Blog de Laure Leforestier

Après un si long silence

Mutisme total depuis le 4 mai. Ce n’est pas tant le résultat (prévisible) du 2^e tour des présidentielles qui m’a laissée sans voix mais plutôt ce qui a agité l’actualité locale ces derniers jours.

Allez, on positive et on se dit que ce que dénonçait François Bayrou pendant la campagne présidentielle à propos des collusions avec les pouvoirs financiers et médiatiques  ne va pas, ne peut pas, ne doit pas arriver. Et que l’actuel gouvernement qu’on nous concocte sera un gouvernement d’ouverture et non pas de débauchage, si, si, il faut y croire…

Il y a quand même des bonnes nouvelles : le Modem est lancé et recueille un grand nombre d’inscriptions (60 000 au compteur à ce jour). Et moi, mais ça on le savait déjà, je suis la candidate du Modem à Rouen !

François Bayrou : dernier soir de la campagne du premier tour à Rouen

Ils étaient quelques milliers pour accueillir François Bayrou en plein air dans le centre-ville de Rouen pour ce qui était annoncé comme une rencontre amicale ce vendredi 20 avril, dernier soir de campagne. Ce soir à minuit la campagne officielle du premier tour s'achève. François Bayrou souhaitait cette dernière rencontre avec les Français dans la plus grande ville centriste, dans un cadre amical et détendu. De la musique, des terrasses de cafés, de la bonne humeur, un temps agréable, des photographes et des caméras, et un dernier discours enlevé sur les raisons qui doivent convaincre les indécis de voter pour la révolution centriste :

1. C'est un changement profond de projet politique,
2. C'est un changement de méthode pour la vie politique, on passe de l'ère du "camp contre camp" à l'ère du "faisons ensemble"
3. C'est le seul projet qui peut l'emporter au second tour en rassemblant plutôt qu'en divisant.

Rappelant sa fierté de savoir que l'idée simple des deux emplois sans charge ait reçu un excellent accueil des artisans et commerçants, rappelant sa satisfaction personnelle de constater le bon accueil de sa campagne auprès des jeunes (les oubliés des sondages...), François Bayrou s'est offert deux bains de foules et séances d'autographes jusque sur le toit de sa voiture !

Quelques photos de cette fin d'après-midi, de l'arrivée à l'aéroport à la séance de dédicace.Rouen

La vidéo de Rouen !

envoyé par bayroufr

Rendez-vous le 20 avril

place du 19 avril (vous savez déjà où c'est et l'histoire du lieu si vous avez lu le précédent post)

vendredi 20 avril à 17h30,

François Bayrou viendra à Rouen clore sa campagne de premier tour.

Venez nombreux, ce sera festif et en plein air.

Place du 19 avril 44

Horreur et désolation s’abattent sur la ville et l’agglomération dans la  nuit du 18 au 19 avril 1944, les bombardements massifs des alliés font près d’un millier de victimes. Tout le centre de Rouen est touché, la liste ci-jointe est impressionnante :

Rive droite : les rues de Crosne, de Florence, des Béguines, Cauchoise, de Fontenelle, du Vieux Palais, Samuel Bochard, Saint-Eloi, des Charettes, du Petit Prévost, Racine, Saint-Etienne des Tonneliers, du Fardeau, Camille Saint-Saëns, Nationale, aux Ours, du Petit Salut, Grand-Pont, Grosse-Horloge, des Vergetiers, des Cordeliers, Thouret, aux Juifs, du Bec, Eugène Boudin, Saint-Lô, Socrate, de la Poterne, des Ciseaux, des Fossés Louis VIII, Ganterie, de l’Ecureuil, Thiers, Bouvreuil, Faucon, Morand, Philippe-Auguste, du Donjon, Jeanne d’Arc, Verte, Descamps, du Clos-Thirel, des  Carmes, Saint-Nicolas, Croix-de-fer, Saint-Romain, Eau-de-Robec, du Change, des Faulx, Louis-Ricard, de Joyeuse, Sainte-Marie, de la République; le passage d’Etancourt ; les places du Vieux-Marché, de la Pucelle, Saint-Eloi, Restout, des Carmes, de la Cathédrale ; le boulevard des Belges, la route de Neufchâtel ; le square Verdrel, le jardin de l’Hôtel de Ville ; les quais, l’île Lacroix, le pont provisoire (face à la rue du Bac).

