Du 12 au 16 octobre prochain se déroulera la Fête de la science, manifestation nationale qui fête ses vingt ans. En Haute-Normandie, la Fête de la science sera lancée le 11 octobre à… la centrale thermique du Havre.
Il s’agit d’une centrale au charbon mise en service en 1968, d’une puissance actuelle de 1450 mégawatts. Le site comportait à l’origine quatre tranches. Une première a été arrêtée en 1970 et la fermeture des tranches 1 et 2 devra intervenir avant 2015 pour être en conformité avec la réglementation européenne. Au moment de l’annonce de l’installation d’une usine de construction d’éoliennes dans notre région, le choix de ce site comme symbole de l’excellence technologique de notre région et de l’industrie de demain est particulièrement mal venu. Ni les progrès réalisés en matière de réduction d’émission de polluants, ni le démarrage des travaux de construction d’un démonstrateur de recherche de captage de CO², financé à 25% par l’ADEME, ne peuvent justifier ce choix.
Il s’inscrit très clairement dans la tentative des industriels de développer le mythe d’un « charbon propre » pour favoriser un nouveau programme de construction de centrales thermiques.
L’initiative la plus dangereuse vient des travaux en faveur du captage de Co². Non seulement cette technologie n’est pas fiable et, selon les estimations les plus optimistes, ne le sera pas avant vingt ans, mais en outre se révèle actuellement aussi dangereuse pour l’environnement que la pratique de fracture hydraulique en usage pour l’exploitation de gaz de schistes.
Par ce choix l’Etat décrédibilise encore une fois le Grenelle de l’environnement qui avait pourtant fait naître un réel espoir au sein des écologistes. La Région, en soutenant cette manifestation, porte également atteinte à la crédibilité de sa volonté affichée de développer les énergies renouvelables en Haute-Normandie. Les écologistes appellent l’ensemble des élu-e-s et acteurs locaux et citoyens à se mobiliser contre cette manifestation qui tient lieu de mascarade. Ils s’inscrivent ainsi dans la continuité des luttes locales contre l’implantation de centrales au charbon sur le port du Havre. Cette mobilisation avait permis l’abandon du projet de centrale au charbon porté par Poweo qui déjà à l’époque mettait en avant la technique de captage de Co² pour justifier son projet.
David Cormand - Président du Groupe EELV à la Région Haute-Normandie
Les élu-e-s EELV du Conseil Régional de Haute-Normandie accueillent avec satisfaction les déclarations de Laurent Fabius dans les Echos du 21 septembre 2011, remettant en cause le projet de construction d’un EPR à Penly. Laurent Fabius se met ainsi en cohérence avec une position défavorable à l’EPR qu’il avait exprimé en août 2003. Depuis l’origine, les écologistes dénoncent le non-sens environnemental, énergétique et économique que constitue ce projet. L’EPR : une catastrophe industrielle en marche Avant même le drame de Fukushima, l’avenir économique de l’EPR était largement remis en cause pour des raisons liées tant à l’échec technologique qu’à l’impasse commerciale qu’il représente. L’EPR ne fonctionne pas. Les retards et les surcoûts s’accumulent sur les deux chantiers où il est aujourd’hui en construction, en Finlande et à Flamanville. Avec l’abandon définitif par Siemens (co-concepteur, avec AREVA, du réacteur EPR à la fin des années 80) de son activité nucléaire, la France est de plus en plus isolée dans le secteur du Nucléaire. L’EPR représente le « fleuron » de l’impasse nucléaire française.
La Haute-Normandie doit tourner la page du nucléaire Notre région doit résolument se tourner vers les métiers et l’industrie liés aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables. De ce point de vue, comme les élu-e-s EELV l’ont répété à plusieurs reprises, l’association Energies Haute-Normandie (dont sont membres EDF, TOTAL, EXXON, POWEO et GDF-SUEZ) que soutient le Conseil Régional, et qui est présidée par le Directeur de la centrale de Penly, ne peut en aucun cas être le pilier de la nécessaire conversion de notre économie énergétique. Les élu-e-s régionaux EELV plaident pour des initiatives déterminées en direction de la réorientation écologique de l’activité économique de notre région. C’est la solution pour défendre à la fois notre planète et nos activités, notamment industrielles, ainsi que les emplois qui en découlent.
