Rédigé à 19:41 dans Actualité, Politique | Lien permanent | Commentaires (8) | TrackBack (0)
Balises: 24 juin, manifestation, retraites
|
La chaîne est partie de chez Yann,
elle a transité par Nicolas
qui l’a refilée à Juan
pour arriver chez moi.
Trois raisons qui
sapent ou donnent le moral...
Certains baromètres des
sondeurs interrogent le moral des Français. Ce sont quasiment les mêmes résultats
qui apparaissent à chaque édition : 1) Le chômage, 2) Le pouvoir d'achat, 3)
L'insécurité. Comme tout cela ne reste que très généraliste, j'ai bien envie de
tester le moral de mes visiteurs en leur demandant les trois raisons qui les
minent puis trois autres raisons qui les font espérer.
Et moi, et moi, et moi alors ? Rien à voir avec la majorité de mes concitoyens… Ce qui doit expliquer pourquoi je milite dans un parti minoritaire. Pas trop dur de trouver des trucs qui me minent le moral grave, ça par exemple :
Oui, je sais, on n’en parle presque pas en France parce que ce n’est
arrivé près de chez nous. J’ai pourtant tendance à penser que cette catastrophe
écologique sans précédent qui continue à s’étendre dans le golfe du Mexique
aura des répercussions de très long terme. Sur l’environnement, c’est une
évidence. Sur l’économie des régions touchées, cela commence à se sentir, les
touristes désertent déjà la Floride. Sur la conscience collective en
souhaitant que cela n’arrive pas trop tard.
Deuxième truc qui me plombe, faut croire que je suis un peu maso, c’est
que je lis trop de blogs d’économistes
ces temps-ci. Aussi la conjugaison de toutes ces crises, économiques,
financières, sociales, environnementales, alimentaires, etc. ainsi que ce
monde fini qui continue à tourner dans son obsession de croissance en feignant
d’ignorer le cours de l’histoire, ça me colle des angoisses. En général, ça
finit mal et ça me fait du souci pour mes enfants et petits-enfants.
Bon, je vous ai déjà balancé deux machins énormes, je vais essayer de
faire plus light pour la troisième raison. Du genre cette coupe du monde qui
arrive et dont je n’ai rien à cirer, rien à foot !
Et les medias qui ne parleront que de cela parce que ça
fait vendre et consommer.
Et là vous commencez à vous demander pourquoi je ne suis pas encore allée
me balancer dans la Seine… Parce qu’avec mon grand âge, je sais goûter aux
petits bonheurs simples, m’en réjouir par avance et donc espérer :
Une deuxième petite-fille après princesse Inès attendue pour Septembre.
Deux semaines de vacances en août avec mes trois enfants, leurs compagne et compagnon, princesse Inès et cette vue là :
Les amateurs auront reconnu l’endroit. Dans la journée, on fera des
châteaux de sable avec princesse Inès, on hésitera à se baigner dans la flotte
dégueulasse et glacée de la baie de Seine et le soir on s’engueulera autour de
jeux de société tue-les-nerfs genre Risk. Bref, on retombera tous en enfance,
moi la première.
Enfin, je fonde beaucoup d’espoir sur cette
recette que j’ai réalisée hier et qui doit attendre 24h (48h c’est
intenable) au frigo.
Et puisque je jouais à une chaîne, je m’en vais en taguer deux ou trois pour leur apprendre. Tiens Franpi, tout jeune papa, son petit cœur doit être gonflé d’espoir mais aura-t-il le temps ? Claude pour voir si lui il a foi dans notre relation avec les socialistes à la Région. Perso, je me suis bien gardée d’en parler, histoire de rester courtoise… Par charité, j’éviterai de taguer un Modem pour ne pas le mettre dans l’embarras. Les copines, Juan s’en est déjà chargé, alors je terminerai par le faussaire narcissique qui a su flatter le mien d’égo-trip avec le portrait ci-dessous qui est devenu mon avatar sur twitter. J’en profite pour signaler la vente prochaine de son calendrier impressionniste au profit des artistes nécessiteux de la rue Beauvoisine, à ne pas louper, ne serait-ce que pour ce portrait là, sans doute l’un des plus lol… Et là cher lecteur, faut vraiment cliquer sur le lien si tu veux te marrer.
