Désastre au Japon : tremblement de terre, tsunami et explosion nucléaire Au fil des heures qui passent, la réalité s’impose à nous. De nouveaux chiffres, toujours plus élevés, s’affichent sur l’écran, et je me dis que cela devait être la même terrible expérience pour nos amis au Pakistan et en Haïti, qui souffrent encore aujourd’hui du désastre naturel dont ils ont été victimes. Hier, le gouverneur de Miyagi annonçait que le nombre de morts allaient dépasser les 10 000. Et aujourd’hui le réacteur No.3 à la centrale nucléaire de Fukushima a explosé, et voilà que le cœur du réacteur N° 2 est en fusion (à 2 heures du matin le 15 mars, heure locale). Il est évident que les réacteurs nucléaires de Fukushima sont hors contrôle. Il y a quarante ans, nos aînés se sont battu contre la construction de centrales nucléaires : ils avaient compris le danger de telles centrales dans un pays sujet aux tremblements de terre. Malheureusement, ce qu’ils redoutaient vient de devenir réalité ! A l’époque, le gouvernement a exproprié les coopératives de pêcheurs et les communautés locales pour construire les centrales nucléaires. Il a détruit la source de subsistance de ces gens pour ces centrales, en affirmant que l’énergie nucléaire était sans danger. Aujourd’hui, le gouvernement et la société d’électricité de Tokyo, TEPCO, répètent à l’envi qu’un tremblement de terre d’une amplitude inhabituelle a frappé le nord du Japon. Pourtant, Hiroaki Koide, professeur associé en recherches sur le nucléaire à l’université de Kyoto a déclaré : "Puisque le Japon est un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents, il ne devrait jamais y avoir tremblement de terre imprévu si le gouvernement soutient le nucléaire." Beaucoup de citoyens ordinaires verront bien qui est responsable de l’accident. Hier, la TEPCO a commence à opérer des coupures programmées à Tokyo et d’autres municipalités, elles continueront jusqu’à la fin avril, avec comme explication que l’accident nucléaire a provoqué une pénurie d’électricité. Beaucoup de trains vont être mis hors service. Hier moins de la moitié des lignes roulaient normalement. Les magasins et les supermarchés de la zone métropolitaine n’ont pas suffisamment de nourriture pour les consommateurs. Le lait, l’eau, le poisson, le pain, le riz se font rares. Certains rayonnages sont vides. Les problèmes de distribution sont une explication. Des voies rapides sont bloquées et les camions ne peuvent arriver. Les habitants de Tokyo ont pris l’habitude d’un certain confort. Nous pouvions facilement trouver n’importe quoi comme nourriture sans nous rendre compte des centaines de kilomètres parcourus. Nous ne nous souciions pas de qui l’avait produit et comment. Là, le tremblement de terre et la fusion au cœur des réacteurs nous rappellent combine la distribution est aléatoire et qu’il y a d’autres façons de vivre. Comme la surproduction, la surconsommation et le gaspillage produisent des failles dans la planète, accompagnés qu’ils sont d’émissions de gaz à effet de serre et de destruction de la Terre Mère. Notre plus grande tâche aujourd’hui pourrait être de redéfinir une façon de vivre sans détruire l’environnement. Quatre jours ont passé depuis la tragédie. Des informations alarmantes se suivent et se ressemblent. Nous n’avons pas encore de nouvelles de certains de nos proches dans des zones sinistrées. La contamination par radiation se répand. Il paraîtrait qu’elle atteint déjà Tokyo. Nous sommes enveloppés d’une angoisse invisible.
On s'est donc tous réveillés hier matin avec ces annonces terribles, un tremblement de terre au Japon d'une magnitude exceptionnelle, suivi d'un tsunami, suivi de répliques. Je retrouve Claude Taleb en compagnie d'Hélène Flautre, députée européenne venue soutenir les candidats Europe Ecologie Les Verts à l'occasion de la campagne des cantonales. Nous évoquons l'effroyable actualité et sa première réaction est de noter qu'il y a énormément de centrales nucléaires au Japon.
Au cours de la journée de vendredi, les nouvelles arrivent, de plus en plus inquiétantes, même si les autorités japonaises se veulent rassurantes, affirmant à propos des centrales nucléaires que tout est sous contrôle. La soirée s'avance et comme nombre d'entre vous sans doute, je suis scotchée à mes fils d'actus. Comme beaucoup d'autres de mes camarades sur Twitter, je suis la progression inquiétante des évènements à la centrale nucléaire de Fukushima.