Pour le groupe des élu-e-s Europe Ecologie – Les Verts de Haute-Normandie David Cormand Président du groupe Europe Ecologie au Conseil Régional de Haute-Normandie
Désastre au Japon : tremblement de terre, tsunami et explosion nucléaire Au fil des heures qui passent, la réalité s’impose à nous. De nouveaux chiffres, toujours plus élevés, s’affichent sur l’écran, et je me dis que cela devait être la même terrible expérience pour nos amis au Pakistan et en Haïti, qui souffrent encore aujourd’hui du désastre naturel dont ils ont été victimes. Hier, le gouverneur de Miyagi annonçait que le nombre de morts allaient dépasser les 10 000. Et aujourd’hui le réacteur No.3 à la centrale nucléaire de Fukushima a explosé, et voilà que le cœur du réacteur N° 2 est en fusion (à 2 heures du matin le 15 mars, heure locale). Il est évident que les réacteurs nucléaires de Fukushima sont hors contrôle. Il y a quarante ans, nos aînés se sont battu contre la construction de centrales nucléaires : ils avaient compris le danger de telles centrales dans un pays sujet aux tremblements de terre. Malheureusement, ce qu’ils redoutaient vient de devenir réalité ! A l’époque, le gouvernement a exproprié les coopératives de pêcheurs et les communautés locales pour construire les centrales nucléaires. Il a détruit la source de subsistance de ces gens pour ces centrales, en affirmant que l’énergie nucléaire était sans danger. Aujourd’hui, le gouvernement et la société d’électricité de Tokyo, TEPCO, répètent à l’envi qu’un tremblement de terre d’une amplitude inhabituelle a frappé le nord du Japon. Pourtant, Hiroaki Koide, professeur associé en recherches sur le nucléaire à l’université de Kyoto a déclaré : "Puisque le Japon est un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents, il ne devrait jamais y avoir tremblement de terre imprévu si le gouvernement soutient le nucléaire." Beaucoup de citoyens ordinaires verront bien qui est responsable de l’accident. Hier, la TEPCO a commence à opérer des coupures programmées à Tokyo et d’autres municipalités, elles continueront jusqu’à la fin avril, avec comme explication que l’accident nucléaire a provoqué une pénurie d’électricité. Beaucoup de trains vont être mis hors service. Hier moins de la moitié des lignes roulaient normalement. Les magasins et les supermarchés de la zone métropolitaine n’ont pas suffisamment de nourriture pour les consommateurs. Le lait, l’eau, le poisson, le pain, le riz se font rares. Certains rayonnages sont vides. Les problèmes de distribution sont une explication. Des voies rapides sont bloquées et les camions ne peuvent arriver. Les habitants de Tokyo ont pris l’habitude d’un certain confort. Nous pouvions facilement trouver n’importe quoi comme nourriture sans nous rendre compte des centaines de kilomètres parcourus. Nous ne nous souciions pas de qui l’avait produit et comment. Là, le tremblement de terre et la fusion au cœur des réacteurs nous rappellent combine la distribution est aléatoire et qu’il y a d’autres façons de vivre. Comme la surproduction, la surconsommation et le gaspillage produisent des failles dans la planète, accompagnés qu’ils sont d’émissions de gaz à effet de serre et de destruction de la Terre Mère. Notre plus grande tâche aujourd’hui pourrait être de redéfinir une façon de vivre sans détruire l’environnement. Quatre jours ont passé depuis la tragédie. Des informations alarmantes se suivent et se ressemblent. Nous n’avons pas encore de nouvelles de certains de nos proches dans des zones sinistrées. La contamination par radiation se répand. Il paraîtrait qu’elle atteint déjà Tokyo. Nous sommes enveloppés d’une angoisse invisible.
On s'est donc tous réveillés hier matin avec ces annonces terribles, un tremblement de terre au Japon d'une magnitude exceptionnelle, suivi d'un tsunami, suivi de répliques. Je retrouve Claude Taleb en compagnie d'Hélène Flautre, députée européenne venue soutenir les candidats Europe Ecologie Les Verts à l'occasion de la campagne des cantonales. Nous évoquons l'effroyable actualité et sa première réaction est de noter qu'il y a énormément de centrales nucléaires au Japon.
Au cours de la journée de vendredi, les nouvelles arrivent, de plus en plus inquiétantes, même si les autorités japonaises se veulent rassurantes, affirmant à propos des centrales nucléaires que tout est sous contrôle. La soirée s'avance et comme nombre d'entre vous sans doute, je suis scotchée à mes fils d'actus. Comme beaucoup d'autres de mes camarades sur Twitter, je suis la progression inquiétante des évènements à la centrale nucléaire de Fukushima.
Malgré l'angoisse, on réussit à sourire ou s'énerver devant un article du Figaro
qui ose affirmer sans vergogne : Les ingénieurs nucléaires japonais peuvent respirer : quelques heures après le plus violent tremblement de terre de l'histoire du Japon, les centrales nucléaires, soumises à des secousses d'une ampleur inégalée, ont bien résisté à la catastrophe et sa conséquence immédiate, un tsunami encore plus dévastateur.
Et puis ça part en vrille...
Alors que nous sommes atterrés et partageons cette affliction,
une partie de ma time line, à tendance socialiste mais il vrai que je fréquente peu les gens de droite, une partie de nos amis socialistes donc, commence à nous attaquer, nous accusant d'outrance, de catastrophisme et de récupération. Avec aussi parfois des remarques étonnantes...
Le combat pour la sortie du nucléaire est inscrit dans l'ADN écologiste. 25 ans après Tchernobyl, nous voyons se dessiner une nouvelle catastrophe même si notre gouvernement, avec une célérité étonnante, tente de la minimiser. A l'heure où j'écris ces lignes, le nombre de personnes priées de quitter la zone augmente de manière exponentielle : de 6 000, nos sommes passés à 45 000 et maintenant 140 000 personnes à évacuer. Après le réacteur N°1, c'est au tour du réacteur N°3 de présenter des problèmes. Avec bien sûr, toujours des informations délivrées au compte-goutte et qui se veulent rassurantes. Cela ne vous rappelle rien ? Vous remarquerez que quel que soit le pays, le nucléaire s'enveloppe toujours de secret pour ne pas dire de désinformation.
J'ai juste en mémoire que lors des chutes de neige cet hiver, le toit de l'usine de La Hague, pas si loin de chez moi s'est effondré ! Mais pourtant nos ingénieurs avaient tout prévu... Ou encore plus près de chez moi, à Paluel en 2004, une tempête en mer a provoqué une arrivée massive d'algues dans les tambours filtrants de la station de pompage du circuit de refroidissement. Tous les réacteurs de la centrale ont alors été arrêtés. Le phénomène de prolifération des algues serait lié, au moins partiellement, aux nitrates d'origine agricole qui se retrouvent entraînés en mer par les eaux de ruissellement.