Rédigé à 18:45 dans Blogosphère, Environnement, Perso | Lien permanent | Commentaires (5) | TrackBack (0)
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Hier, les élus écologistes
ont été saisis par le comité de soutien aux inculpés de Villiers-le-Bel. Ils nous écrivaient ceci :
Dans le cadre d'un mois de
solidarité avec les inculpés de Villiers-le-Bel dont le procès s'ouvrira le 21
juin, une série de concerts de Rap, de débats, projections, manifestations et
tournois de foot est organisée un peu partout en France. Le premier événement
de cette "campagne" est prévu à Rouen le 19 mai prochain (19h, salle
sainte Croix des Pelletiers).
Samedi, dans le journal Paris-Normandie, on pouvait
lire qu'un syndicat de policiers tente de faire pression sur le préfet pour que
cette première soirée de soutien soit interdite. Le même syndicat menace d'une
manifestation de policiers contre la tenue du concert, à proximité de la salle.
Le comité de soutien vient d'émettre
une réponse à ce qu'il qualifie de tentative d'intimidation. La voici :
Le 11 mai dernier, alors que
la campagne de soutien aux inculpés de Villiers-le-Bel était à peine lancée,
nous découvrions simultanément dans le Figaro et sur le site d’extrême droite
Novopress.info que le syndicat de police Union Unité police/SGP FO se disait
scandalisée par notre démarche et en appelait à son ministre de tutelle, Brice Hortefeux,
afin qu’il vienne mettre un coup d’arrêt à cet élan de solidarité qu’il ne
semblait vouloir partager.
Aujourd’hui, Samedi 15 mai,
c’est par voix de presse, dans l’édition quotidienne du Paris-Normandie que
nous découvrons la nouvelle tentative d’intimidation des syndicats de police.
Le syndicat Unité SGP Police, par la voix d’Olivier Marin et de Frédéric
Desguerre (sic) en appelle au préfet afin qu’il interdise le concert prévu le
19 mai à Rouen à la salle Sainte Croix des Pelletiers. Tentative de censure qu’ils
modèrent dans les pages du Paris-Normandie mais assument entièrement dans
la-dite lettre au préfet. L’article du journal se clôt par la menace d’une
manifestation des forces de l’ordre aux abords du concert.
Nos deux scribouillards
syndicaux – qui avaient entre temps créé un groupe sur le réseau social facebook où
les commentaires d’injures, de menaces et de diffamation la plus crasse
s’étalent à longueur de page– justifient confusément leur tentative
d’intimidation et de censure de deux manières. (Il est à noter que ce groupe sur lequel on pouvait prendre connaissance du courrier envoyé au
Préfet par les représentants du syndicat, n’est plus public depuis aujourd’hui.
NDLR)
Tout d’abord, le soutien aux
inculpés de Villiers-le-Bel n’étant pas de leur gout, il devrait être interdit.
Ou comment un simple syndicat de forces de l’ordre s’essaie à jouer la police
politique. Ne leur en déplaise, jusqu’à nouvel ordre, soutenir des personnes
inculpées parce que l’on conteste ce qui leur est reproché ou parce que l’on
est solidaire de leur cause n’est ni un crime ni un délit. L’appel à la “révolte
contre le pouvoir” que nous impute ce syndicat est au contraire, pour beaucoup
un précieux héritage. Jusqu’à Eric Cantona qui déclarait il y a quelques mois
que c’était là l’idée qu’il se faisait de l’identité française.
Faut-il préciser ici qu’en
insinuant qu’il serait délictueux de soutenir des inculpés pas encore jugés, ce
syndicat porte ouvertement et directement atteinte à la présomption
d’innocence.
La deuxième justification
apportée par ces messieurs concerne le contenu des paroles de certains des
artistes qui se produiront ce soir-là. Les textes leur paraissent trop peu
chaleureux à leur endroit. Serait-il interdit de ne pas aimer la police? Nous
ne rentrerons pas ici dans une explication de texte, nous nous contenterons
d’encourager ces fonctionnaires précautionneux à mener leur démarche jusqu’au
bout et sans discrimination. Nous attendons donc de leur part qu’ils réclament
l’interdiction de vendre et de diffuser les œuvres de milliers de groupes de
rap français, y compris de ceux qui ont reçu des victoires de la musique, ainsi
que de toute l’œuvre de Georges Brassens, de Renaud et que d’une partie de
celle de Johnny Halliday et pourquoi pas même le sketch nommé “la police” des Inconnus.