Malgré l'angoisse, on réussit à sourire ou s'énerver devant un article du Figaro
qui ose affirmer sans vergogne : Les ingénieurs nucléaires japonais peuvent respirer : quelques heures après le plus violent tremblement de terre de l'histoire du Japon, les centrales nucléaires, soumises à des secousses d'une ampleur inégalée, ont bien résisté à la catastrophe et sa conséquence immédiate, un tsunami encore plus dévastateur.
Et puis ça part en vrille...
Alors que nous sommes atterrés et partageons cette affliction,
une partie de ma time line, à tendance socialiste mais il vrai que je fréquente peu les gens de droite, une partie de nos amis socialistes donc, commence à nous attaquer, nous accusant d'outrance, de catastrophisme et de récupération. Avec aussi parfois des remarques étonnantes...
Le combat pour la sortie du nucléaire est inscrit dans l'ADN écologiste. 25 ans après Tchernobyl, nous voyons se dessiner une nouvelle catastrophe même si notre gouvernement, avec une célérité étonnante, tente de la minimiser. A l'heure où j'écris ces lignes, le nombre de personnes priées de quitter la zone augmente de manière exponentielle : de 6 000, nos sommes passés à 45 000 et maintenant 140 000 personnes à évacuer. Après le réacteur N°1, c'est au tour du réacteur N°3 de présenter des problèmes. Avec bien sûr, toujours des informations délivrées au compte-goutte et qui se veulent rassurantes. Cela ne vous rappelle rien ? Vous remarquerez que quel que soit le pays, le nucléaire s'enveloppe toujours de secret pour ne pas dire de désinformation.
J'ai juste en mémoire que lors des chutes de neige cet hiver, le toit de l'usine de La Hague, pas si loin de chez moi s'est effondré ! Mais pourtant nos ingénieurs avaient tout prévu... Ou encore plus près de chez moi, à Paluel en 2004, une tempête en mer a provoqué une arrivée massive d'algues dans les tambours filtrants de la station de pompage du circuit de refroidissement. Tous les réacteurs de la centrale ont alors été arrêtés. Le phénomène de prolifération des algues serait lié, au moins partiellement, aux nitrates d'origine agricole qui se retrouvent entraînés en mer par les eaux de ruissellement.
Et merde ! Tout en écrivant, je consulte régulièrement mon fil d'infos : de 3 personnes hier, nous sommes passés à 160 personnes irradiées, du combustible aurait fondu dans le réacteur N°1 et le N°3 présente à son tour un risque d'explosion.
Chaque année, la journée internationale des droits de la femme coïncide à quelques jours près avec l'anniversaire de ce blog. Voici ce que j'en disais en 2007, 2009 et 2010. En 2008, à la même période, ma ville élisait une femme comme maire pour la première fois. En cette 100e journée, je me demande combien de siècles il faudra pour parvenir à l'égalité réelle en droits et je pense au sort réservé aux femmes ivoiriennes et je me dis qu'il y en a plus que marre du viol utilisé comme une arme de guerre.
Mais restons légers même si ce n'est pas mon humeur du jour. Cette année, les femmes candidates d'Europe Ecologie en Seine-Maritime vous ont préparé un petit quizz : qui a dit que les femmes n'avaient pas leur place en politique ? Allez donc tester vos connaissances sur le machisme politique. Je commence par une facile . Qui a dit « Mais qui va garder les enfants? »
Ces élections cantonales sont une belle illustration du peu de place laissée aux femmes. En Seine-Maritime, 34 cantons à renouveler : 142 hommes et 63 femmes selon la fameuse règle de grammaire qui veuille qu'en politique, le féminin de candidat soit suppléante. Prenez les deux partis majoritaires. Bon, à l'UMP, c'est un peu difficile de compter car ils avancent masqués, trop anxieux de se prendre une dégelée sur leur seule étiquette. J'ai dénombré 4 femmes titulaires. Au PS, c'est un poil mieux, 13 femmes sur 34. Parmi ces 13 candidates, 7 ont une chance d'être élues.
