Blog de Laure Leforestier

A tous ceux qui espèrent

Certains de mes lecteurs se voient déjà en mars 2008

 

 

 

Il n’est pas dit que d’autres à la même période

 

 

A tous et à toutes, plein de

Retour sur une drôle d’année

Avant de lancer cotillons et vœux de nouvelle année, la grisaille du jour m’invite à une rétrospective de cette année qui vient de se dérouler, bizarre, et qui dans ma vie marquera sans aucun doute une rupture avec les années précédentes qui finalement s’écoulaient sans charrier un tel lot de surprises, divines ou fatales.

La première, la plus belle et la plus sublime rencontre, c’est l’arrivée sur cette terre d’Inès, la fille de ma fille, la chair de la chair de ma chair. Etonnante intimité qui s’est créée aussitôt avec ce nourrisson de quelques heures quand je l’ai prise pour la première fois dans mes bras. Cette enfant qui n’est pas mon enfant mais qui m’est déjà si familière. Et qui me fait l’immense plaisir, à chaque fois que nous nous voyons, de manifester sa joie quand elle m’aperçoit. Oui, je crois bien que nous allons être très copines…

Don’t look back in anger

C’est sans complexe que je mélange allègrement dans ce titre Bob Dylan, John Osborne et David Bowie. Etrange année où je me suis trouvée mordue par le virus de la politique. J’avais jusque là considéré mon action au sein de la municipalité comme un engagement citoyen au service de ma cité. Les campagnes présidentielles puis législatives, les combats que j’ai menés m’ont bousculée, chahutée, désarçonnée pour finalement me durcir le cuir et renforcer ma détermination sur ce que je veux et sur ce que je ne peux accepter. Beaucoup de désillusions aussi, je n’en conçois pas d’amertume mais de la mélancolie. Alors le maire de Rouen vous offre un poème de Verlaine, c’est le poème alchimique El Desdischado de Gérard de Nerval qui résonne en moi :

 Je suis le ténébreux, - le veuf, - l'inconsolé,

Le prince d'Aquitaine à la tour abolie

Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé

Porte le soleil noir de

la Mélancolie.

Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé,

Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,

La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,

Et la treille où le pampre à la rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phébus ? ... Lusignan ou Biron ?

Mon front est rouge encor du baiser de la reine ;

J'ai rêvé dans la grotte où nage la sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron ;

Modulant tout à tour sur la lyre d'Orphée

Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.

Et maintenant ? 2008 s’annonce comme une page blanche… L’avenir m’appartient !

Noir c’est noir

Aujourd’hui je me sens dans le même état d’esprit que Farid, Ciboulette  ou François.

# 100 !

Tout en écrivant ce post, un petit air guilleret m’accompagne : El numero cien del Mambo King Tito Puente. Ay que bien me siento en este momento… ¡ A cantar, a gozar, vamos todos a celebrar !

Et ouais, et ouais, et ouais, c’est ma centième note. J’ai démarré un blog de campagne avec ma candidature aux législatives le 27 février 2007. 29 semaines plus tard, c’est devenu un blog perso mais mon sujet favori reste la politique, les recettes de cuisine et le tricot n’étant pas mon truc (parlez-en à mes mômes les pauvres !).

J’ai démarré timide, pas très sûre de là où j’allais, quels sujets aborder, quel style, etc. Et évidemment, pour m’aider, j’avais les conseils avisés d’un copain surfeur forcené du ouaib qui me tétanisaient, j’étais pas assez ceci ni cela, mon blog se devait d’être comme ci, comme ça. Paralysie totale. Pour me remonter le moral, il me citait des exemples d’autres blogs, Versac, Embruns (ouais, c’est ça, vas-y accroche-toi ma poule…). Il m’a même cité en exemple, et j’en ris encore (quitte à fâcher quelques adorateurs) le blog de Quitterie Delmas. Quand on a largement plus de trente ans et pas la plastique d'Uma Thurman, forcément on ne peut pas ratisser le même lectorat et puis j’ai pas de secrétaire moi, et je ne réponds pas à mes lecteurs en finissant par bisous, bisous…

D’ailleurs je ne réponds pas trop aux commentaires, je laisse les lecteurs s’expliquer entre eux. Pendant la campagne législative par exemple, il y avait un gros troll de droite, dont l’un des doux pseudos parmi d’autres était Nike (vite déformé en niqué) qui passait son temps à vouloir m’écrabouiller à la fourchette. Et bien, il y avait toujours un chevalier blanc pour venir lui régler son compte. Règle number one : never feed the troll.

