Blog de Laure Leforestier

Non, en Seine-Maritime le Modem n’est pas mort

La semaine dernière, dans la gazette locale, vous pouviez lire la démission de Catherine Morin-Desailly à la présidence du modem 76. L’un après l’autre, les sénateurs centristes s’en vont. Mais au fait, que représentent-ils ? Ils n’ont pas été élus au suffrage universel et l’on peut parfois se poser la question de savoir s’ils ne songent pas, malgré les précautions de langage, à préserver le renouvellement de leur élection, pour certains, à l’automne prochain…

Nous ne resterons pas orphelins bien longtemps, nous pouvons peut-être enfin imaginer de passer à l’action et je tiens à vous faire part de la réaction des conseillers nationaux de Seine-Maritime :

Réaction à la démission de Catherine Morin-Desailly

Par un courrier adressé le 19 mai dernier à l’ensemble des adhérents du MoDem de Seine-Maritime, Catherine Morin-Desailly a annoncé sa décision de démissionner de la Présidence de notre mouvement départemental.

Nous prenons acte de cette décision, mais tenons à garantir aux adhérents et aux sympathisants de la volonté intacte et très déterminée des responsables locaux du MoDem de poursuivre la construction de notre formation politique dans le département.

Plus que jamais nous avons besoin d’une troisième force indépendante, responsable et porteuse d’un projet novateur.

Sous le contrôle des instances nationales du MoDem, et dans le cadre du règlement intérieur adopté par le Conseil national du 14 mai 2008, l’élection d’un nouveau comité départemental, ainsi que d’une nouvelle présidence départementale seront organisés dans les meilleurs délais, et, si cela est techniquement possible, avant l’été.

Une information détaillée sera envoyée aux adhérents pour permettre une déclaration des candidatures dans les meilleures conditions.

Dans l’intervalle, deux réunions sont organisées par les conseillers nationaux pour faire un point sur le nouveau règlement intérieur :

• l’une à Rouen jeudi 29 mai à 18h30 à la Brasserie Paul (sous-sol), Place de la Cathédrale

• l’autre au Havre, vendredi 30 mai à 18h30 au café l’Acrobate, 77, Rue Louis Brindeau Dans l’attente de vous rencontrer,

Les conseillers nationaux du département

Laure LEFORESTIER

Régine MARRE

Florent SAINT-MARTIN

Jean-François PEAU

En espérant vous y rencontrer nombreux.

A Rouen, la droite ratisse large

Dans 3 semaines maintenant, élection cantonale partielle sur le 5^e canton de Rouen. A gauche, il y a un max de candidats, 5 si je sais compter. Au centre pour le Modem, il y a mon candidat préféré (désolée Jean-Michel…). A droite, c’est vrai que la droite est à poil en Seine-Maritime, il leur reste plus grand-chose aux sarkozystes à part Le Havre. Alors l’UMP envoie un garçon, sympathique au demeurant, mais qui n’ose même plus afficher le logo de la maison mère sur son tract de campagne. Il n’est en revanche pas gêné pour se réclamer, entre autres, du centre. Tiens, ça me rappelle quelque chose…

C’est ça le drame avec ces partis hégémoniques, ça les rend dingues ceux qui se veulent non assujettis, alors ils tentent tout pour les flinguer en les écrasant.

Ca doit être aussi pour ça qu’en ce moment, les sénateurs traînent des pieds côté Modem. Chut ! Ne le répétez pas, que cela reste entre nous, ça n’est pas qu’en Mayenne, c’est aussi par chez nous, ces états d’âme sénatoriaux et la nostalgie d’une grande famille centriste réunie. Et c’est bien pour tout cela que définitivement, je préfère me définir comme démocrate plutôt que centriste.

Spécial copinage

Arrivée de deux blogs dans le ouaib rouennais dont je suis obligée de parler, parce que les deux auteurs sont des copains.

Matthieu Amelot a ouvert son blog de campagne, j’avais déjà annoncé sa candidature. Vas-y mon poulot, on est derrière toi, fais nous péter un bon score du Modem, qui se présente tout seul, comme un grand, et pas en suppôt de la droite, mais ça je vais pas tarder à en recauser !

Et puis, un vieux complice qui ouvre un blog sur le site modifié (mazette, ils se mettent au numérique !) de Paris-Normandie, notre gazette à nous, les hauts-normands. Arnaud Faugère, donc, qui va faire semblant de parler de l’Armada. Connaissant le lascar, j’attends avec gourmandise ses dérives, car le bougre sait écrire. Arnaud, si tu me lis, mate la photo, quand on était jeunes et beaux (putain, 20 ans !).

Alors hop, les liens sur le côté, dans la une. Et pour faire plaisir à Frédéric, j’ai suivi les conseils de Teddy et j’ai décoché lecture automatique dans deezer.