Concernant la tentative
d’intimidation qui nous parait la plus grave, à savoir la menace d’une
manifestation de policiers aux abords et contre le concert du 19 mai : il
semblerait que l’autorité du préfet – dans son rôle de garant de l’ordre – se
trouve mise à l’épreuve par ses propres forces de l’ordre. Cocasse. Mais nous
ne laisserons pas notre concert être perturbé par une émeute de policiers. Nous
ne laisserons pas la police faire du centre ville de Rouen son territoire, sa
zone de non-droit. Et cela par tous les moyens qui nous paraîtront nécessaires,
y compris par le biais de nos avocats.
Nous appelons toutes les
personnes solidaires des inculpés de Villiers-le-Bel ainsi que toutes celles et
ceux qui trouvent intolérable que ce concert puisse être menacé, à venir, quoi
qu’il arrive, le 19 mai à 19H à la Salle Ste Croix des Pelletiers de Rouen.
Merci de faire passer cette
information à tous vos amis et réseaux.
Plus que jamais, nous avons
besoin de solidarité.
Voici le communiqué de presse que les élus écologistes ont envoyé ce soir :
Les élus écologistes tiennent à apporter leur soutien
au concert du 19 mai dont la tenue est remise en cause par un syndicat de
police
Nous avons appris avec stupéfaction par
voie de presse (cf.
Paris-Normandie du samedi 15 mai) qu’un syndicat de policiers tente de
faire pression sur le Préfet pour faire interdire un concert de rap prévu le 19
mai à la salle Sainte Croix des Pelletiers à Rouen.
L’objet de ce concert, organisé par le
collectif de Soutien
aux inculpés de Villiers-le-Bel est de reverser directement l'argent
récolté par l’évènement au comité de soutien afin de pouvoir payer les avocats
et autres frais liés au procès des personnes mis en examen, qui doit se tenir
le 21 juin prochain. Rouen est la première étape d’une tournée nationale qui
prévoit une série de concerts de rap, de débats, projections, manifestations et
tournois de foot.
Dans un courrier envoyé au Préfet par le
syndicat Unité SGP Police, nous notons le glissement sémantique de
« soutien aux inculpés » à « soutien aux émeutiers ». Nous
tenons à rappeler que tant que la justice n’aura pas statué, les prévenus
emprisonnés depuis plus de deux ans sont présumés innocents. Nous sommes
pleinement conscients de la gravité des évènements qui se sont déroulés à
Villiers-le-Bel en novembre 2007. Nous déplorons les actes de violence quels
qu’en soient les responsables.
Cependant, il n’existe à ce jour aucun
motif légal d’interdiction du concert prévu le 19 mai.
Nous,
écologistes de Rouen et de la Région Haute Normandie avons été alertés
par le collectif et souhaitons apporter notre soutien plein et entier au
déroulement de ce concert. Il nous apparaîtrait impensable que cet évènement
puisse être interdit car cela représenterait une grave atteinte aux libertés
publiques ainsi qu’à la liberté d’expression et de création.
Les élus du groupe Vert à la mairie de
Rouen -Les élus du groupe Europe Ecologie à la Région Haute-Normandie-Le
groupe des verts de Rouen
Fait à Rouen, le 17 mai 2010.
Et nous serons plusieurs élus écologistes à aller assister au concert
mercredi soir pour apporter notre soutien au collectif. 19 Mai - Rouen -
Concert: Demon One, DJ Plaiz, Abou2ner, Rdelite + d'autres à confirmer.
Rédigé à 22:10 dans Actualité, Europe Ecologie, Ma ville sous l'occupation, Musique, Rouen, Société | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
Balises: concert, inculpés, police, Villiers-le-Bel
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La politique c’est d’abord l’organisation de la
cité. Où l’agora tient une place primordiale. Si je traduis cela dans la vie
locale, les premières agoras sont nos places de marchés. Quelle mouche a donc
piqué nos édiles pour leur inspirer l’idée saugrenue de ramener l’horaire de
fin de tous nos marchés à 13 heures ? Les raisons en seraient économiques…
Mais c’est aussi le rôle de l’élu, dans la gestion des deniers publics, de
savoir faire les bons arbitrages financiers. Et à l’évidence, cet arbitrage là
passe très, très mal. Non seulement auprès des commerçants forains qui y voient
une diminution significative de leur chiffre d’affaires mais aussi chez leurs
clients. Il suffisait d’aller faire un tour hier au Clos Saint Marc pour se rendre
compte de l’impopularité de cette mesure. Tous ceux que j’ai croisés
commentaient cet oukase, et tous avaient signé la pétition. Moi aussi
d’ailleurs, je l’ai trouvée à la caisse de mon boulanger.