Les 27 candidates Europe Ecologie Les Verts en Seine-Maritime, 13 titulaires et 14 suppléantes, qui dit mieux ?
Effet de manches et communication.com, nos collectivités territoriales viennent de signer la charte pour l'égalité homme/femme dans la vie locale. Si la ville de Rouen et le conseil régional de Haute-Normandie sont plutôt bons élèves, il reste beaucoup de boulot pour la CREA et le Conseil Général. Tenez, prenez l'un des six principes fondamentaux de la charte : Le droit à l’égalité des femmes et des hommes requiert que les autorités locales et régionales prennent toutes les mesures et adoptent toutes les stratégies appropriées pour promouvoir une représentation et une participation équilibrées des femmes et des hommes dans toutes les sphères de la prise de décision. Appliqué à l'exécutif de la CREA, cela donne un bureau composé de 45 vice-présidences (mazette, what a mexican army !) 38 hommes et 7 femmes. Le bureau du Conseil Général de Seine-Maritime est plus modeste, il compte 10 vice-présidents hommes pour 5 femmes vice-présidentes. Quant aux présidences des commissions, on trouve là 5 hommes pour une femme. Ce sont pourtant les mêmes qui s'indignent et qui déclarent : « Cette signature (celle de la charte NDLR) est une nécessaire prise de conscience et un appel à la mobilisation : en tant que collectivités locales nous nous devons de montrer l’exemple. A l’heure où le gouvernement a décidé d'imposer un mode de scrutin uninominal majoritaire pour l'ensemble des conseillers territoriaux, l'effet combiné avec la réduction du nombre d'élu-es va entraîner mécaniquement un recul de la parité dans les assemblées territoriales » . Vous croyez qu'elle peut encore reculer ?
Je dédie cette journée à ma sœur de cœur, partie hier, partie trop tôt, merveilleuse femme d'esprit, drôle, élégante, courageuse et combattive. Et je fais quoi, moi, maintenant, sans toi, ton humour, ta complicité et ta bienveillance ?
C'est le nom du café où nous avions donné rendez-vous à la presse mercredi matin pour décliner localement le programme Europe Ecologie Les Verts des cantonales en Seine-Maritime. Un petit bistro à Dieppe, situé dans le quartier du Pollet, sorte de presqu'île reliée à la ville par deux ponts et traditionnellement quartier des marins.
Nous, c'est-à-dire les candidats sur les cantons de Dieppe Est, Longueville sur Scie et Bacqueville en Caux : Frédéric Weisz, Annette Roussel, Bertrand Noël mon suppléant et moi.
Avec toujours ce petit vent glacé qui vous recoiffe ! Photo Paris-Normandie
Chacun d'entre nous présentait les problématiques et les enjeux sur son canton et les propositions de notre programme pour y répondre.
Le canton de Bacqueville présente ainsi quelques caractéristiques : un territoire qui voit diminuer le nombre de ses jeunes actifs au fil du temps, un faible niveau de qualification, peu de logements sociaux, en revanche un nombre de propriétaires de leurs logements largement supérieur à la moyenne, une proportion d'ouvriers et de retraités là aussi très nettement au-dessus de la moyenne régionale.
Carte du canton de Bacqueville depuis le site communes 76, riche et détaillé.
En termes de santé, on constate que la population présente une forte consommation de soins et une forte mortalité générale et prématurée. Le canton ne compte aucun médecin ophtalmologue ou gynécologue libéral ni de cabinet de radiologie. En outre, le canton rencontre des difficultés pour l'offre de soins de médecine générale.
Dans le programme départemental, on trouve entre autres : une meilleure prise en compte des modes de garde des enfants en milieu rural, un accompagnement adapté au plus près des besoins des personnes âgées, des maisons de santé pluridisciplinaires en milieu rural, une aide au diagnostic et aux travaux d'isolation des équipements d'énergies renouvelables pour les allocataires des minima sociaux, une augmentation de l'offre de transports en commun pour développer les alternatives à la voiture individuelle... Je m'arrête là et vous renvoie vers le programme.