Jusqu’en juin, j’étais la tête dans le guidon avec les enjeux présidentiels puis législatifs, le tout compliqué par des mutismes douloureux dus à une situation locale et personnelle délicate. Mais contrairement à beaucoup d’autres candidats dont les sites se sont lamentablement arrêtés au 11 juin, genre merci beaucoup chers électeurs, je n’ai pas envisagé un instant de cesser cette activité, j’étais contaminée, je devais continuer à nourrir le tamagoshi .

Sauf que le sujet évoluait, car comme l’expliquait avec humour Monsieur Julien à l’époque, il y avait un parti à construire. Et on en est toujours là. Entre temps, avec ce blog perso, j’ai récupéré plus d’autonomie. Jusqu’au 1^er août, j’étais invitée chez udf76 et je n’avais pas la main par exemple sur les blogrolls et en général les colonnes du côté. Depuis, cela m’a permis d’ouvrir à plein d’autres blogs. En revanche, je suis totalement gourde pour tout ce qui concerne le traitement de l’image. Je me console en me disant que je privilégie le texte à l’image…

Je termine avec une petite étude statistique :

Le top 5 des posts en termes de commentaires déposés est Vélos : éléments de réflexion, Fin de partie, La paix des familles, Pourquoi je suis candidate aux législatives, Question aux e-lecteurs,  et J'ai pas tout compris. Comme quoi, dès ce que c’est un peu polémique, ça déchaîne. Je ne censure jamais, sauf les liens pour les sites commerciaux.

Le top 5 des commentateurs : TOUFOU, Albertinon, Monsieur Julien, Le Paladin et Edouard Lefèvre.

D’où viennent mes lecteurs ? Ils sont répartis en quatre grandes catégories : ils m’ont inscrite direct sur leur bécane, ils passent par les google search et autres yahoo, des sites locaux (notamment grandrouen.com, Monsieur Julien, Albertinon qui m’a surnommée Laure la farouche) et la blogosphère MoDem.

La fréquentation a démarré modestement, s’est gonflée à partir de mai, a connu une période plus creuse après les législatives et pendant les vacances et repart aujourd’hui de plus belle, chaque semaine m’amenant un nouveau record.

Allez, mais ça c’est sous l’influence de cette musique entraînante que j’écoute, je vais faire ma Quitterie, bisous, bisous, mes chères lectrices et chers lecteurs !

Ailleurs

Allez donc voir ailleurs si j'y suis. Après Jeune MoDem 31, Génération Démocrate, Net-Issy, Oser le dire, et JMJ Arras, je raconte chez Lancelot mes histoires de campagne.

La paix des familles

C’est bien connu, en famille ou entre amis, pour préserver l’harmonie d’un repas convivial, il y a trois sujets à ne jamais aborder : la religion, l’éducation et la politique. Pas plus tard qu’hier soir, j’ai pu vérifier comme cette règle, dès qu’elle est transgressée, déchaîne les passions et les ressentiments.
Hier soir donc, nous célébrons chez l’un de mes frères, en villégiature actuellement sur la côte normande, l’anniversaire de ma sœur aînée. Assistaient également à ce dîner, une amie d’enfance, aujourd’hui brillante avocate en droit social, et ses enfants, jeunes adultes démarrant dans la vie active.
L’expérience des dernières campagnes (présidentielle et législatives) m’a permis de développer un sixième sens, celui de déceler immédiatement chez mes interlocuteurs, l’amour inconditionnel de notre nouveau président. Ne partageant pas, et de loin, cet enthousiasme illuminé, je me garde bien, en général, d’amener tout sujet de conversation qui pourrait provoquer matière à fâcherie respectant ainsi la règle énoncée plus haut, d’autant plus que j’ai pu repérer en l’épouse de mon frère une ardente  sarkolâtre.
Mais notre amie avocate, par ignorance ou par naïveté, n’hésite pas à lancer la conversation sur les présidentielles, son vote inconditionnel Bayrou du premier tour, son vote Royal du second tour par horreur de Sarkozy. Voilà les hostilités qui démarrent...
Ma belle-sœur, avec une certaine aigreur, et, je lui reconnais, une foi inébranlable dans l’avenir radieux de notre pays, lui rétorque immédiatement que Sarkozy va sauver la France avec toutes les réformes remarquables qu’il entreprend, réformes qu’auraient bien été incapables de conduire la créature socialiste (immédiatement vouée aux gémonies) et ce mollasson de Bayrou (gangrené par la chienlit socialo-communiste depuis qu’il eut l’outrecuidance entre les deux tours, d’affirmer qu’il ne voterait pas Sarkozy).
Nous aurons droit ensuite à tous les poncifs véhiculés par les médias aux ordres et l’opinion publique hypnotisée : l’emploi et le pouvoir d’achat seront sauvés grâce à la réforme sur les heures supplémentaires ; tous ces flemmards de fonctionnaires à commencer par les enseignants et les cheminots vont voir ce qu’ils vont voir avec la loi sur le service minimum (elle n’utilise jamais les transports en commun, pas même le train et ses gosses ont toujours été scolarisés dans des établissements privés) ; les infirmières bulgares doivent leur salut à Nicolas Sarkozy qui a bien eu raison de vendre du nucléaire et des armes à la Lybie puisque c’est ce que la France a toujours fait ; notre président bien-aimé est un grand démocrate, la preuve il a nommé (tout seul) une commission de 13 sages chargée d’une réforme des institutions (à qui il a lui-même fixé la feuille de route…).
Autour de la table, à part mon frère qui baissait le nez dans son assiette pour éviter une scène de ménage ultérieure, l’ensemble des convives a tenté d’apporter une contradiction étayée par des arguments tout en s’écharpant à qui mieux-mieux.
Croyez-moi ou pas, je suis restée zen, ou presque… Il y a bien juste un moment où de manière pas très courtoise, il est vrai, j’ ai affirmé à ma belle-soeur qu’elle ferait bientôt partie des cocus du sarkozisme.
Au prochain épisode, je vous raconterai un dîner chez les ségolâtres, s’il en reste !