Et merde ! Tout en écrivant, je consulte régulièrement mon fil d'infos : de 3 personnes hier, nous sommes passés à 160 personnes irradiées, du combustible aurait fondu dans le réacteur N°1 et le N°3 présente à son tour un risque d'explosion.
Les 2 et 3 mars, dans la plus stricte opacité, un train emportant des déchets nucléaires suisses traversera plusieurs régions françaises.
Mercredi 2 et jeudi 3 mars, un train transportant des déchets nucléaires suisses va traverser la France d'ouest en est. Trois conteneurs CASTOR transporteront ces déchets suisses qui ont été "traités" à l'usine Areva de la Hague.
Acheminés en camion de la Hague à Valognes, les déchets nucléaires suisses quitteront le terminal ferroviaire de Valognes, dans la Manche, à 14h06, pour rejoindre celui de Würenlingen en Suisse (Canton d’Argovie) où se trouve le centre d’entreposage Zwilag, leur destination finale. Ce train traversera la Basse-Normandie, la Haute-Normandie, la Picardie, la Champagne-Ardenne, la Lorraine et l'Alsace avant de rejoindre l'Allemagne. Il devrait notamment passer par les villes suivantes : Caen, Sotteville-lès-Rouen, Amiens, Tergnier, Laon, Reims Bétheny, Chalons en Champagne, Vitry le François, Bar le Duc, Toul, Nancy, Lunéville, Sarrebourg, Saverne, Colmar, Mulhouse. En France, il traversera la Manche, le Calvados, l'Eure, la Seine Maritime, l'Oise, la Somme, l'Aisne, la Marne, la Meuse, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin.
Comme à l’accoutumée, les populations concernées sont laissées dans la plus totale ignorance des risques inconsidérés que ce type de transport de déchets nucléaires leur fait courir. Aucune information officielle n’a été diffusée à deux jours de la circulation du train ! Les élu/es régionaux écologistes constatent une fois de plus le silence officiel qui est la marque de fabrique de l'industrie nucléaire française et le mépris dans lequel les pouvoirs publics et les acteurs de la filière nucléaire tiennent nos concitoyens.
Les élu/es écologistes rappellent à nouveau les termes de la Constitution française : " Toute personne a le droit, dans les conditions et limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques " ainsi que ceux de l’article L 125-2 du Code de l’Environnement : " Les citoyens ont droit à une information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. " La filière électro-nucléaire ne saurait se soustraire encore une fois à la loi commune.
Dès lors, elles et ils considèrent que tous les habitants des régions traversées doivent être informés par les pouvoirs publics du passage du train de déchets nucléaires, notamment par le canal des médias grand public ainsi que par celui des élus locaux.
Dans l’attente, et comme elles et ils l’ont déjà fait à l’occasion du passage du " train d’enfer " des 5 et 6 novembre dernier, ils publieront sur les sites webs de leurs groupes d’élus le parcours du train de déchets nucléaires qui traversera leurs régions dans la nuit du 2 au 3 mars.
Elles et ils soutiennent toutes les initiatives associatives non violentes qui jalonneront le parcours du convoi contribuant à sensibiliser les Françaises et les Français aux dangers inhérents à la production d'énergie nucléaire.
Alors que le développement des énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne, est menacé par les décisions du gouvernement français et qu’une hausse sévère des tarifs du gaz mais aussi de l’électricité va à nouveau frapper nos concitoyens, les élu/es écologistes rappellent l’urgence à repenser le modèle énergétique de notre société, ainsi qu’à privilégier la sobriété énergétique et la production d'énergies renouvelables.
Les président/es des groupes Europe Ecologie des Conseils régionaux :
Cécile Duflot(Ile de France) - Mickaël Marie (Basse-Normandie) – David Cormand (Haute-Normandie) – Thierry Brochot (Picardie) – Jean-François Caron (Nord-Pas-de-Calais) – Eric Loiselet (Champagne-Ardenne) – Guy Harau (Lorraine) – Jacques Fernique (Alsace)
Le classement du Littoral et de la Vallée de la Seine au patrimoine mondial de l'UNESCO:
véritable projet de territoire ou " développementdurable.com "?
Le Président du Département de Seine-Maritime a annoncé son intention de déposer les candidatures de la Côte d’Albâtre et de la Vallée de Seine au titre du classement au patrimoine mondial de l’Unesco, au regard de leur valeur historique, culturelle ainsi que la richesse écologique de ces sites.
Le classement de la Seine au patrimoine mondial de l'UNESCO est un enjeu régional. Mais faut-il rappeler à Didier Marie que la Seine, comme tous les fleuves, a deux rives, et qu'elle ne s'arrête pas à Caudebec les Elbeuf ?
Un projet de classement de la Seine au patrimoine de l'UNESCO, notamment si celui-ci vise à s'appuyer sur la valeur patrimoniale du territoire liée aux impressionnistes, doit associer - a minima - le Département de l'Eure car il est évident qu'un éventuel classement de la Seine devra inclure dans son périmètre d'étude la vallée jusqu'à Giverny, ainsi que les paysages de la rive sud situés sur le département de l'Eure.
Le portage adéquat d'un tel dossier ne peut être envisagé, si l'ambition réelle est de parvenir à un résultat, qu'au niveau régional. Voire inter-régional si on considère que la rive sud de l'embouchure de la Seine avec Honfleur et la côte fleurie (qui pourrait faire parti d'un périmètre de classement intéressant) jusqu'à Houlgate sont en Basse-normandie.