A Rouen, la droite en fait ses choux gras.
Entre nous, elle aurait tort de se priver. Cette décision prise sans
concertation avec l’ensemble des intéressés est une erreur politique majeure.
On ne gère pas une ville avec une vision de calculette. Il eut été judicieux de
concerter avant d’exécuter. Aussi j’espère vivement que Madame le Maire et son
adjointe à la propreté, que les commerçants ont malicieusement rebaptisée
Rambo, entendront la vox populi. Et je leur suggère la lecture du blog de mon
vieux Monsieur favori, ce cher Félix qui écrit ceci :
Autre chose.
Notre municipalité mérovingienne a, paraît-il, dans ses cartons le projet de
fermer les marchés à treize heures. En particulier celui des Emmurées, le
samedi. Ceux de Saint-Marc mardis, vendredis, samedis. Pour l’officiel, on
avance la cherté des heures de nettoyage. Pour le subliminal, il se dit, malgré
tout, que les étals encore présents à ces heures marquent mal. Certes, il suffit d’aller aux Emmurées un samedi
pour s’y sentir ailleurs. Et en
même temps ici.
Chinois,
Arabes, Noirs, Juifs, Auvergnats y débitent de tout un peu. A boire, à manger, de quoi se vêtir au juste prix,
sinon au prix juste. Les raffinés et les délicats s’abstiendront. Les tenants
du droit du travail aussi. Et, accessoire, les hygiénistes. Au vrai, il n’y a
que les pauvres qui trouvent ça bien. Pauvres qui, la mesure mise
en place (cas de le dire), ne diront rien. Se résigneront. Ils en ont l’habitude.
Cet épisode
résume à lui seul notre politique municipale. Sans réflexion, sans artifice,
avec la candeur revendiquée du manque de moyens, on sacrifie le principal sur
l’autel de l’accessoire. Car enfin, qu’est-ce qu’un marché face aux données
comptables ? Rien pour les Municipes. Tout pour nous. Faire autre
chose ? Impossible !
Les Emmurées, ça ne vaut ni en prestige, ni en tourisme, ni en chalandage.
Dans un autre billet, Félix Pheillon nous narre cette discussion :
Rencontré
B***, homme proche de la Mairie et attentif lecteur. Dites, vous y avez été fort avec votre chronique sur la fermeture des
marchés… Apparemment, je ne suis pas le seul. Paraitrait qu’une pétition
circule et qu’on se mobilise.
Tant mieux. J’argumente, mais B*** est homme de conviction : on ne
torpille pas les bonnes raisons d’une Gauche élue. M’entretient de la réalité
des chiffres, des peurs irraisonnées de l’opinion… va jusqu’à nier que ce débat
puisse exister. Tout ça, selon lui, esbroufe de droite et guéguerre revancharde. Las, je n’ai
plus que ma mauvaise foi. Face à ces arguments économiques, inclinons-nous.
Pourquoi ne pas supprimer tout de bon le nettoyage des marchés ? Au final,
la ville n’en sera pas plus sale qu’elle n’est déjà. B*** hausse les épaules.
Et je me permets à mon tour d’insister. Ce
mécontentement n’est pas le fait d’une droite réactionnaire mais l’incompréhension
de tous les Rouennais. Alors si pour une fois, nos élus socialistes pouvaient
se libérer de quelques préjugés sectaires, tout le monde s’en porterait mieux !