En quittant le Pollet, je suis passée sur la passerelle piétonne du pont Colbert, magnifique ouvrage d'art mis en service en 1889 et remplacé à l'identique en 1946 après les ravages de la seconde guerre mondiale. Ce pont levant est malheureusement promis à la destruction par Alain Le Vern, président PS de la région Haute-Normandie mais également président du syndicat mixte du port de Dieppe. Un comité de sauvegarde s'est constitué pour son maintien, une pétition se signe en ligne. Son mécanisme d'origine est unique, il est le « cousin » de celui de Tower Bridge à Londres (intégralement conservé - automatisé en 1970). Le pont Colbert, ce sont aussi des hommes qui perpétuent un savoir faire centenaire en maniant avec précision et légèreté une masse de plus de 800 tonnes. Nombre de pièces d'usure sont réusinées sur place. À sa manière, le pont Colbert illustre aussi un fonctionnement durable avec l'utilisation d'eau, sans oublier l'indispensable fumier de l'hiver ! Si vous avez envie de signer la pétition, ne vous privez pas !
Les 2 et 3 mars, dans la plus stricte opacité, un train emportant des déchets nucléaires suisses traversera plusieurs régions françaises.
Mercredi 2 et jeudi 3 mars, un train transportant des déchets nucléaires suisses va traverser la France d'ouest en est. Trois conteneurs CASTOR transporteront ces déchets suisses qui ont été "traités" à l'usine Areva de la Hague.
Acheminés en camion de la Hague à Valognes, les déchets nucléaires suisses quitteront le terminal ferroviaire de Valognes, dans la Manche, à 14h06, pour rejoindre celui de Würenlingen en Suisse (Canton d’Argovie) où se trouve le centre d’entreposage Zwilag, leur destination finale. Ce train traversera la Basse-Normandie, la Haute-Normandie, la Picardie, la Champagne-Ardenne, la Lorraine et l'Alsace avant de rejoindre l'Allemagne. Il devrait notamment passer par les villes suivantes : Caen, Sotteville-lès-Rouen, Amiens, Tergnier, Laon, Reims Bétheny, Chalons en Champagne, Vitry le François, Bar le Duc, Toul, Nancy, Lunéville, Sarrebourg, Saverne, Colmar, Mulhouse. En France, il traversera la Manche, le Calvados, l'Eure, la Seine Maritime, l'Oise, la Somme, l'Aisne, la Marne, la Meuse, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin.
Comme à l’accoutumée, les populations concernées sont laissées dans la plus totale ignorance des risques inconsidérés que ce type de transport de déchets nucléaires leur fait courir. Aucune information officielle n’a été diffusée à deux jours de la circulation du train ! Les élu/es régionaux écologistes constatent une fois de plus le silence officiel qui est la marque de fabrique de l'industrie nucléaire française et le mépris dans lequel les pouvoirs publics et les acteurs de la filière nucléaire tiennent nos concitoyens.
Les élu/es écologistes rappellent à nouveau les termes de la Constitution française : " Toute personne a le droit, dans les conditions et limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques " ainsi que ceux de l’article L 125-2 du Code de l’Environnement : " Les citoyens ont droit à une information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. " La filière électro-nucléaire ne saurait se soustraire encore une fois à la loi commune.
Dès lors, elles et ils considèrent que tous les habitants des régions traversées doivent être informés par les pouvoirs publics du passage du train de déchets nucléaires, notamment par le canal des médias grand public ainsi que par celui des élus locaux.
Dans l’attente, et comme elles et ils l’ont déjà fait à l’occasion du passage du " train d’enfer " des 5 et 6 novembre dernier, ils publieront sur les sites webs de leurs groupes d’élus le parcours du train de déchets nucléaires qui traversera leurs régions dans la nuit du 2 au 3 mars.
Elles et ils soutiennent toutes les initiatives associatives non violentes qui jalonneront le parcours du convoi contribuant à sensibiliser les Françaises et les Français aux dangers inhérents à la production d'énergie nucléaire.
Alors que le développement des énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne, est menacé par les décisions du gouvernement français et qu’une hausse sévère des tarifs du gaz mais aussi de l’électricité va à nouveau frapper nos concitoyens, les élu/es écologistes rappellent l’urgence à repenser le modèle énergétique de notre société, ainsi qu’à privilégier la sobriété énergétique et la production d'énergies renouvelables.