En plus d'être une " mauvaise manière " faite à la Région, cette initiative qui méprise la moitié des territoires concernés par ce classement risque d'handicaper la réussite même du projet en affaiblissant sa cohérence.
L'UNESCO, cache-misère de la " bétonisation " de la Seine conduite par le Département 76 ?
Comment ne pas lier une candidature de classement au Patrimoine Mondial de l'UNESCO et le processus actuel de classement (national) des boucles de la Seine ?
Et c'est là que le bât blesse... Le Vice-Président du CG 76, Frédéric Sanchez (en charge de la valorisation économique, environnementale et touristique de la Seine...), sous la casquette " Vice-Président de la CREA au développement durable ", écrivait au Préfet le 24 décembre 2008 pour demander de sortir du périmètre de classement les zones U et AU (urbanisation future) de la boucle de Roumare. Cette demande a, naturellement, été rejetée par la Préfecture, représentante de l'Etat et donc d'un gouvernement qui ne brille pourtant pas par ses ambitions écologiques...
Frédéric Sanchez, maire de Petit-Quevilly, 1er vice-président à la CREA, vice-président au Conseil Général de Seine-Maritime. Il a comme une ressemblance avec Jean-François Copé, je trouve, mais ce serait un Copé PS...
Plus grave. Dans le cadre du " fameux " projet " Grand Seine 2015 ", porté par le CG 76, on constate que la quasi-totalité des fiches actions ne concerne que l'aspect " développement économique " de l'axe seine. Pire, " Grand Seine 2015 " a été l'occasion pour le Département de surseoir à ses engagements en portant à la baisse les crédits dédiés à " la restauration des berges de la Seine et de ses annexes hydrauliques ". En effet, dans le Contrat de projet 2007-2013, le Département s'était engagé, dans le cadre des mesures environnementales liées à l'arasement du chenal de la Seine, à participer à hauteur de 54 millions d'euros (1).
Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? Rien. Ou quasi. Ce sont 50 millions d'euros d'engagement sur des mesures environnementales en faveur de la renaturation de la Seine qui ont été abandonnés par le Département.
Si le Département 76 souhaite agir en faveur de la préservation de la Seine, il nous apparaît utile qu'il commence par respecter ses engagements et assume les compétences qui sont les siennes.
La stratégie du " développementdurable.com " a ses limites. L'environnement subit déjà de la part du Gouvernement une politique d'affichage " bling bling " sans action réelle. Il est déplorable de voir un beau projet servir d'alibi à une collectivité locale de Gauche pour masquer une politique environnementale exsangue.
La richesse naturelle et historique de la Vallée de Seine et sa place dans le vécu et l’imaginaire de ses riverains (et au-delà) méritent mieux que le cynisme consistant à porter aux nues ce, qu'en réalité, on bétonne et l'on détruit
(1) Sur un budget global du Département de 85M€ pour les actions de dragage et les mesures environnementales.
Communiqué de presse de David Cormand, président du groupe Europe Ecologie à la Région Haute-Normandie
Bonsoir Manu, bonsoir Malik, bonsoir à vous toutes et tous, auditrices et auditeurs d’HDR. Pour cette 9e chronique du Speedball, dédiée aux accrocs de la politique et d’internet, je vous embarque pour un voyage entre la pointe du Cotentin et le Nord de l’Allemagne, un voyage en train.
Un train pour un convoi très spécial, genre Salaire de la Peur qui durerait des millions d’années. Au départ de La Hague, 11 wagons plombés transporteront des CASTOR vers Gorleben en Allemagne. Dit comme ça, Castor, ça parait plutôt gentil. En fait, c’est l'acronyme de cask for storage and transport of radioactive material. Et si je vous le dis en allemand, Behälter für Lagerung und Transport radioaktiven Materials, tout de suite ça jette un froid… En français, comprenez containers pour le stockage et le transport de matériaux radioactifs. De nombreux pays dont l’Allemagne, envoient leurs déchets nucléaires au centre de retraitement de La Hague dans la Manche. Après avoir été traités, les éléments les plus radioactifs y sont fondus dans du verre et déposés dans des containers spéciaux, nos fameux CASTORS. Les CASTORS sont ensuite envoyés dans des centres de stockage temporaire. A Gorleben, en Allemagne, c’est un hangar de dépôt qui sert à cet effet.
Les 5 et 6 novembre prochains, un train convoyant onze conteneurs, également appelés CASTORS, va donc traverser la France d’ouest en est, puis une partie de l’Allemagne. Acheminés en camion de la Hague à Valognes depuis le 25 octobre, ils quitteront la Manche vendredi 5 novembre pour être transportés, en train, jusqu'en Basse-Saxe. À l'arrivée, ils seront à nouveau chargés sur des camions, pour rejoindre le site de Gorleben où ils seront entreposés, en attente d'un stockage définitif. Ce « train d'enfer » constituera le transport le plus radioactif connu à ce jour dans le monde. Ce transport comporte des risques, il est pourtant tenu secret. Les rayonnements radioactifs émis par les onze conteneurs CASTORS entraînent un risque d’irradiation des cheminots et des riverains. Comme tout transport de matières radioactives, ce convoi présente également des risques en termes de sûreté et de sécurité. Et pourtant, les autorités ne fournissent aucune information sur ce type de transport. Elles taisent également sa dangerosité pour les riverains, la population et les salariés impliqués.