Rédigé à 13:48 dans Actualité, Rouen | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: Christine Rambaud, Clos Saint-Marc, Emmurées, marchés, Rouen, Valérie Fourneyron
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Mais oui ! Moi aussi je suis allée assister à
cette grande messe célébrée de manière œcuménique par Messieurs Ruffenacht,
Fabius et Delanoë. Et devant ce concert de satisfecit et de congratulations à
droite comme à
gauche ainsi que dans la
presse locale, l’envie me prend de vous faire entendre ma petite musique
légèrement dissonante…
Rien à redire sur l’organisation de ce colloque Seine d’avenir,
réglée au quart de poil. Le mien de poil était passablement hérissé à la
lecture des intervenants. Mais allez donc jeter un œil à ce merveilleux casting
auquel Olympe a décerné l’épididyme
d’or de Mai. Pour ceux qui l’ignoreraient, l’épididyme, c’est un prix
décerné au truc le plus macho du mois. Là, c’est carton plein ! La seule
femme autorisée à s’exprimer fut Valérie Fourneyron, députée-maire de Rouen
mais gentiment écartée des puissances invitantes. Il est vrai que l’on est face
à cette incongruité où la Maire de la ville centre fut obligée de s’effacer
pour laisser la présidence de l’agglomération à Laurent le Magnifique voilà
deux ans…
Au chapitre du mépris, je me suis également laissé conter par un journaliste bien informé que le maire de Caen aurait été invité par raccroc, on avait un peu oublié de le convier… Ceci explique sans doute l’acrimonie de la presse bas-normande, que ce petit dessin résume bien :
J’ai été glacée d’effroi par les interventions d’Antoine
Grumbach, l’urbaniste en charge du Grand Paris. Faut dire qu’il participait à
une table ronde où il fut surtout question de compétitivité, du merveilleux
modèle chinois, où l’on put entendre à propos des ports des perles de ce
type : « La question de la fiabilité sociale, on ne va pas y revenir,
c'est réglé ! » Et Antoine Grumbach de s’émerveiller sur ces milliers d’hectares
réservés aux conteneurs pour le trafic des ports, déplorant qu’il n’y en eut
pas assez dans nos contrées et évoquant alors « un territoire de la
marchandise ». Je propose d’ailleurs que l’on offre à cet éminent urbaniste
un aller simple pour Shangaï en conteneur !
Il y eut aussi cette table ronde réunissant les trois présidents des régions Basse-Normandie, Haute-Normandie et Ile-de-France. Seul Laurent Beauvais tenait un discours porté par le souffle d’une seule Normandie. Alain Le Vern, qui à l’évidence est plus rompu au sport qu’à la diplomatie, s’est quant à lui payé le président de la SNCF dans les grandes largeurs. Au nom de tous les galériens du Paris-Rouen, je l’en remercie… Sinon, je n’ai rien compris à ce que racontait Jean-Paul Huchon dont le phrasé tient du yaourt.
Portrait d'Alain Le Vern, très déprimé après un voyage dans le Paris-Rouen
Collection particulière du Major
Petit bonheur d’après le déjeuner, cet exposé de
Jean-Christophe Victor, le formidable concepteur de l’émission Le Dessous des
Cartes. Et nous avons voyagé de port en port, au Brésil, en Chine, en Corée du
Sud, dans les émirats Arabes. Il fut le seul à tenir des propos écolos, à
déplorer que l’on ait omis de parler d’énergie lors de tous ces échanges, alors
que c’est bien là l’une des problématiques de cette région, qui concentre à la
fois l’industrie pétrolière et nucléaire.
Puis nous eûmes droit, en vidéo, à un message de
Jacques Attali, en grand prophète, imprécateur, style « grossissez ou vous
mourrez »… Next !
Enfin la conclusion avec trois discours successifs.
Celui d’Antoine Ruffenacht, solennel et chargé d’émotion. Celui de Laurent
Fabius, assez somnifère. Celui de Bertrand Delanoë, en total free-style,
charmant, tonique mais pas vraiment préparé. Et ils ont signé tous les trois une
déclaration
finale, fort sympathique mais dans la mesure où la plupart des points concernent
les transports ferroviaires et l’économie, je m’interroge sur l’absence dans ce
document des présidents de Région qui seuls ont les compétences pour agir dans
ces domaines. Mais qu’importe ! Embrassons-nous Folleville et la prochaine
fois, on remet le couvert à Rouen, pardon à la CREA. Comment ? Vous ne
savez pas ce qu’est la CREA (que je prononce creuha) ? Eh bien c’est un
territoire hybride, censé représenter une communauté de 71 communes dont 45 ont
moins de 5 000 habitants, avec des trous de gruyère au milieu et dont
Laurent Fabius est le maître.
Laurent Fabius expliquant à Valérie Fourneyron qu'il est le boss
Collection particulière du Major
On aura donc beaucoup entendu parler des ports, de
transports ferroviaires, d’économie. On aura dans la plus grande confusion
mélangé culture et tourisme, on n’aura pas échappé à l’impressionnisme. Et les
gens dans tout ça ? Je ne suis pas persuadée que la donnée humaine, peu
fiable par nature, intègre les critères de prévision et de planification de
tous nos éminents spécialistes.