Les président/es des groupes Europe Ecologie des Conseils régionaux :
Cécile Duflot(Ile de France) - Mickaël Marie (Basse-Normandie) – David Cormand (Haute-Normandie) – Thierry Brochot (Picardie) – Jean-François Caron (Nord-Pas-de-Calais) – Eric Loiselet (Champagne-Ardenne) – Guy Harau (Lorraine) – Jacques Fernique (Alsace)
Vendredi matin, nous étions un bon nombre de candidats réunis pour présenter le programme d'Europe Ecologie Les Verts aux cantonales de Seine-Maritime. Le même exercice se déroulait au même moment dans l'Eure. 27 candidatures pour les 34 cantons renouvelables du 76, c'est une première. Jusqu'alors, les écolos présentaient surtout des candidats dans les centres urbains. Signe de croissance, on nous trouve désormais aussi sur les cantons ruraux.
Tout comme pour les régionales, le programme s'est écrit de manière collective. Et c'est aussi collectivement que nous avons évoqué les uns et les autres les propositions que nous formulons pour le département. Le programme est consultable en ligne (clic). Nous proposons de changer d’approche dans la gestion du département. Moins de «politique.com» et plus de prévention et d'investissement dans des politiques qui préservent l’avenir et redonnent toute leur place à l’humain.
Je l'ai déjà dit, ces cantonales n'intéressent pratiquement pas la presse nationale, un peu plus la presse locale mais qui adooore se focaliser sur le bi-partisme et les duels de second tour UMP/PS avant même l'issue du premier tour. Vous pouvez retrouver l'ensemble des candidats Europe Ecologie Les Verts sur le site départemental. Beaucoup de candidats écolos ont aussi un site, regardez la liste qui suit, il y en a sans doute un près de chez vous :
Six candidats en lice pour les élections cantonales à Bacqueville en Caux. Petit tour d'horizon :
UMP - Martial Hauguel (suppléante Virginie Serre) : C'est le conseiller général sortant et le maire de Luneray. En 2004, il était élu d'un cheveu ( 15 voix d'écart) face à Gérard Fuchs. Pour une raison que j'ignore - tout lecteur mieux au fait que moi est le bienvenu pour donner l'info - l 'élection de mars 2004 a été annulée et Martial Hauguel a du se représenter aux suffrages des électeurs lors d'une cantonale partielle en décembre 2004. Cette fois-ci sa victoire face à son adversaire PS était beaucoup plus nette, puisqu'il gagnait son siège dès le premier tour avec 55,2% des suffrages. Il est vrai que cette élection avait moins mobilisé d'électeurs qu'en mars 2004. Sa réélection n'est pas assurée dans un canton où, au fur et à mesure des scrutins, la gauche gagne du terrain. Ainsi, aux élections régionales de 2010, l'ensemble des listes de gauche totalisait plus de 55% des voix. En parallèle, le socle électoral de l'UMP s'effrite avec le temps. Elu sous l'étiquette divers droite en 2004, Monsieur Hauguel a cette fois-ci l'investiture de l'UMP. Ce qui n'est pas non plus gage de réussite en ces temps de rejet profond de la politique gouvernementale et de son président par une énorme majorité de Français.
PC - Pauline Masson (suppléant Karim Kedimallah) : Cette jeune étudiante de 22 ans est la benjamine de cette élection. Le score du PC est généralement assez modeste sur ce canton, sauf aux dernières élections régionales où la liste bénéficiait sans doute de « l'effet locomotive » de sa tête de liste, le maire de Dieppe, Sébastien Jumel.
FN - François Delahaye (suppléante Fabienne Watrowski) : Ce parti de l'extrême, du repli identitaire et de la stigmatisation de l'autre se porte malheureusement plutôt bien en cette période de crise... Est-il besoin de rappeler que les valeurs défendues par les écologistes sont aux antipodes de l'idéologie véhiculée par le FN ?
DVD - Jean-Michel Leforestier (suppléante Evelyne Fizet) : L'homonymie n'est pas un hasard, Jean-Michel Leforestier est un de mes (nombreux) cousins. Le berceau familial est situé à Tocqueville en Caux, commune du canton de Bacqueville où l'un de mes autres cousins est maire. Nous avons tous les mêmes arrières grands-parents. A la génération de mon grand-père, les frères et soeurs essaimèrent dans le pays de Caux. Lors d'une grande cousinade qui eut lieu en 1990, plus de 450 descendants se retrouvèrent. Pour nous reconnaître, on nommait le prénom du grand-père (ou de la grand-mère), puis celui du père. Vous suivez ? Par exemple, Jean-Michel est de la branche Adrien-Michel. Edouard, maire de Tocqueville est de la branche André-André. Moi je suis de la branche Paul-Paul. Même si nous portons le même nom, nous ne défendons pas les mêmes politiques. Jean-Michel Leforestier a choisi de se présenter sans étiquette (mais à droite tout de même) et d'après ce que j'ai compris, milite activement contre les éoliennes.