Mais il y a pire. Parce qu’à ce jour, aucun pays, n'a trouvé de solution pour le devenir de ces déchets qui, pour certains d'entre eux, demeureront toxiques pendant des millions d'années, et dont la gestion pose d'énormes problèmes à l'industrie nucléaire. Ainsi, en Allemagne, on a stocké des déchets de bien moindre dangerosité entre 1967 et 1979 dans la mine de sel d’Asse II, en Basse-Saxe, dans la région de Brunswick : 126 000 barils de déchets nucléaires entreposés, dont 1 300 fûts de déchets de moyenne activité. Aujourd’hui, les autorités de surveillance du nucléaire recommandent l’évacuation rapide de ces 126 000 barils car la mine de sel de Basse-Saxe est rongée par les infiltrations. Depuis des décennies, 12 m3 d’eau, soit 12 000 litres, ruissellent en moyenne, chaque jour, sur les parois de la mine de sel. La montagne exerçant une pression gigantesque, certaines galeries s’effondrent. Des barils, encastrés dans le sel, ont été endommagés sans que l’on sache précisément lesquels, contaminant la saumure. Ce qui se passe confirme ce que les écologistes assurent depuis belle lurette dans la région. La saumure qui ruisselle vers le fond de la mine peut être radioactive dans des proportions qui dépassent jusqu’à dix fois la norme. Recueillie dans une « piscine » à plus de 500 mètres de profondeur, elle est évacuée vers la surface. Mais les infiltrations régulières pourraient provoquer une inondation qui serait fatale. Une vraie « catastrophe nucléaire ». La nappe phréatique contaminée rendrait la région voisine inhabitable. Les autorités se renvoient la balle des responsabilités. Le bureau des mines du Land, au courant du danger, n’aurait pas jugé utile de sonner l’alarme au ministère de l’environnement, qui aurait peu tenu compte de ses observations. Les spécialistes de l’atome et des déchets seraient « tombés de haut » en découvrant l’étendue du désastre. Et pourtant, l’opinion publique n’a rien su ou presque pendant trente ans.
Les CASTORS, transportés par notre fameux train sont d’une plus haute teneur en radioactivité. Il faut en effet distinguer ces déchets «ultimes» des TFA à très faible activité ou même des MAVL (Moyenne Activité à Vie Longue). Pour écrire ce billet, j’ai pris le soin de bien me documenter. Quand on tape une recherche sur le traitement des déchets nucléaires, on commence par tomber sur une pléthore d’articles bien lénifiants et rassurants qui nous assurent que 96% des déchets à vie longue sont recyclables et réutilisables. Oui, le lobby pro-nucléaire est très actif sur le net ! Restent les 4% de déchets dits «ultimes», qui concentrent à eux seuls 95% de la radioactivité avec une durée de vie qui, à l’échelle humaine, s’apparente à l’éternité : 700 millions d’années. Ces déchets vitrifiés entreposés sont dans l’attente du moment où la recherche aurait trouvé le moyen de les traiter, de réduire leur dangerosité et leur durée de vie. Un drôle de pari sur l’avenir qui a comme présupposé une foi aveugle en la science et sa capacité à résoudre tous les problèmes qu’elle a elle-même généré…
Mais revenons à notre train omnibus entre La Hague et Gorleben qui suscite une mobilisation sans précédent en Allemagne. La population allemande est extrêmement hostile à l’arrivée de ce train et devrait se mobiliser très massivement à partir du weekend end prochain. De grandes manifestations sont prévues à l'occasion du passage du convoi de déchets. Les élus Verts appellent à bloquer les rues pour empêcher ces transports. Quelque 30 000 manifestants sont attendus autour de Gorleben pour «organiser la résistance».
Les anti-Castor allemands se sont rendus célèbres dans les années 1990 en s'enchaînant sur les voies ferrées, n'hésitant pas à couler leurs chaînes dans le béton pour empêcher le passage des convois de déchets atomiques. Ils ont d'ores et déjà annoncé leur intention de saboter les chemins de fer, en retirant les pierres entre les rails, pour paralyser le transport de déchets allant à l'usine de retraitement de Gorleben, prévu le 6 novembre. Un groupe opposé à cet acheminement a d’ailleurs revendiqué mardi un acte de sabotage qui perturbe le trafic sur le réseau ferré berlinois.
En France aussi, on se mobilise. Greenpeace et le réseau « Sortir du nucléaire » ont rendu public vendredi dernier les trajets potentiels du convoi jusqu’à la frontière française et les horaires du train. Afin de faire toute la lumière sur ce type de transport, et de dénoncer l'impasse que constitue le recours à l'électricité d'origine nucléaire, ils appellent à des mobilisations tout au long du trajet. Ils organisent des rassemblements dans six grandes villes : Caen, Rouen, Amiens, Arras, Nancy et Strasbourg.
Les élus régionaux Europe Ecologie (dont je fais partie) de Basse et Haute-Normandie, Picardie, Nord-Pas de Calais, Champagne-Ardenne, Lorraine et Alsace, autant dire toutes les régions traversées par le convoi, ont publié ce matin un communiqué de presse où ils constatent une fois de plus le déni de démocratie qui accompagne l'industrie nucléaire française et le mépris dans lequel les pouvoirs publics et les acteurs de la filière nucléaire tiennent nos concitoyens. Ils soutiennent toutes les initiatives associatives non violentes qui jalonneront le parcours du convoi entre le 5 et le 6 novembre et qui contribuent à sensibiliser les populations aux dangers inhérents à la production d'énergie nucléaire.