Rédigé à 18:47 dans Actualité, Normandie, Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Balises: Alain Le Vern, Antoine Ruffenacht, Bertrand Delanoë, Grand Paris, Jean-Paul Huchon, Laurent Beauvais, Laurent Fabius, Philippe Duron, Seine d'avenir, Valérie Fourneyron
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Ayé ! Vroumvroum, c’est parti ! Retour
annuel du
giratoire à barbeaux sur la Seine pour 24 heures.
A l’heure où une gigantesque, abominable,
calamiteuse marée noire s’étend sur le golfe du Mexique, on peut se désespérer
de ces manifestations d’un autre âge, celui du pétrole roi, à n’importe quel
prix, celui de l’irresponsabilité, du lucre, de l’assassinat du vivant.
Mise à jour le 2 Mai : au petit matin, un accident a causé la mort d'un gendarme et grièvement blessé un autre de ses collègues. La manifestation a été arrêtée avant son terme. Tous ceux qui dénonçaient l'absurdité de cette manifestation ne peuvent que déplorer ce drame et adresser leurs condoléances aux familles dans l'affliction.
Rédigé à 16:27 dans Actualité, Environnement, Europe Ecologie, Rouen | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Balises: 24 heures motonautiques, marée noire, Rouen
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La première fois que j’ai vu Joël Hubaut, c’était au début
des années 70 à la galerie de l’Estuaire à Honfleur. Galerie qui n’avait rien à
voir avec les épiceries croûtesques qui ont petit à petit remplacé les
charcuteries, merceries, boulangeries et autres petits commerces du Vieux Bassin
et alentours. A cette période reculée, Joël exposait une série de toiles
représentant des accidents de voiture, dans un style très hyperréaliste, le
tout inspiré par Crash.
Des liens d’amitié se sont tissés entre la famille
de Joël et la mienne, et c’est ainsi que dans les années qui suivirent, j’ai
passé plusieurs périodes de vacances en compagnie de cet artiste inclassable,
hénaurme et déroutant. Pour l’adolescente avide du monde que j’étais, il fut un
sacré mentor qui me guidait vers des territoires que je découvrais avec
voracité : Zappa, Duchamp, Kerouac, Ginsberg, Burroughs… Il m’a transmis
de manière indélébile une certaine exigence face à la création artistique et
une révolte certaine face aux marchands de soupe de tous poils.
Aussi j’ai eu grand plaisir à aller le voir vendredi
dernier, lors de son vernissage à la
galerie Mam. Passée la joie des retrouvailles, je l’entends avec bonheur
éructer contre ces putains de politique culturelles, ce monstrueux festival
impressionniste qui s’annonce… Il s’indigne, à juste titre, que Rouen ne se
reconnaisse pas plus en Marcel Duchamp, parce que cette ville lui évoque deux
choses : Duchamp et Sordide
Sentimental, label indépendant créé à Rouen en 1978 et qu’apparemment, même
la cour de jeunes étudiants des Bozarts qui gravite autour de lui, semble
ignorer.
C’est compliqué de raconter tout le travail de Joël
qui se définit lui-même comme un « grossiste en art », installation manœuvre peinture sculpture
vidéo performance musique poésie sonore et visuelle fiction essais édition etc.
Un petit tour sur son myspace
pourra peut-être vous aider à percevoir les multiples facettes de son talent
créatif, épidémique et métis. Et quelques extraits de ce texte écrit par Michel
Giroud en 2001, sur Joël Hubaut,
l'excentrique :
Depuis les
années 70, depuis la découverte des signes épidémiques, Hubaut le gothique
populaire, s'auto-engendre, augmentatif, concentrique, dans toutes les
directions, les pales de plus en plus larges, les rotors plus rapides et bien
plus denses (dance). C’est une machine à broyer. La marque HUBAUT, c'est une
pelleteuse, un bulldozer, un panzer, une moissonneuse-batteuse, une botteleuse
à propulsion comique, une théorie de moulins moulinants d'un cargo monstrueux,
un tanker de matériaux bruts, un pousseur, une Armada de remorques (…)
Faire tourner les têtes et briser les
cloisons, abattre les tabous solidement constitués, institués depuis des
siècles, entre le savant et le populaire, entre le vieux et le neuf, entre le
pur et l'impur, entre le minimum et le maximum, entre l'expressionnisme et le
constructivisme entre l'image et sa destruction, entre la faux jour de la
raison et le fausse nuit de l'imagination, entre la sagesse de la folie et la
folie de la sagesse, entre l'utopie et le réel, et cetera, ra, ra. (…)
Hubaut nous
livre les pages roses d'un livre indéfini que nous devons continuer à
construire à partir de son propre chaos en expansion qu'il active depuis son
enfance. C'est un projet titanesque et comique, c'est un ensemble de secousses
hétéroclites où tout se chevauche pêle-mêle, c'est un refus global de cette vie
compartimentée sans aucun piment, cette vie d'esclaves plus ou moins assouvis
et assoupis ou pire endormis à l'opium du travail et du rendement absurde.
