Voilà un billet, et je m’en excuse par avance auprès de mes lecteurs
rouennais, qui s’adresse plus à la blogoboule Modem où tout le monde connaît
cette peste de Petit Grognard, alias Jeune Modem 31, alias Benjamin. La terre
s’est écroulée quand il a cessé de bloguer mais il continue malgré tout à sévir
par ci par là, sans parler de sa foultitude de commentaires sur de nombreux blogs.
L’Armada est un bon prétexte pour recevoir des amis
lointains, c’est ainsi que vendredi, Teddy s’en est parti quérir notre ami
toulousain, pour l’accueillir le temps d’un long week-end. Un peu comme des
boxeurs, nous nous étions lancés des défis avant cette venue, témoin
l’inquiétude qui transpire sur la page facebook de l’intéressé le 9
juillet :
Benjamin sort ce
soir mais ne boira pas parce qu'il sait que les Normands vont tenter de le
mettre KO ce week-end.
Le 11 au matin, Benjamin est prêt à partir, il fait ses
valises :
Benjamin prend un petit pull pour sa visite de Rouen : les Normands,
c'est comme les Chtis, mais à l'Ouest...
Le malheureux, apparemment
ignorant des conditions climatiques vigoureuses de nos joyeuses contrées
vikings, emporte en fait un léger pull de coton transparent et mauve, qui se
porte à même la peau et deux ou trois tee-shirts. Dès son arrivée à la gare de
Rouen, une première averse lui fait réaliser que cette boutade à propos des
Chtis de l’ouest était de fait une frigorifiante réalité.
Le soir, je n’hésite pas à
traverser la Seine et à passer sur la rive gauche pour aller retrouver Petit Grognard et Teddy,
nouvellement installé dans son palace. Des nouvelles de Teddy ? Le pauvre,
est coupé du monde depuis son déménagement... Il me raconte une histoire,
incompréhensible pour quiconque qui n’est pas titulaire d’un doctorat
d’informatique, sur l’impossibilité de faire reconnaître sa Freebox à sa bécane
ou un truc dans le genre, vous aurez compris que je ne suis pas du genre à m’emmerder
avec la technique, faut que ça marche, sinon je deviens hystérique. Moi, quand
ça déconne, le seul remède que je connaisse, c’est éteindre et rallumer la Livebox.
Nous sommes tous fort heureux de
nous retrouver et arrosons cet événement au champagne. La conversation roule
ensuite sur la blogoboule Modem, nous disons bien sûr beaucoup de mal de
beaucoup de blogueurs et blogueuses, ne comptez pas sur moi pour vous dire qui,
je suis déjà assez fâchée comme ça, en tout cas nous n’épargnons pas grand
monde. Benjamin a l’air curieux de connaître les us et coutumes des indigènes,
je lui enseigne donc en fin de repas la rinchette mais nous remplaçons le calva
par un rhum anejo vénézuélien.
Au moment de sortir, Teddy
propose aimablement à Benjamin l’un de ses pardessus. Mais notre Jeune Modem
haut garonnais ne fait pas tout à fait le même gabarit que le rouennais, il est
en outre fort soucieux de son image. Il décline l’offre. Avec Teddy, bien au
chaud dans nos parkas, nous nous regardons du coin de l’oeuil, il va en chier
avec son petit pull mauve à même la peau mais il faut bien qu’il apprenne…
Nous retraversons la Seine en métro. « Oh,
des bateaux ! » s’émerveille notre jeune ami quand nous passons sur
le pont Jeanne d’Arc. Ouais, c’est ça, mais les deux rouennais blasés que nous
sommes, à leur 5e édition armadesque, avons déjà décidé que ce soir
nous irions plutôt explorer la vieille ville, étant donné que les quais, j’en
ai déjà parlé, il n’y a rien de marrant la nuit.
Découverte assez tradi de la
vieille cité, de ses maisons à pans de bois et de ses terrasses non chauffées. Je
prends congé des garçons place de la Cathédrale, ils s’en retournent de l’autre côté
de l’eau et moi je démarre l’ascension vers le grand nord.
Nous nous retrouvons dans un
café ce matin où nous avons le plaisir de montrer à Benjamin à quoi ressemble
une petite réunion Modem improvisée. Il s’éclipse assez rapidement. Il est vrai
qu’il vient de noter sur sa page facebook :
Benjamin aurait dû prendre plus qu'un petit pull pour la Normandie..
Quand il revient, il s’est
acheté une espèce de serpillière un pull de laine beige chez Zara. J’ai
beau lui faire remarquer qu’un vêtement de pluie eût été plus judicieux, il n’a
pas l’air de comprendre, je crois qu’il faut encore qu’il apprenne.
L’avis d’un Modem toulousain sur
nos adhérents m’intéresse. Il a cette remarque qu’il ne les trouve pas très « glamour »
(j’utilise ses termes), ils auraient « des faces de bougies »,
expression qui s’emploierait là-bas dans les pays où il fait chaud et les
cigales crissent. Nous concluons tous deux dans un soupir : Le Modem, ce
n’est pas assez giboyeux !
Après un déjeuner fort
sympathique chez Dame Cake, je laisse Teddy et Benjamin s’acheminer vers les
quais. Je ne manquerai pas de vous raconter la suite des aventures de notre
petit Grognard. J’en profite pour lancer un appel. Si quelqu’un a des nouvelles
de Virginie V., nous devions dîner ensemble ce soir et elle ne sait pas ce qu'elle rate…
Il commence à apprendre car comme vous pouvez le constater sur la photo, cet après-midi, il avait mis un tee-shirt sous son pull
Les commentaires récents