De tout cela, nous ne saurions à vrai dire rien si Greenpeace et le Réseau Sortir du nucléaire ne nous en avaient informés ; du côté du gouvernement, c'est le silence. Ces déchets vont d'un endroit où on ne sait quoi faire de ceux qui s'y trouvent, la Hague, vers un endroit où on les stocke en surface, Gorleben, sans savoir qu'en faire. Il était prévu de les enfouir, mais cela se révèle impossible, pour des raisons aussi bien géologiques que politiques- le refus déterminé d'une majorité des citoyens allemands. Cette impasse n'est propre ni à la France ni à l'Allemagne : aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Espagne, on ne sait quoi faire des déchets nucléaires, dont la radioactivité durera des milliers d'années. Pourtant, presque tous les gouvernements encouragent la "renaissance du nucléaire", en repoussant aux petits-enfants le soin de se débrouiller avec ce tas de déchets.
Refus d'envisager les économies d'énergie, refus de reconnaître qu'il n'y a pas aujourd'hui de réponse à la question des déchets nucléaires : nous filons tel un train ivre dans la nuit épaisse, en feignant de croire qu'il n'y a pas de terminus et que le voyage ne s'arrêtera jamais. Mais les passagers sont-ils bien d'accord avec les chauffeurs de la locomotive ?
Vous pouvez retrouver cette chronique ainsi que les liens vers les sources que j’ai citées sur mon blog laureleforestier.com. A mercredi prochain pour une nouvelle chronique et d’ici là, gardez les yeux et les oreilles ouverts et sachez que le réseau associatif STOP EPR organise une protestation à l'occasion du passage du train, vendredi 5, entre 18h et 20H, devant la gare SNCF de Sotteville les Rouen.
Bonsoir Manu, bonsoir Malik, bonsoir à vous toutes et tous, auditrices et auditeurs d’HDR. 7e chronique du Speedball, pour tous les accrocs de la politique et d’internet enregistrée dans des conditions particulières puisque je ne suis pas en studio mais dans mon salon.
En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées… Ce slogan d’une publicité sortie dans les années 70, à la fin des 30 glorieuses, la fin d’une France prospère qui ne doutait pas de ses acquis sociaux quand il y avait du boulot pour tout le monde, me trotte dans la tête ces jours-ci alors que l’essence et surtout le gasoil se font rares aux stations services.
Conséquence de la contestation de la réforme sur les retraites, le blocage des raffineries et des dépôts de carburants se fait sentir particulièrement dans notre belle région toute dédiée à l’industrie pétrolière…
Pourtant, selon le gouvernement, il n’y avait pas de pénurie à craindre. Message qui n’a pas du être bien entendu par Monsieur et Madame Tout-Le-Monde qui se sont empressés d’aller faire le plein. Résultat, des files d’attente interminables aux rares stations services encore détentrices des précieuses gouttes de pétrole.
Même si sous le titre rassurant « Essence, un retour à la normale dans 4 à 5 jours », Le Figaro tente de relayer le discours gouvernemental, il est bien obligé de faire ce constat :
A force de minimiser l'importance de la pénurie pour éviter les pleins de précaution, le discours se retrouve déconnecté des réalités du terrain. «Arrêtons de dire qu'il n'y a pas de pénurie ! Chez moi, il n'y a plus une goutte d'essence», a tempêté un député de Loire-Atlantique ce mardi, lors d'une réunion à l'UMP. «Il y a besoin de faire évoluer les éléments de langage sur le 'pas de pénurie' parce que ça crée un malentendu», a confirmé Jean-François Copé, patron des députés de la majorité.
Elements de langage… Il semble que cela ne suffira pas à rassurer les lecteurs, pour s’en convaincre, allez lire les commentaires qui suivent cet article, ils sont édifiants, je vous en livre quelques uns, piochés au hasard, incrédule : Comme d'habitude, c'est une information irréaliste Je peux vous dire que hier soi , tout l'ouest s'est définitivement bloqué et les autoroutes se vidaient. Ou ironique : "Il n'y aura pas de pénurie"... "Essence : un retour à la normale dans 4 à 5 jours"...Et en plus, l'essence sera gratuite ! Ou très critiques : Tiens à propos les prioritaires que sont les médecins n'ont déjà plus de carburant pour assurer leurs visites à domicile. Bachelot si prompte à réquisitionner les médecins pour la pseudo grippe de l'année dernière, ne s'est même pas penchée sur le sujet. Les préfectures n'ont rien mis en place, quel foutoir...
Alors il y a bien des tentatives de déblocage. Ainsi dimanche dernier au Havre, la Compagnie industrielle maritime a vu débarquer vers 7 heures, la mer une opération commando qui a permis la remise en fonctionnement du pipeline qui dessert en kérosène l'aéroport de Roissy.
Hier à Rouen, c’est le terminal Rubis qui était l’enjeu de toutes les attentions policières et syndicales :
Devant les dépôts, on s'installe, puis on s'en va, et on revient... Le terminal Rubis, au Grand-Quevilly, près de Rouen, est un bon exemple de ce petit jeu stérile mené par les autorités - stérile parce les raffineries sont à l'arrêt. Dégagé samedi matin, il a été à rebloqué lundi, et débloqué mardi matin à l'aube. A 14h 16, Paris-Normandie annonçait brièvement qu'il était "à nouveau bloqué par une trentaine de manifestants", et à 17h 30, que "le boulevard maritime [était] bloqué depuis 16h30 à la hauteur du terminal Rubis à Grand-Quevilly par 200 grévistes qui bloqu[aient] l'accès aux réserves de carburant".
Peut-être y sont-ils encore, peut-être ont-ils été délogés...
