Blog de Laure Leforestier

Je twitte et ça ne s’arrange pas !

Il y a donc eu sur Rouen cette rencontre d’adeptes de twitter au 3 pièces. Plusieurs des participants en ont fait un compte-rendu, cela me simplifie la tâche, allez lire chez Trombines, Desperate Librerian Housewife ou chez Klog ce qu’ils en racontent. En revanche, je ne trouve pas l’article de Paris-Normandie particulièrement pertinent au-delà du fait qu’il contient des erreurs qui ce matin ont irrité une de mes camarades. Sur twitter, on échangerait des photos de chat !!! Même si mon extrême honnêteté m’oblige à avouer qu’il y a bien des photos de chats qui circulent.

Ce que j’ai retenu de cette première twittparty, c’est la diversité des profils. On trouve bien sûr des bibliothécaires, des documentalistes, des journalistes ou des web-mestres, mais pas seulement, j’y étais bien moi ! On trouve surtout mais pas exclusivement des blogueurs. On trouve des gens qui viennent là pour sortir de leur univers et en rencontrer qui agissent sur d’autres sphères mais localisés sur le même territoire.

Déniché sur JCFrogblog : Twitter c’est pour les curieux. Si tu ne vois pas dans Internet autre chose qu’un terminal pour acheter ton billet de train, si tu ne veux pas faire rentrer Internet dans ta vie, alors profite de ton style de vie et oublie twitter.

Il a beaucoup été discuté de l’usage de twitter. Faut dire que tellement de sornettes sont débitées par des gens qui n’y sont pas… et si t’es pas rentré dedans, ben, désolée !

Perso, ça me sert à plein de trucs. C’est d’abord un réseau social où je me connecte avec plusieurs tribus. C’est un moyen d’échanger des liens et des infos. Comme ça va vite, c’est que là que tu chopes l’actu en temps réel. Un exemple : quand Albanuche se fait dégommer Hadopi, et ce, à plusieurs reprises, immédiatement toute la twittosphère se marre. Et c’est l’assaut de bonnes blagues. Ou encore, le soir des élections européennes, c’est là qu’on trouvait le plus vite les résultats, le dieu Google était impuissant.

C’est aussi sur twitter que je papote avec des copines. Un usage qui jusque là n’a pas été indiqué, c’est comment meubler une soirée télé pourrie. Les garçons eux s’en servent pour commenter les matchs de foute. Avec mes copines, on commente les pires programmes, genre Eurovision ou L’amour est dans le pré.

Mon twitter à moi, il me ressemble. Je suis connectée à la fois sur des réseaux locaux, et la twittparty m’a permis d’agrandir le cercle, ou sur des blogueurs politiques. Et puis aussi sur les journaux et les journalistes. Un peu comme mon blog. Et comme dans la vraie vie, je veux bien être sérieuse mais à condition de me marrer.

Non, il y a un vrai inconvénient à twitter au-delà de l’addiction. C’est que le blog en prend un coup. J’en deviens paresseuse. Tout est noté là sur le côté droit de mon blog dans mon fil twitter, rebalancé sur mon mur facebook, les liens, les réflexions, les échanges. Et puis sur twitter, les réactions sont immédiates. Patrice pense que du coup, quand on écrit un billet, c’est plus fouillé, qu’on arrête de poster pour un oui pour un non, le truc bâclé et écrit à la va-vite. Probable…

Je terminerai avec cette citation, que certains attribuent à Confucius, d’autres à Mao, quelques dissidents poussent même l’audace à en donner la paternité à Maïtre Kan, le maître du Petit scarabée mort dans un bouge thaï :

“Si tu trouves qu’un réseau social est con c’est de ta faute : c’est que tu t’es connecté à des cons!“

En plus les mojitos étaient excellents…

Et pour mieux suivre tout, une perle. Oui, je sais, je vous embrouille avec mes perles. Un jour je vous expliquerai à quoi ça sert…

# twittpartyrouen

Avisse à la population twitteuse et non twitteuse de notre belle bourgade et de ses alentours. Demain mardi 23 juin, première réunion de twitterers à partir de 19h30 au 3 pièces (place de l’Hôtel de ville) à Rouen.

Vous êtes tous bienvenus. C’est quelqu’un qui m’a dit que les mojitos étaient excellents !

Il semblerait qu’il y ait le wifi. Vous pouvez donc utiliser smartphones et eepc. Après avoir un temps fait courir le bruit qu’il ne pouvait venir, il semblerait que le pape de la netosphère rouennaise nous honorera de sa présence. Ah non, oups, désolée, depuis la semaine dernière, il s’est fait détrôner par un galérien de la SNCF... Qui sera là aussi. Enfin bon, l’élite sera là…

Sinon, avec mes copines, on parlera de Louboutin et de tartes abricots-amandes, et peut-être aussi de chats trop mignoooons. Ca va être fun. Et si vous n’avez rien compris et que vous commencez à me soupçonner de démarrer une bouffée délirante, c’est qu’il faut sans doute que je fasse un billet sur les effets de twitter. Je ne fais plus trop de billets ces temps ci, vous l’aurez noté. La mollesse estivale et la forte concentration de fêtes ont eu raison de mon ardeur.

Soutien au Melville

Le 4 juin, un article paraît dans Paris-Normandie relatant les difficultés du seul cinéma d’art et d’essai en centre ville à Rouen, le Melville, menacé de disparition. La raison ? Le département de Seine-Maritime ne soutient plus financièrement la pérennité du lieu. Cycle infernal, le département se désengage car la Ville de Rouen aussi. La réaction est immédiate, un groupe de soutien se crée sur facebook. En une semaine, plus de 2 000 personnes se sont inscrites. Si vous voulez rejoindre le mouvement, c’est là que ça se passe.