Fête des mères

Après le marché du Clos Saint Marc ce matin, journée douce en famille. Le bonheur simple, ça se passe de commentaires. A demain !

Pause tendresse

Voilà quelques jours que ce blog est muet. L'arrivée sur terre d'Inès, ma petite fille, m'a mis des étoiles dans les yeux et la tête à l'envers... C'est cool d'être grand-mère !

Dès lundi, je retourne au charbon.

Pourquoi je suis candidate aux législatives

En juin prochain, lors des élections législatives, vous serez amenés à voter pour désigner les députés qui vous représenteront à l’ Assemblée Nationale. C’est dans ce contexte que je suis candidate UDF à Rouen.

Issue du monde professionnel du tourisme, avec une expérience de la vie associative et de la vie d’entreprise, j’ai souhaité en 2001 m’engager comme une citoyenne de la société civile aux côtés de Pierre Albertini en tant qu’adjointe au Maire en charge du patrimoine et du tourisme. C’était d’abord l’amour pour ma ville natale et l’envie d’agir pour elle dans mon domaine de compétences qui m’a motivée. Dans l’exercice de mon mandat municipal, j’ai pu observer de près le fonctionnement des institutions qui nous gouvernent, leur complexité et parfois leur absurdité. Aujourd’hui, je souhaite aller plus loin dans mon engagement politique en militant pour un projet de société auquel je crois.

J’ai 48 ans et suis mère de trois enfants que j’ai dû élever en partie seule. Comme beaucoup d’entre vous, mon parcours de vie n’a pas été linéaire et j’ai été confrontée aux difficultés morales et financières provoquées par une société en perte de repères mais j’ai appris à ne pas baisser les bras et persévérer. Comme de nombreux Français, j’éprouve beaucoup de doutes sur les capacités des formations politiques traditionnelles à mener une politique efficace face aux enjeux du pays : assurer une politique sociale et solidaire, un véritable fonctionnement démocratique, répondre aux défis du XXIe siècle. Nous vivons depuis 25 ans un affrontement droite-gauche stérile, dans une logique de deux partis qui s’affirment majoritaires sans arriver chacun à rassembler 30% des suffrages. Face à cette captation du pouvoir, l’abstention et les votes extrémistes augmentent, témoins du manque de confiance des électeurs dans leurs politiques qui n’apportent plus de réponses à leurs problèmes quotidiens.

Le projet porté par François Bayrou et l’UDF est de rassembler les Français qui partagent les valeurs de la République par delà les clivages désormais dépassés de la gauche et de la droite qui ne répondent plus aux défis de la société du XXIe siècle : garantir une économie faite de croissance et de solidarité, investir sur l’avenir en mettant l’éducation et la recherche au cœur de nos priorités, prendre enfin en compte sérieusement les menaces environnementales qui pèsent sur la planète, rétablir les conditions d’une véritable démocratie qui passe par une réforme nécessaire de l’Etat, l’instauration d’une VIe République et construire ensemble la France dans l’Europe et le monde de demain.

C’est ce projet humaniste, responsable et généreux que je souhaite porter avec vous si vous m’accordez vos suffrages en juin prochain et mettre mon énergie et mes convictions au service de vos aspirations.