Blocage du terminal Rubis
Photo JM Thuillier - Paris-Normandie
Hier, j’entendais des automobilistes se refiler le tuyau : « La station machin, vient d’être réapprovisionnée en gazole… » Oui, c’est la dernière info que l’on s’arrache, tous les quotidiens s’y sont mis, en première page de leur site internet, ave cette rubrique : Où trouver de l’essence ? Comme quoi, internet démontre son utilité, tel ce forum sur Automoto qui recense département par département les stations où l’on peut s’approvisionner, ainsi que le temps d’attente. On en est à 39 pages de contributions sur la Seine-Maritime à l’heure où je vous écris.
Lundi, cette quête du carburant à inspiré ces lignes à David Abiker :
En faisant mes 20 minutes de queue à la pompe, j’ai pensé à plein de choses. D’abord encore et toujours à Mad Max. Mad Max était visionnaire puisque l’action se déroulait dans une époque d’après le pétrole
En me saisissant du déversoir, je sens malgré le plein de soulagement, que tout ça, c’est du passé. Ma descendance se débrouillera autrement, elle pédalera, elle ramera, elle rebondira, elle roulera au courant, elle avancera en courant mais pour elle, l’essence ce sera le non sens.
Je pense aussi que l’époque de l’après pétrole n’est pas de la science-fiction. Vous avez sans doute déjà entendu parler du peak oil, ou en français le pic pétrolier, moment où la production de pétrole cessera d’augmenter et commencera à décliner. Les optimistes annoncent que le pic pétrolier surviendra au plus tôt en 2020.
Ce sont surtout des économistes, certains pays comme les USA ou certaines compagnies pétrolières… Ils croient en la prolongation des progrès technologiques, ils pensent que l'exploitation du pétrole non conventionnel comblera la chute de production du pétrole conventionnel pendant un certain nombre d'années.
Pourtant, un certain nombre d'optimistes, y compris des compagnies pétrolières, ont revu leurs prévisions à la baisse. C'est le cas de l'AIE qui, jusqu'en 2006 clamait que jusqu'en 2030 il n'y aurait pas de problème à condition de faire les investissements nécessaires.
Les pessimistes pensent au contraire que le pic pétrolier est imminent, voire que nous y sommes déjà. Ce sont souvent des géologues et d'anciens employés de compagnies pétrolières ou aussi des experts non liés aux producteurs qui eux, accordent beaucoup d'importance au « terrain » et aux difficultés d'extraction du pétrole.
Comme le temps m’est compté, je vous épargne l’exploitation des sables bitumineux qui ressemble à l’enfer d’un point de vue écologique. C’est que le bitume, englué dans la glaise et le sable sous les forêts du nord de l’Alberta, ne se donne pas. Il faut aller le chercher au prix de techniques coûteuses, dangereuses pour la santé des Premières Nations vivants sur ces territoires, et extrêmement polluantes. Ce qui en fait le pétrole le plus « sale » au monde.
Non, je vous rappellerai simplement que depuis le printemps dernier, nul ne peut ignorer la dangerosité des plates-formes de forage en haute mer. Parce que dans le golfe du Mexique, s’ils ont du pétrole, ils ont aussi et surtout leurs yeux pour pleurer…
Vous pouvez retrouver cette chronique ainsi que les liens vers les sources que j’ai citées sur mon blog laureleforestier.com avec en prime des bonus photos et vidéos. A mercredi prochain pour une nouvelle chronique et d’ici là, gardez les yeux et les oreilles ouverts et achetez vous des bonnes chaussures ou mettez vous au vélo !
A l'initiative des élus Europe Ecologie le Conseil régional de Basse
Normandie adoptera demain en assemblée plénière une délibération exprimant
l'opposition de la région à la construction de la ligne THT Cotentin - Maine
tant que les conclusions d'une étude épidémiologique ne seront pas rendues
publiques. Voici le communiqué de presse du groupe Europe Ecologie.
La Région Basse-Normandie s'oppose à la construction
de la ligne THT Cotentin-Maine Le Conseil Régional de
Basse-Normandie, réuni en Assemblée plénière les jeudi 24 et vendredi 25 juin,
examinera une délibération relative à la construction de la ligne THT
Cotentin-Maine, qui devrait traverser plusieurs départements de l'Ouest pour
transporter le courant produit par le réacteur EPR de Flamanville actuellement
en chantier.
Cette délibération, proposée
par les élus écologistes, précise en particulier que l'opposition de la Région
"au lancement des travaux de construction de la ligne THT Cotentin-Maine,
tant que les conclusions d'une étude épidémiologique complète ne seront pas
rendues publiques" et "demande au gouvernement de ne pas donner de
suite favorable à l'avis exprimé par M. le Préfet de la Manche", qui a
lui-même transmis son accord pour le lancement des travaux.
Les élus Europe Écologie se
félicitent de cette prise de position de la Région Basse-Normandie, fondée sur
des préoccupations de protection de la santé publique, sur laquelle pèsent de
lourdes incertitudes quant aux effets de l'exposition aux champs
électromagnétiques (CEM). Le texte de la délibération s'appuie notamment sur un
avis récent de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et
du travail (Afsset), rendu public le 23 mars, qui précise notamment que :
- les connaissances de l’exposition de la population aux sources de champs électromagnétiques sont
encore mal documentées et limitées,
- une association
statistique entre exposition aux champs magnétiques extrêmement basses
fréquences et leucémie infantile a été observée par différentes études épidémiologiques
;
- à partir de ces données,
le CIRC (Centre International de Recherche contre le Cancer) a classé en 2002
le champ magnétique de fréquences 50-60 Hz comme cancérogène possible pour l’homme.