OGM gnark, gnark !

C’est bien connu, maintenant, nous les Français, donc les électeurs, l’idée des OGM partout dans nos champs et dans notre bouffe, ça nous fait flipper. Alors imaginez un peu comment c’est dur pour ces députés UMP, obligés d’aller faire un tour à la buvette hier pour pas contrarier leur électorat. Et Fillon, Coppé, Karoutchi and Co leur rapellent qu’ils font partie de la majorité gouvernementale.

Splendide hypocrisie de cette majorité gouvernementale quand on peut lire cet extrait d’un appel d’offres concernant l’alimentation dans les collèges du Conseil général des Hauts-de-Seine, paru en avril 2008 :

« Organismes génétiquement modifiés et substances à fort potentiel allergisant-

Le Département exige du prestataire (…) l’exclusion systématique des denrées alimentaires ou ingrédients étiquetés avec une présence d‘OGM. Il doit apporter la garantie d’absence d’OGM dans les produits livrés ».

Donc, le gang du 92 le Conseil Général du 92, dont l’ancien président était Nicolas Sarkozy, il ne veut pas d’OGM à la cantoche? Mais alors Monsieur Devedjian, l’actuel président du CG 92, pourquoi il soutient le projet de loi ?

Un nouveau visage en politique

La leçon des municipales a-t-elle porté ? Toujours est-il que le Modem rouennais va présenter un candidat à l’élection partielle qui s’annonce dans un mois. On votera où ? Dans le cinquième canton, qui correspond aux quartiers Jouvenet, Sapins, Châtelet et Lombardie. Pour élire qui ? Un ou une conseiller(e) général(e) pour pallier à la démission de Valérie Fourneyron, frappée par le cumul des mandats. Quand ? Les 8 et 15 juin. Et qui se présente ? A ma connaissance, nous avons les candidatures déclarées de Jean-Michel Bérégovoy pour les Verts, Jean-François Bures pour l’UMP et Christine Rambaud pour le PS. Un seul blog ouvert à ce jour, celui de Christine Rambaud, peu alimenté, et qui se prévaut surtout d’être la dauphine de Valérie Fourneyron. Et maintenant, alors que le Modem était invisible à Rouen aux municipales parce qu’amalgamé dans la liste de Pierre Albertini avec l’UMP, et inexistant aux cantonales de mars dernier, les électeurs auront la possibilité de glisser dans l’urne un bulletin orange. Et comme je crois qu’ils sont nombreux tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans la dualité UMP/PS et qui souhaitent plus de pluralisme en politique, c’est avec grand plaisir que je vous annonce la candidature de Matthieu Amelot qui portera les couleurs du Mouvement Démocrate.

Matthieu Amelot vit ses engagements à fond avec sincérité et passion. Après une dizaine d'années  au service des jeunes à divers postes de responsabilités et d'encadrement au sein du scoutisme français, mouvement d'éducation populaire, il entre à l’UDF en 2002, par adhésion au discours de François Bayrou, qui se pose déjà comme l’homme de la troisième voie. En 2005, il s’implique plus avant et devient Secrétaire Fédéral des Jeunes UDF 76. Militant infatigable, il sera de toutes les campagnes, présidentielle et législative en 2007. C’est avec enthousiasme qu’il voit la transformation de l’UDF en Modem parce qu’il croit à l’émergence de cette nouvelle force politique qui s’affirme comme indépendante des deux partis UMP/PS. Parce que pour lui le Modem ne doit plus faire allégeance à la droite, Matthieu, comme beaucoup d’entre nous, se mettra en retrait lors de la campagne municipale. Il continue néanmoins à œuvrer pour aider la naissance des Jeunes Démocrates dont il assure la présidence par intérim en attendant que nos benjamins élisent leur bureau.

Matthieu (notez bien les deux t s’il vous plaît, il y tient !) a 35 ans, il est marié et père de deux enfants de trois et cinq ans. Il a choisi pendant quelque temps d’être père au foyer et a pris un congé parental pour s’occuper des petits pendant que son épouse continuait sa carrière de médecin urgentiste. Fin mai, il reprendra son activité de formateur en anglais à mi-temps. Voilà un nouveau visage dans notre paysage politique local qui a parfois un peu tendance à recycler les mêmes figures. Alors bonne chance pour ta campagne Matthieu, et dès que ton blog est au point, tu seras dans mes favoris !

Et en plus, il sait cuisiner !  Il se livre d’ailleurs régulièrement à des exercices de critique gastronomique de nos restaurants rouennais sur Grandrouen.