Rive gauche : Les places Carnot et Lafayette ; les rues Saint-Sever, de Lessard, Valmont de Bomare, de Grammont, des Fossés Saint-Yves et encore bien d’autres…

C’est la mémoire de cette ville blessée, touchée en son cœur qui est évoquée dans le nom de cette place du 19 avril 44, située au-dessus de l’espace du Palais et du lycée Camille Saint-Saëns. Bien peu de rouennais connaissent le nom de cette place et l’histoire tragique qui lui est attachée.

En 2004, j’ai eu l’occasion d’y commémorer l’évènement. C’était au soir du 18 avril, une cérémonie à la mémoire des victimes des bombardements, au cœur même des quartiers dévastés par les bombes soixante ans plus tôt. La météo ce soir-là était particulièrement hostile, pluie et vent glacial, et parmi les rouennais qui y assistèrent, beaucoup d’entre eux avaient étés témoins de cette abomination. Emotion et recueillement lors de la lecture d’extraits de documents d’archives et de textes littéraires par Nicolas Ragu et Sophie Amaury entrecoupés par les accents de La Jeune F ille et la Mort de Franz Schubert interprétée par le quatuor Forum.

Cette soirée s'inscrivait dans le cadre de Rouen Mémoires 44, action collective et exploratoire dans la mémoire des rouennais dans la guerre. cela donnera lieu à un ouvrage édité par la Ville aux éditions Point de Vues. Je vous livre ici quelques courts extraits de ce que les témoins nous ont raconté de cette nuit-là :

"Il y a eu trois vagues, trois vagues de bombardiers. Les premières, c'était soi-disant la gare de triage de Sotteville, mais c'est tombé surtout sur l'agglomération. Puis la troisième vague est tombée sur la ville de Rouen." Michel, 18 ans.

"C'était la nuit. Et je me rappelle que j'ai pris ça pour un orage parce que ça faisait un bruit énorme et puis comme des éclairs. A un moment, je me suis levé, je venais d'avoir 16 ans, et je suis allé trouver mes parents, et non, ce n'était pas un orage mais des bombes... Nous sommes descendus dans la salle et on a attendu jusqu'à ce que ce soit passé. Ensuite, il y a un silence mortel après un bombardement, on n'entend plus rien, c'est d'un calme épouvantable... Et quelques minutes après, on commence à entendre les sirènes des ambulances, mais sur le moment il y a eu tellement de bruit que ça fait un contraste extraordinaire, ce calme-là. Et puis petit à petit, on a entendu des ambulances toute la nuit !" Jean, 16 ans.

"Après cette cohue, vous vous demandez si c'est vrai, il n'y a plus du tout de bombardements, mais vous entendez des bruits de toute sorte, les gens qui sortent de chez eux, ceux qui appellent, ceux qui crient... Ceux qui sont morts, ils ne crient plus mais on essaie de les sortir des décombres. Mes premiers morts, je les ai vus comme ça, étalés comme ça sous des couvertures..." Ginette, 17 ans

Réunions avec les Berbères de Haute-Normandie

C'était hier lundi, en fin d'après-midi au bar le Soummam avenue Jacques Cartier.

Le cercle rouge

La culture ne peut être uniquement soumise à la loi du marché. Le rôle de l’Etat et des collectivités locales est de soutenir les formes d’expression indépendantes afin de permettre la pluralité de l’offre culturelle.