Dès lors, l'Afsset recommande "la mise en place
d'analyses épidémiologiques plus fines avec une meilleure caractérisation de
l'exposition".
Mickaël Marie, président du
groupe Europe Ecologie au Conseil Régional de Basse-Normandie, salue "la
démarche exemplaire du Conseil Régional. Alors que se manifeste la volonté de
limiter le principe de précaution, la délibération de la Région rappelle chacun
à la réalité : bien loin du principe de précaution, on continue d'engager la
construction d'infrastructures lourdes sans envisager leurs conséquences,
immédiates ou à long terme, pour l'environnement ou la santé publique."
Pour François Dufour,
agriculteur dans le Sud Manche et vice-président Europe Ecologie du Conseil
Régional, "il est impératif que l'Etat reconnaisse la réalité de la
situation, et des difficultés faites aux éleveurs installés sous les lignes
très haute tension. Et cela passe notamment, comme le demande la Région, par la
relance du Groupement permanent sur la sécurité électrique (GPSE), mis en
sommeil depuis 2002, et la création d'une véritable ferme expérimentale, où
pourraient être conduites des études d'observation de cas concrets".
Enfin, les élus Europe
Ecologie rappellent que cette délibération est le résultat des engagements
pris, lors de la campagne électorale, par les deux listes composant la majorité.
Ces engagements sont traduits en actes : "Il ne s'agit pas simplement de
mots, souligne Mickaël Marie, mais d'engagements fermes. La Région demande le
lancement d'une étude épidémiologique, mais elle confirme également sa volonté
de participer au financement de celle-ci".
Voyons voir, les lignes THT
c’est pas terrible pour la santé de ceux qui vivent en-dessous. Les
centrales nucléaires nécessitent ce genre de lignes pour transporter
l’électricité. Question à deux balles : en Haute-Normandie, nous n’avons
rien à envier à la Basse-Normandie en matière de centrales nucléaires, de futur
EPR et donc de lignes THT. Alors si on proposait la même chose au conseil
régional de Haute-Normandie ?
La chaîne est partie de chez Yann,
elle a transité par Nicolas
qui l’a refilée à Juan
pour arriver chez moi.
Trois raisons qui
sapent ou donnent le moral...
Certains baromètres des
sondeurs interrogent le moral des Français. Ce sont quasiment les mêmes résultats
qui apparaissent à chaque édition : 1) Le chômage, 2) Le pouvoir d'achat, 3)
L'insécurité. Comme tout cela ne reste que très généraliste, j'ai bien envie de
tester le moral de mes visiteurs en leur demandant les trois raisons qui les
minent puis trois autres raisons qui les font espérer.
Et moi, et moi, et moi alors ? Rien à voir avec la majorité de mes
concitoyens… Ce qui doit expliquer pourquoi je milite dans un parti
minoritaire. Pas trop dur de trouver des trucs qui me minent le moral grave, ça par
exemple :
Oui, je sais, on n’en parle presque pas en France parce que ce n’est
arrivé près de chez nous. J’ai pourtant tendance à penser que cette catastrophe
écologique sans précédent qui continue à s’étendre dans le golfe du Mexique
aura des répercussions de très long terme. Sur l’environnement, c’est une
évidence. Sur l’économie des régions touchées, cela commence à se sentir, les
touristes désertent déjà la Floride. Sur la conscience collective en
souhaitant que cela n’arrive pas trop tard.
Bon, je vous ai déjà balancé deux machins énormes, je vais essayer de
faire plus light pour la troisième raison. Du genre cette coupe du monde qui
arrive et dont je n’ai rien à cirer, rien à foot !
Et les medias qui ne parleront que de cela parce que ça
fait vendre et consommer.
Et là vous commencez à vous demander pourquoi je ne suis pas encore allée
me balancer dans la Seine… Parce qu’avec mon grand âge, je sais goûter aux
petits bonheurs simples, m’en réjouir par avance et donc espérer :
Une deuxième petite-fille après princesse Inès attendue pour Septembre.
Deux semaines de vacances en août avec mes trois enfants, leurs compagne
et compagnon, princesse Inès et cette vue là :
Les amateurs auront reconnu l’endroit. Dans la journée, on fera des
châteaux de sable avec princesse Inès, on hésitera à se baigner dans la flotte
dégueulasse et glacée de la baie de Seine et le soir on s’engueulera autour de
jeux de société tue-les-nerfs genre Risk. Bref, on retombera tous en enfance,
moi la première.
Enfin, je fonde beaucoup d’espoir sur cette
recette que j’ai réalisée hier et qui doit attendre 24h (48h c’est
intenable) au frigo.
Et puisque je jouais à une chaîne, je m’en vais en taguer deux ou trois
pour leur apprendre. Tiens Franpi,
tout jeune papa, son petit cœur doit être gonflé d’espoir mais aura-t-il le
temps ? Claude pour voir si lui
il a foi dans notre relation avec les socialistes à la Région. Perso, je me
suis bien gardée d’en parler, histoire de rester courtoise… Par charité, j’éviterai
de taguer un Modem pour ne pas le mettre dans l’embarras. Les copines, Juan s’en
est déjà chargé, alors je terminerai par le
faussaire narcissique qui a su flatter le mien d’égo-trip avec le portrait
ci-dessous qui est devenu mon avatar sur twitter. J’en profite pour signaler la vente
prochaine de son calendrier
impressionniste au profit des artistes nécessiteux de la rue Beauvoisine, à
ne pas louper, ne serait-ce que pour ce
portrait là, sans doute l’un des plus lol… Et là cher lecteur, faut
vraiment cliquer sur le lien si tu veux te marrer.
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