Nous sommes, à moins de deux semaines du premier tour, entrés
dans la phase de campagne dite officielle de ces élections municipales. Les
gamins vont retourner en cours. A chaque période de vacances scolaires, la
ville ralentit son rythme. Cela va réattaquer andante dès aujourd’hui.
Un article dans Libé, des réunions des candidats, des
polémiques autour de l’indépendance de Rouen dans l’Agglo (dernière en date
l’affaire du stade Louis Allorge)… Entre nous, je ne suis pas persuadée que
cette tactique de Pierre Albertini qui vise à se victimiser face aux « vilains
fabiusiens » obtienne toujours la réaction espérée. Les Rouennais, lassés
de ces conflits permanents qui paralysent le développement de notre métropole,
pourraient décider de régler la situation en mettant tout le monde d’accord par
un vote à gauche.
A propos de métropole, un débat à ne pas louper cette
semaine, le café géo :
Rouen, une métropole
oubliée ?
Jeudi 28 février 2008 18 heures à l’O’Kallagan
13, Place du Général de Gaulle - Rouen
avec la participation de Yves
Guermond (Professeur émérite des Universités)
Courant janvier paraît, sous la direction de Yves
Guermond, un ouvrage intitulé « Rouen,
la métropole oubliée ? ». Si vous ne l’avez pas encore fait,
courrez vous procurer ce bouquin en vente dans toutes les bonnes librairies. Valérie
Fourneyron l’a lu, et les conclusions qu’elle en tire vont tout à fait dans le
sens de mon analyse.
C’est un livre fait par des géographes, il offre une
collection de données chiffrées tout à fait passionnantes et informatives, pour
une fois nous sommes dans le factuel et non dans le faux débat politicien.
Parfois, cela bouscule quelques certitudes. A propos de cette fameuse
opposition rive droite/rive gauche (que les cuistres et les tartuffes dénomment
« rive sud ») :
Aujourd’hui, Rouen
avec ses 109 000 habitants, ne domine plus géographiquement l’aire urbaine
alors que le redéploiement commercial, tertiaire et résidentiel dans les
communes périphériques brouille le modèle mono-centrique historique. Reste
cependant un héritage, pesant ou stimulant, réel ou perçu, qui alimente un
discours (et des politiques urbaines ?) dans lequel une rive droite riche,
intellectuelle et bien dotée en équipements structurants toise une rive gauche
prolétaire, besogneuse et en quasi sous-développement urbain… Ce hiatus
apparaît si fort que l’on pourrait même croire que les projets urbains
d’envergure (médiathèque, métro, multiplexe cinéma…) ne se projettent pas, ils
se réclament, se revendiquent, se pleurnichent, se troquent au nom d’une équité
spatiale et sociale traînée comme une donnée immuable du contexte rouennais.
Un fleuve a-t-il
pour vocation d’être un axe de symétrie socio-spatiale exemplaire entre deux
rives qui pourraient ainsi se contempler mutuellement en se rêvant
jumelles ? Cette perspective est discutable car si la ville y gagnerait en
homogénéité (voire en unité), elle y perdrait certainement en identité. Toute
société locale a besoin de repères pour se construire et perdurer, y compris
des lignes de front symboliques : gardons à la Seine son rôle de médiane
séparant deux pans urbains imprégnés de leurs certitudes et de leurs habitudes.
Lire un truc comme ça, tellement loin de la bien-pensance
politique, moi ça m’excite ! En plus, les organisateurs m’ont fait
l’honneur de m’inviter et ils ont su m’allécher : nous savons que vous êtes au MoDem et nous pensons que votre point de
vue est un peu différent de la langue de bois gauche-droite habituelle… et
mon langage aussi !
Plus sérieusement, voici le début de l’invitation : Ce débat
revêt une importance particulière pour l’agglomération rouennaise alors
que nous sommes au cœur des échéances municipales et cantonales. Il offrira une
tribune aux personnalités politiques et scientifiques qui désireront d’y rendre.
Les participants discuteront des défis que doit relever Rouen, notamment sur la
question de la situation géographique de Rouen : un atout ou un
handicap ? Quelle image a-t-on de cette ville ? Quelle gouvernance et
quels enjeux politiques pour la métropole ? Autant de questions auxquelles
nous tenteront de répondre…
Bon, alors je compte sur vous pour venir débattre
jeudi ? Et pour tous les paresseux qui ne liront pas le livre et ne
viendront pas au Kallaghan, je vous fais un compte-rendu, promis.
C'est pas juste. Comme tu le sais, moi j'ai lu, c'est un sujet qui me tient à coeur depuis de très longues années et je ne pourrai même pas venir.... snif !
Rédigé par : Teddy | 25 février 2008 à 17:21
Parfois on est bien heureux d'avoir internet.. se tenir informer intelligemment via le net:)
J'irais même jusqu'à employer le terme " se cultiver" mais là je risque de froisser certains grincheux .
je serais bien venu jeudi mais il y a les foulées de dimanche à préparer.. donc peut être .
Rédigé par : le bonauxilien | 25 février 2008 à 21:56
le rendez vous est pris !
même si ma présence sera malheureusement limitée dans sa durée
Rédigé par : Barbara | 27 février 2008 à 22:29