A Rouen, depuis 5 ans, la ville soutient le cinéma le Melville, seule salle d’art et d’essai de la région. Avec ses 4 salles, le Melville propose une programmation de qualité qui séduit les cinéphiles. Le Melville ne veut pas concurrencer les multiplexes, il préfère jouer la différence en programmant les films du moment en VO ou les longs métrages indépendants.

Aujourd’hui le Melville est en danger. En 2006, le cinéma a pu survivre grâce à des subventions exceptionnelles de la ville de Rouen, du département et de la région, chacune de ces collectivités lui versant 20.000 euros. Aucun soutien de la par de la Communauté d'agglomération rouennaise.

Alors qu’un audit récent demandé par la  Région  atteste de  la  saine  gestion  de  l'établissement  et évalue  entre  80.000  et  100.000  euros  les subventions  nécessaires  à  l'équilibrage  de  l'exploitation ,  seule  la Ville  de  Rouen  a  débloqué  30 .000  euros. La Région en revanche a opposé une réponse négative à la demande de subvention Si ces sommes ne sont pas obtenues, c’est clairement la fermeture du cinéma qui menace.

Etrange combat que celui mené par les élus socialistes visant à sacrifier les projets de Rouen au profit d’intérêts électoraux !

Vous pouvez soutenir l’action de l’association « Deuxième souffle » qui travaille de façon totalement indépendante à la sauvegarde du cinéma d’art et d’essai à Rouen.

Pour contacter l’association : [email protected]

Au café

C’est le titre d’un magnifique tableau de Caillebotte que l’on peut contempler au Musée des Beaux-Arts de Rouen. C’est aussi au café que j’ai passé une partie de mon week-end :

Café citoyen UDF vendredi soir au Palais de   la  Bière,  place  Saint-Sever,  avec  Catherine  Morin-Desailly  autour  du projet  de  François  Bayrou.

Café débat au Café de l’Epoque, rue Armand Carrel, en direct sur radio HDR (99.1), organisé par Vanille Citron. Un thème, le premier tour des présidentielles, et des intervenants représentant des candidats LCR, PC, Verts, PS, UDF (moi-même), et UMP. J’ai malheureusement souvent eu l’impression d’entendre chez mes contradicteurs des discours militants tout préparés, sans ouverture véritable sur la réalité des préoccupations des Français. Nette dissonance entre le discours sur l’Europe de la candidate socialiste aux législatives à Rouen et celui officiel de la candidate Royal. Rengaine désespérée de la gauche pour essayer de placer Bayrou à droite. Et au final, quand chacun en deux phrases doit résumer l’intérêt de voter au premier tour, chacun y va de sa petite propagande pour son candidat. J’ai personnellement conclu en disant que je voterai Bayrou dès le premier tour, et que notre premier devoir de citoyen est d’abord de voter (je rappelle : plus de 12 millions d’abstentionnistes en 2002) et de faire voter. Informons-nous, sans nous contenter des seuls medias officiels, et internet joue un rôle formidable à ce sujet. A l’UDF, nous considérons l’électeur comme un adulte responsable, pas comme un gogo à qui l’on peut promettre la lune et oublier toutes les promesses quand les élections sont passées.

Semaine de sensibilisation à l'accessibilité pour les personnes handicapées mentales

Une magnifique initiative que je tiens à saluer : Saint-Sever est le premier centre commercial en France à s’engager pour l’accessibilité des personnes handicapées mentales avec l’Unapei. En collaboration avec l’association Les Papillons Blancs de l’Agglomération Rouennaise et du Pays de Caux, et de la Ville de Rouen, une semaine de sensibilisation au handicap mental est organisée du 19 au 24 mars 2007.

La diffusion du pictogramme S3A (symbole d’accueil, d’accompagnement et d’accessibilité), créé par l’Unapei, est le principal vecteur de cette initiative. Il a pour vocation de signaler aux personnes handicapées mentales, les lieux, services et produits qui leur sont accessibles. Une action qui peut aussi servir à tous ceux qui ont des difficultés de compréhension et d’orientation dans l’espace ou dans le temps (personnes handicapées psychiques, analphabètes, primo arrivantes, âgées…).