L’après-midi au jardin

Pas trop à commenter quand on est bêtement bien. Et maintenant les vases de la maison sont remplis de brassées de lilas panaché violet et mauve. Quand il fait ce temps-là, au début, les premiers jours, chaque matin, le réveil ensoleillé apparaît comme un miracle. Et puis après, on se dit que ça va durer toujours…

Celebration

Mai 68 ? J’avais 9 ans. Alors, je n’ai pas de souvenirs d’ancien combattant à vous raconter. Non, je me rappelle surtout de longues et belles semaines de vacances, parce que ma mère, née à Paris en 1918 et qui avait peut-être gardé un souvenir de février 34, n’avait qu’une trouille : que je me fasse piétiner dans une manif. Sachant qu’il y avait  500 mètres pour aller de la maison à l’école des jeunes filles de bonne famille de la gare, j’en conclus que l’angoisse a toujours été un sentiment viscéral chez elle. Et je me souviens aussi, cette angoisse là venait des privations de la guerre, qu’elle avait rempli la baignoire d’eau, et le placard de la cuisine de sucre et autres denrées non périssables en cas de rationnement…

Mai 68 ? Ce fut une révolution culturelle dont je me suis nourrie avec avidité dans les années 70. Sex and drugs and rock’n roll. Dans mon cas, les expériences s’énoncent à l’envers. D’abord la musique. Puis la drogue. Faut dire que les bonnes sœurs nous faisaient lire un bouquin, L’herbe bleue, sorte de journal d’Anne Franck de la défonce. Sur moi, ça a eu l’effet inverse. De cette histoire bidonnée du soi-disant témoignage d’une jeune fille de quinze ans, je n’ai gardé que la description des paradis atificiels, ça m’avait l’air d’être top. Alors j’ai ouvert les portes de la perception. Et puis les 70s, la pilule, pas d’IST, et youp la boum ! Sûr que cette période n’a pas pu calmer les angoisses de ma mère…

L’héritage de mai 68 ? Ben, j’ai élevé mes enfants avec. Nan, je vous rassure, je ne leur pas appris à rouler des pétards, mais ça a été très peace and love, et dans l’amour de la liberté, de leur liberté. Au moins deux sur trois (le dernier n’est pas encore tout à fait fini, il n’est pas encore d’âge à quitter le nid) sont devenus de beaux adultes curieux de la vie et des autres.

Héritière de mai 68 moi ? Aucun doute là-dessus, comme la plupart de mes potes. Sommes nous ces bobos qu’à droite on fustige ? Peut-être bien. Parce que l’année dernière, le 6 mai, c’est sûr que je n’ai pas voté pour le fossoyeur de mai 68. Sans regrets !

Pas inspirée…

Voilà une semaine que je n’écris plus rien sur ce blog. En décidant de changer de ligne éditoriale et de ne plus parler de la construction du Mouvement Démocrate, je me retrouve à court d’inspiration. Il y a bien eu cette série sur la mémoire de la dernière guerre à Rouen, mais je n’ai pas plus envie que cela de me coller à vous retracer toute l’histoire de la ville.

En même temps, c’est pas mal de se débrancher du ouaib, un peu trop addictif pour ma santé mentale. Et puis j’ai plein d’autres chats à fouetter ces temps-ci, je crois que je vois la lumière et que j’ai enfin trouvé l’appartement qui me conviendra. Parce que j’en ai visité des trucs glauques, sans lumière, avec des vis-à-vis misérables. C’est d’ailleurs incroyable comme à Rouen, il reste encore de telles poches de misère en plein cœur du centre ville, des murs lépreux, des bâtiments insalubres. M’est avis qu’une extension du secteur sauvegardé ou à tout le moins la création de zones ZPPAUP, ça ne ferait pas de mal à l’urbanisme…

Et avec ce temps merveilleux (c’est vrai qu’au nord de la Loire il y a juste trois mois de bons), je passe un temps fou dans mon jardin qui avait fini par ressembler à la jungle amazonienne. Et pourquoi aujourd’hui avec ce soleil splendide ne suis-je pas en train de bêcher, biner, sarcler, tailler et me retrouve collée derrière l’écran ? Parce que je suis bloquée chez ma fille à garder Princesse Inès qui fait encore une bronchiolite et qui avait plus de 40 degrés de fièvre hier soir. Je sais d’avance que c’est très grand-mère ce que je vais dire, mais je suis persuadée que cette petite chope tout parce qu’elle n’est pas toujours assez couverte.

Sinon, j’aurais pu vous parler des 24 heures motonautiques, ou des 40 ans de mai 68 ou de l’année de présidence de Sarkozy, mais non, vraiment pas envie, et puis faut que j’aille préparer la purée de la môme, c’est bientôt l’heure de son déjeuner. Et vous, vous me conseilleriez quoi, comme vivaces ou annuelles à planter dans le jardin ?