Hubaut, c'est une parole, sous ses formes diversement plastiques, une des voix
possibles de l'insoumission généralisée contre tous les diktats, les mots
d'ordre, les slogans, les modèles en tous genres, un immense cri vivant, chaleureux,
un feu d'artifices illuminant la nuit noire de nos sombres bêtises; Hubaut,
c'est une des formes diverses du soulèvement des individus opposés à toute
forme de formatage; c'est une tornade capable de briser les idées creuses,
c'est un balai magique qui met en branle toutes les danses folingues de tous
les danseurs inconnus. (…)
Tout
s'entrecroise dans ses machineries mais il a vraiment élaboré un territoire
propre, en gestation permanente, non réductible, mais qui rend possible l'autre
et l'échange. Hubaut n'est pas assimilable; il est quasiment le seul à
construire des situations paradoxales qui gênent l'institution artistique et
cuktureuse (pas assez ceci, trop cela, non conforme pour représenter la France
à Venise: en effet, il faudrait une sacrée dose de courage pour inviter un vivant
si vivace). Poète épidémique plasticien plastiqueur et saboteur de préjugés,
chanteur méconnu de la rage de vivre; pas assez malléable, pas encore muséable
(il aimerait bien enlever les muselières des musées). Encore vivant, encore
charabiesque. Hubaut : un immense HIATUS dans le système académique. (…)
Et puisque l’on parle de musées, voici une œuvre de Joël, exposée au FRAC de Basse-Normandie
On the Beach. Joël Hubaut. Centre d'Art Contemporain .
Basse-Normandie. Hérouville St. Clair. 2007.
Cela m’évoque une version moderne du Déjeuner sur l’herbe, dont je vous propose, actualité politique locale oblige, une version toute rouennaise, habilement détournée par Le Major :
Rédigé à 11:28 dans Perso, Rouen | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: Galerie Mam, Joël Hubaut, Rouen
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Ce soir à 20 heures dans l’émission Ton Libre animée par Stéphane-Emmanuel Raynaud de Fitte
sur radio HDR, le mix de toutes les
cultures. L’émission ayant été enregistrée, je peux déjà vous en donner un
aperçu.
J’ai beaucoup apprécié le format d’une heure qui
permet de s’exprimer tout à loisir. J’y cause de mon engagement en politique,
nous revenons sur la dernière campagne des régionales, nous digressons sur la
culture. Et puis vers la fin de l’émission, Stéphane m’interroge sur mes coups
de gueule, l’occasion d’’évoquer quelques sujets d’agacement : le projet d’EPR
à Penly, le machisme des politiques régionaux, la saturation impressionniste… A
écouter en direct ou en podcast.
Rédigé à 09:55 dans Perso, Politique, Rouen | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
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A l'occasion de la sortie du nouvel album: concert de GENE CLARKSVILLE, le 11 MAI 2010 AU TRIANON TRANSATLANTIQUE à Sotteville-lés-Rouen. Avec bien évidemment Eric Laboulle à la batterie, Thierry Minot à la basse et aux diverses machines et Christophe "Pélo" Pélissié à la guitare et au dobro. Mais aussi Michel "Don" Billiez aux saxophones et percussions (Alain Bashung, Nino Ferrer, Touré Kunda, Paul Personne...), Thomas Schaettel aux claviers (Mr Lab, Roadrunners...) et d'autres invités "surprises"!
Les prix? 8,13 & 16€.
Pour réserver? Au 02 35 73 95 15, sur place ou à [email protected]
Rédigé à 10:23 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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