EELV - Laure Leforestier (suppléant Bertrand Noël) : conseillère régionale de Haute-Normandie et candidate dans un canton pas vraiment acquis aux principes de l'écologie politique, j'espère pouvoir faire progresser nos idées sur cette terre plus favorable à l'énergie nucléaire qu'aux énergies renouvelables.
J'aurais l'occasion prochainement d'évoquer les programmes des candidats (si je les trouve). A ce jour, seul le programme du PS est sorti. Nous présentons le nôtre demain à la presse à Rouen et mercredi prochain, j'aurais l'occasion de le présenter à la presse de Dieppe avec les copains de Longueville sur Scie et de Dieppe Est. Je sais bien que je suis une geek, mes enfants m'appellent serial mother, mais le moins que l'on puisse dire, c'est que cet amour des nouvelles technologies de communication n'est pas partagé par les autres candidats pour lesquels j'ai eu bien du mal à trouver la trace sur internet.
Vous avez peut-être suivi le discours hallucinant et terrifiant de Mouammar Kadhafi (ce taré sanguinaire qui fait tirer sur son peuple par l'aviation) cet après-midi, ou vous en aurez vu quelques extraits ce soir. Plutôt que de commenter, je vous fais partager ce qui s'est dit sur ma time-line (c'est ainsi que l'on nomme le flux des twitts). Chaque commentateur n'a que 140 caractères pour s'exprimer, mais l'ensemble de ces réflexions, mises bout à bout retracent assez bien ce que les spectateurs pouvaient ressentir. Beaucoup d'humour et de dérision, des blagues de geek, rempart contre l'horreur suscitée par les propos entendus. Si vous êtes attentifs, vous remarquerez que j'ai glissé un intrus, saurez-vous le débusquer ?
pierrehaski : Le discours de Kadhafi à la télévision est surréaliste, cet homme ne comprend rien à ce qui se passe dans le monde arabe depuis #SidiBouzid
ShababLibya LibyanYouthMovement : He orders the police and army to crush the uprising, let me translate, he orders for the crush of a nation #Libya#Feb17
humourdedroite : Avec les dictateurs arabes qui tombent les uns après les autres, la stratégie diplomatique de la France ressemble de + en + à #copainsdavant
vinceakadiego : Bon j'arrête de regarder Kadhafi, j'ai peur de devenir dingue.
Sebmusset : France 24, un premier traducteur jette l'éponge. #Kadhafi
Je me présente aux élections cantonales des 20 et 27 mars prochain, sur le canton de Bacqueville en Caux, pas très loin de Dieppe.
Drôles d'élections, dont tout le monde se fiche (ou presque), l'attention des medias étant focalisée sur les futures élections présidentielles de 2012. La participation à ce scrutin cantonal risque d'ailleurs d'être très faible, seule la moitié du territoire est concernée puisque l'on ne renouvelle que 50% des conseillers généraux. Et qu'aucune autre élection n'est couplée à cette consultation électorale comme c'est d'habitude toujours le cas (municipales, régionales...). Bref, si 30% des électeurs se dérangent le dimanche 20 mars, ce sera énorme... Et puis c'est compliqué, des élections cantonales pour désigner des conseillers généraux qui siègeront dans des assemblées départementales, pas très clair tous ces qualificatifs. Et qui, à part les militants et les candidats, savent à quoi sert un département ?
Mais je me présente quand même, même si je sais notre démocratie représentative malade, même si je mesure le rejet de la classe politique par les citoyens, parce qu'avec une sorte de naïveté que je revendique, je pense que les urnes sont encore le meilleur moyen d'expression de la volonté du peuple.
Je serai la candidate d'Europe Ecologie Les Verts pour porter les valeurs de l'écologie politique. J'aurais l'occasion dans un autre billet de revenir sur notre programme.