Le centre commercial St Sever, grâce au soutien de son propriétaire  et de son association des commerçants, a décidé de soutenir l’Unapei et de s’ouvrir aux attentes des personnes handicapées mentales. Précurseur en matière « d’accessibilité pour tous », il a déjà développé des actions en faveur des personnes à mobilité réduite (bornes Statio Pass pour les places de parking qui leur sont destinées) ou encore les places « bébés à bord » en cours de mise en oeuvre. Ainsi, les différents personnels du centre commercial et de la Ville de Rouen, mais aussi l’ensemble des personnels des parkings de Rouen gérés par Vinci Park Services, ont été sensibilisés à l’accueil des personnes handicapées mentales courant février.

Du 19 au 24 mars, place aux actions en direction du public dans le centre commercial. Une exposition de  tableaux et de photographies réalisés par des artistes handicapés, un stand de vente de produits réalisés par des travailleurs handicapés et un pôle d’information permettront à tous d’être sensibilisés.

Pour ceux qui souhaiteront aller plus loin, une fresque sera réalisée sur place par des enfants valides et handicapés sur le thème de la différence et du respect. Tous les artistes en herbe sont cordialement invités à y participer. Outre ces animations, l’objectif est aussi de recueillir le sentiment des personnes handicapées mentales et d’identifier leurs principales difficultés en tant qu’usager d’un lieu public et particulièrement d’un centre commercial. Ces tests en situation permettront de nourrir un travail de fond en cours. En effet, l’Unapei en collaboration avec l’Afnor (association française de normalisation) élabore un guide d’application du pictogramme « S3A ». Il rassemblera, dès 2008, des outils techniques et pratiques pour mettre en oeuvre le pictogramme. Ainsi, les porteurs de projet souhaitant s’impliquer pour davantage s’ouvrir aux personnes handicapées mentales (collectivités territoriales, services publics, acteurs privés…) disposeront d’une norme complète et cohérente. L’objectif est, qu’en 2008, la démarche initiée à Rouen soit étendue à une dizaine d’autres villes déjà sensibilisées par l’Unapei.

Café citoyen

Dans le cadre de la campagne présidentielle, le comité BAYROU de Seine-Maritime vous invite à participer à un café de campagne sur le thème :

François BAYROU : un projet d’espoir Le vendredi 23 mars à 19 H Au Palais de   la Bière 178, rue Saint-Sever Métro Saint-Sever

J’aurai l’occasion d’animer le débat en compagnie de ma collègue Catherine Morin-Desailly, sénatrice de Seine-Maritime. Notre fil conducteur sera le programme présidentiel de François Bayrou autour de son dernier livre Projet d’espoir.

Accueil des nouveaux adhérents à l’UDF

Samedi matin, rencontre avec les nouveaux adhérents à la permanence de la rue Alsace-Lorraine. Depuis 2004, l’UDF 76 a su mobiliser et fédérer de nouvelles énergies, et depuis quelques mois, l'actualité de la campagne présidentielle et la personnalité de François Bayrou déclenchent chaque jour de nouveaux contacts. 

Chacun s’est présenté tour à tour lors de cette rencontre, a décrit son parcours et ses motivations pour avoir adhéré à l’UDF. La diversité des personnalités et des itinéraires témoigne de ce besoin de rassemblement par-delà les clivages politiques. Ce qui à l’évidence réunit l’ensemble des participants c’est d’abord l’envie de trouver un lieu de dialogue, de liberté et de respect de la parole de l’autre, d’un lieu qui laisse la place au débat. C’est aussi une conscience aiguë de l’état actuel de  la  France et de la nécessité de trouver ensemble les remèdes aux maux qui l'assaillent : endettement, retraites, emplois, Europe en panne... Et c'est surtout l'espoir de faire bouger les lignes et de donner un grand bol d'air à la démocratie française.