et maintenant réaliser l’unité des écologistes et l’union avec
les démocrates si nous voulons vraiment faire gagner l’écologie. Il nous faut
rassembler sur un projet commun de vivre autrement, ensemble, mieux. Un projet
qui donne l’envie de nous faire confiance, un projet qui donne à nos
concitoyennes et nos concitoyens confiance dans l’avenir.
(…)
Il ne s’agit plus seulement de prendre en compte la dimension environnementale
dans les choix économiques - même si par en juger des déclarations
présidentielles au salon de l’agriculture ou l’autorisation donnée de la patate
OGM, c’est déjà trop demander.
Il s’agit d’offrir une alternative globale et cohérente au capitalisme
financier , à la dictature des marchés soutenue en fait par le
néo-conservatisme ambiant, et à une économie financiarisée dont l’objectif
n’est plus le progrès économique, a fortiori le progrès social, mais
l’accroissement des profits. Cette transformation n’a été rendue possible que
par une banalisation de la criminalité financière, une admission générale des
conflits d’intérêts et des trafics d’influence permanents conduisant à choisir
pour les lobbys et contre l’intérêt général.
Les écologistes ne peuvent plus être les gentils écolos, la part morale
d’une politique qui n’en a plus. Ils ne doivent plus être les supplétifs, les
empêcheurs de polluer en rond. Nous avons un devoir qui commence ici et
maintenant, aux régionales : Nous devons créer la nouvelle force politique
qui assume, aux commandes, ses responsabilités et invente un vrai futur. Je
vous le dis : Nous devons commencer ici ce que nous terminerons ensemble
au pouvoir, mettre en œuvre un vrai programme commun, écologique et démocrate.
Nous devons porter l’écologisme aux plus hautes responsabilités pour que nos
idées deviennent des actes. Tu disais, Dany, il y a fort longtemps,
« assez d’actes des mots ». Je reprends la balle au bond et je vous
dis « assez de mots, des actes ».
Et pour le plaisir, la vidéo
du discours de Dany :
La campagne électorale est
entrée dans sa période dite « officielle ». Pour nous, cela veut dire
des réunions tous les soirs, les tractages, les boîtages quotidiens.Plus je découvre les programmes des autres
formations, plus je suis épatée par la qualité de notre travail collectif sur
notre projet ! Pour rappel, il est consultable en ligne ici, une impression
virtuelle pour un programme bien réel.
Normandie(s), pacsons nous !
Vendredi dernier, en conférence
de presse avec Hélène Flautre, députée européenne EE, nous présentions le
document commun des deux régions Haute et Basse Normandie(s). Persuadés de
l’intérêt d’une seule Normandie, nous avançons des propositions concrètes. Nous
nous gardons bien d’annoncer que telle ou telle ville se doit d’être capitale,
convaincus que nous sommes que cette question est le meilleur moyen d’enterrer
le débat… Et nous sommes bien conscients que dans l’actuel saucissonnage de la
réforme des collectivités territoriales, tout le monde, sur ce sujet, avance
dans le brouillard. Le document est téléchargeable ici : Téléchargement 4-pages-bhn-web
Vivent les femmes !
Vendredi prochain, grand
meeting à Rouen, où nous accueillerons Eva Joly et Hélène Flautre et
Marie-Christine Blandin. Avec également des interventions des candidats :
Véronique Bérégovoy, Perrine Hervé-Gruyer, Claude Taleb, Etienne Noël et
moi-même. Si je fais le compte, cela fait six femmes et deux hommes. Lecteurs
de ce blog, vous êtes naturellement tous conviés.
Un homme juste
Quelques heures avant ce
meeting, Eva Joly interviendra dans une table ronde autour de la justice avec
Etienne Noël. Cet avocat pénaliste rouennais s’est fortement engagé pour le
respect de la personne détenue. Il a axé son action ces dernières années sur la
saisine du tribunal administratif par les détenus afin de faire reconnaitre la
responsabilité de l'état concernant les mauvaises conditions de détention. Il
a déjà obtenu la condamnation de l'Etat français et souhaite amplifier son
action sur ce sujet. Ecoutez-le
sur cette vidéo :
Le Parlement européen a voté le soutien au classement du thon rouge
en annexe 1 de la Cites, rejetant les amendements qui demandaient un
délai de 18 mois. Les élus européens demandent donc à la Commission
d’agir dès aujourd’hui pour sauver l’espèce !
La prochaine étape ? C’est le Conseil et la
Commission européenne qui doivent se prononcer, avant la tenue de la
Cites (13-25 mars). Les 27 pays de l’Union européenne se mettent
généralement d’accord sur une position, que chaque pays porte ensuite
lors de la conférence. La Commission doit prendre bonne note du cote,
consultatif, du Parlement et respecter l’avis des députés.
La France doit elle aussi entendre l’avis des euro-députés : il est
nécessaire d’arrêter les dommages causés au thon rouge de Méditerranée,
notamment par la pêche industrielle. Greenpeace demande au ministre de
l’Agriculture, Bruno Le Maire, d’appliquer le principe de précaution,
en attendant l’interdiction du commerce international, et de décider
d’un moratoire sur cette pêche industrielle. 17 500 personnes ont déjà
fait parvenir cette demande au ministre sur www.greenpeace.fr/thon-rouge
Rappel pour les Hauts-Normands : Bruno Le Maire, ministre de l'agriculture et de la pêche est tête de liste UMP-NC aux régionales dans notre région.
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