Le canton où je me présente regroupe 25 communes dont les deux principales sont Luneray et Bacqueville en Caux. Proche de Dieppe, ce territoire concentre des problématiques à la fois rurales et péri-urbaines. Ce n'est pas un terrain favorable aux idées écologistes, loin s'en faut, on y est plutôt pro-nucléaire et anti éolien. Le score des écologistes aux dernières élections régionales était de 6%, derrière le PS, l'UMP, le FN et le Front de Gauche. C'est d'ailleurs la première fois que l'on présente un candidat écolo. Ma candidature relève donc plus de l'acte militant que de l'espoir secret de siéger au conseil général. J'ai envie de faire progresser et de partager l'écologie et aussi de bousculer un peu le discours convenu des prétendants au poste. Dans un prochain billet, je reviendrai sur l'ensemble des candidats et vous détaillerai les enjeux du canton. Une dernière chose: si j'ai choisi de me présenter ici plutôt qu'ailleurs, c'est pour des raisons sentimentales et familiales, une sorte de pèlerinage filial, un retour aux sources de mon histoire personnelle.
Le Comité de pilotage de la ligne grande vitesse Paris-Normandie a annoncé mardi dernier ses estimations du coût des différents scénarios du projet de ligne nouvelle. D’ores et déjà, il est admis que ces hypothèses devraient varier entre 7 et 12 milliards d’euros (M€). Les élus Europe Ecologie– Les Verts (EELV), évidemment favorables au développement du rail, rappellent en premier lieu un ordre de grandeur utile au débat : le coût moyen, estimé par RFF, de construction d’un kilomètre de LGV est de l’ordre de 20 millions d’euros (m€), alors que le coût moyen de modernisation d’un kilomètre de ligne sur le réseau secondaire est estimé à 1 million d’euros, soit un rapport de 1 à 20.
Pour les élus écologistes des trois régions concernées par le projet, Basse-Normandie, Haute-Normandie et Ile-de-France, la mobilisation de tels moyens dans ce projet passe clairement à côté des enjeux urgents du transport ferroviaire.
Cécile Duflot, présidente du groupe Europe Ecologie – Les Verts au Conseil régional d’Ile-de-France, rappelle « la situation intenable vécue au quotidien par des millions de franciliens dépendants de transports collectifs dégradés par des années de sous-investissement. La priorité, pour la région Ile-de-France, est de répondre à ce problème, pas de nourrir une nouvelle fuite en avant sur les lignes à grande vitesse, sur lesquelles la France a déjà beaucoup misé ces vingt dernières années, laissant son réseau secondaire à l’abandon. Les politiques de transport et d’aménagement du territoire doivent s’appuyer sur les besoins de vie quotidienne, sur les situations concrètes des usagers, pas sur la préférence des grands aménageurs pour les projets colossaux ».
David Cormand, président du groupe EELV en Haute-Normandie, ajoute : « Il n’y a pour l’heure aucune hypothèse de financement crédible du projet. L'État, une fois passées les déclarations fracassantes du Président de la République au Havre, n’a rien dit depuis 2009 ! Et il n'a pas mis le moindre euro sur la table. Notre priorité : l’amélioration à court terme de l’existant, la réalisation du Mantois et le noeud ferroviaire sur la rive Gauche de l'Agglomération de Rouen afin de garantir au plus grand nombre des trains qui partent et arrivent à l’heure. Le « fantasme LGV » retarde d'autant les initiatives à prendre d'urgence. L’enjeu du rapprochement de la Normandie à Paris ne peut pas conduire à sacrifier encore les lignes intermédiaires. »
Pour Mickaël Marie, membre de la Commission Transports du Conseil régional de Basse-Normandie et président du groupe EELV, « il est temps de se concentrer sur ce qui pourra effectivement être fait.. En l’occurrence, les besoins sont clairs : à court terme, l’amélioration du service sur les lignes existantes (un cauchemar aujourd’hui sur Paris-Cherbourg et, plus encore, Paris-Granville !) ; à plus long terme, dans un contexte de pétrole plus cher, à la réhabilitation des lignes de proximité supprimées dans le passé. Et ça ne coûtera pas plus cher : les travaux préalables à la réouverture de la ligne entre Caen et Flers sont estimés entre 60 et 70 millions d’euros, soit 3 à 4 kms de LGV. »
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