Oui, je sais, vingt jours de silence ! Je devais dans
le post précédent revenir commenter les résultats du premier tour des
cantonales sur le 5e canton de Rouen et puis plus rien… J’en arrive
à la conclusion qu’un blog c’est mieux l’hiver. Là, je suis trop sollicitée par
le soleil, le jardin, les longues journées. Je suis une cigale et tant pis
pour la bise qui viendra et les fourmis pas prêteuses.
Et puis je vous l’avais dit il y a longtemps, j’ai enfin
trouvé l’appart dont je rêvais et donc je vends ma maison et c’est un full time
job. Faut faire le ménage tout le temps, tenir son petit intérieur impec ce qui
frise parfois l’épreuve de force avec un ado bordélique et recevoir des hordes
de visiteurs. Heureusement que mon horoscope de la semaine m’informe qu’en
toute circonstance je saurai garder ma bonne humeur parce que c’est à ce moment
là que l’on s’aperçoit que nous n’avons pas tous la même vision de l’habitat. Et
certains regards dédaigneux sur mon univers plus bohème que bourgeois m’incitent
parfois à imaginer que je vis dans un taudis.
Sinon, à Rouen, quoi de neuf ? Le gros buzz des dernières 24 heures, la démolition de la médiathèque. Ils en causent tous. D’abord GrandRouen enfin invité aux conférences de presse de la mairie, et aussi bien sûr feu l’ancien papa, la maman, les cousins proches ou éloignés, et enfin, la gazette locale. Et ça commente dur… Et moi qu’est ce que j’en pense ? Ben là, tout de suite, j’en ai rien à cirer, plus préoccupée par mes affaires personnelles que par la politique.
Addenda depuis la publication de ce post : Il y a
aussi Edgar qui s’y met, Frédéric et le persifleur.
Mais celui qui en parle le mieux, c’est Félix Pheillon
dans ses fantastiques chroniques rouennaises. Parce que non content de nous
parler d’aujourd’hui, il se plaît à ces incessants retours entre passé et
présent. Je vous recommande sur le sujet ses chapitres XV, XVI, XIX, XXI, XXII, XXIII, XXIV, XV, XXV, XXVI, XXVII, XXVIII, XXIX,
XXX, XXXI et XXXII.
Morceaux choisis : Lors de la pose de la première pierre (ce
fut le samedi 5 octobre de l’an de grâce 2008, ère albertinienne), la communication
alla bon train (c’est ce qui coûte le moins aux élus et aux électeurs, tous
s’accordant sur ce mode mineur pour juger des efforts fournis et du travail
effectué.) Ce fut dit et redit, quand la Médiathèque eut ouvert, nous eûmes trouvé là-bas
(passé antérieur) les fonds patrimoniaux, soit 400.000 livres et
tant ou tant de manuscrits, parchemins, enluminures, et autres raretés,
inestimables, précieuses, innombrables… Puis nous eûmes aussi consulté ou
emporté avec nous 160.000 autres jeunes livres, romans, essais, documentaires,
bandes dessinées… tout ça pour nous tous, tous seuls, nous les « tous
petits », « tous vieux », « tous jeunes »… et aussi
encore ramené à la maison 20.000 cédéroms, 6000 dvd, 4000 partitions… encore,
encore, encore ! Même le dimanche dites-donc, comme à Carrefour, à
Conforama, à Ikéa, et que même ceux-là, on les eut enfoncés.
Fine mouche, la lecture de la gazette locale et la
présentation du nouvel adjoint en charge (entre autres) des bibliothèques lui
faisait prédire dès le 4 mai : il s’achève par trois lignes laconiques, tel
un chagrin discret mais véritable, sur la « politique de lecture
publique » ; citons in-extenso : « L’adjoint compte mettre
l’accent sur le réseau de bibliothèques et donc la proximité. » Point final.
C’est dans un avis de décès, l’équivalent de « Cet avis tient lieu de
faire-part et de remerciements ».
Putain de ville ! 30 ans
pour un nouveau pont, l’impossibilité de réaliser un contournement depuis
autant de temps, 50 ans de retard pour le réseau des bibliothèques, un Palais
des Congrès qu’on n’est pas près de voir par terre sans oublier la liaison Paris-Rouen,
les camions sur les quais… Comment je fais pour l’aimer ? Chais pas, mais
je l’aime quand même !
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