4 Juin : Création du groupe de soutien au Melville.

5 Juin : 150 membres dans le groupe de soutien au Melville.

6 Juin : 400 membres dans le groupe de soutien au Melville.

7 Juin : 850 membres dans le groupe de soutien au Melville.

8 Juin : 1400 membres dans le groupe de soutien au Melville.

9 Juin : 1800 membres dans le groupe de soutien au Melville.

10 Juin : plus de 2000 membres dans le groupe de soutien au Melville.

 

Juste à côté du chien qui fume…

Deuxième semaine de la p’tite normande futée et cette fois-ci, pas de méchancetés, mais au contraire un palais réjoui par les saveurs et le porte-monnaie satisfait par la modicité du prix. Nouvellement installé au 59 rue d’Amiens, ce restaurant est une excellente adresse à ne donner qu’aux bons copains. Ne vous laissez pas désorienter par l’aspect extérieur ni par la décoration intérieure qui mériterait de s’améliorer mais je suppose que les nouveaux patrons ont mis tous leurs sous dans l’acquisition du fonds.

Une formule servie uniquement le midi pour 10,70  Euros vous propose au choix entrée et plat ou plat et dessert avec un verre de vin. Pour ce prix plus que raisonnable, j’ai dégusté un Parmentier de canard et une tarte aux poires Bourdaloue. Du fait maison délicat et délicieux. Une bonne adresse pour le soir aussi puisque le premier prix de menu est à 18 Euros. Le café vous est servi avec des mignardises et l’on est étonné du décalage entre les prix pratiqués et la qualité des mets dans l’assiette. Ne le dites pas aux patrons mais ils pourraient sans complexes augmenter leurs tarifs.

La photo ci-dessous date du passage de la voiture gougueule, c’était encore Chez Omar, depuis la devanture a été repeinte en gris et bordeaux. Facile à trouver, c’est juste à côté du Chien qui fume, j’ai toujours adoré le nom de ce tabac.

Afficher Découvrez ce printemps le patrimoine français avec Street View de Google Maps sur une carte plus grande

Encore un de foutu !

C’est ce que s’exclame Cidrolin, le héros du roman de Queneau Les Fleurs bleues à la fin de chacun de ses  repas. C’est aussi ce que j’ai eu envie de m’écrier en sortant de chez Hardy.

La maison située place du Vieux Marché est surtout réputée pour sa boutique charcuterie-traiteur. Je découvre qu’il y a aussi un restaurant vanté sur un site publicitaire : Fondée en 1935, la maison Hardy est aussi précieuse que le patrimoine architectural rouennais. Ses spécialités sont, entre autres, la galantine de canard aux pistaches, l’andouillette de la maison, le pied de mouton farci. Depuis quelques temps, la maison Hardy propose de la restauration sur place à l’heure du déjeuner.

Il ne se porte décidément pas bien le patrimoine rouennais. A l’entrée, je surmonte ma phobie des fleurs et plantes en plastique qui m’inciterait à aller me jeter directement dans la Seine et je m’installe dans une salle dont la décoration ne m’inspire guère.

Parmi les plats du jour, je commande un petit salé aux lentilles, ce qui a priori, ne représente pas une grande prise de risques. Las ! On m’apporte une assiette sur laquelle trône une tranche de petit salé où le gras est aussi majoritaire que le nombre de députés UMP à l’Assemblée nationale… Pas le moindre petit bout de Morteau ou autre saucisse pour accompagner cette bidoche plantée au milieu d’une sauce relativement solide couleur rose gerbi. Côté présentation, il faudra que l’on m’explique l’intérêt de surmonter la viande et les légumes d’une salade assaisonnée et de deux rondelles de citron.

Je tente péniblement d’ôter le gras de la viande tout en me lamentant sur des lentilles pas assez cuites, qui n’ont à l’évidence pas mitonné avec le petit salé et n'offrent aucune saveur.

Ce n’est pas une consolation mais la sauce rose gerbi accompagne aussi le plat de poisson servi à la table voisine.

A chaque fois qu’un dessert est commandé, une chape glacée me tombe dessus car j’ai eu la mauvaise idée de m’asseoir dos à ce que je croyais être une vitrine et qui s’avère être une énorme armoire réfrigérante dans laquelle sont entreposés quelques gâteaux.

La serveuse en retirant mon assiette n’a pas l’air chagrinée qu’elle soit encore bien remplie. « Un dessert ? » Non merci, je suis assez déprimée et frigorifiée comme cela.

Ainsi se termine cette première chronique gastronomique de la p’tite normande futée. La prochaine fois, promis, nous irons visiter une meilleure table.

Agrandir le plan

La p’tite normande futée

Je vous annonce la parution prochaine d’une nouvelle chronique. Décidément, ce blog commence à se structurer… Il y avait déjà le billet hebdomadaire chez Femmes engagées et depuis deux semaines (le prochain billet à paraître demain) la revue de blogs locaux de la punaise du net.

Hier, en déjeunant, fort mal, dans un restaurant rouennais, j’ai eu l’envie de vous faire partager mes découvertes, bonnes ou indigestes. A ceux qui ont un peu de mémoire, souvenez-vous, ce genre de billet existait autrefois sur feu Grand-Rouen. A l’époque, présidente de l’Office de Tourisme, je rongeais mon frein, tenue par une obligation de réserve. Mais aujourd’hui, plus rien ne me retient…

Ne vous attendez pas à aller avec moi dans les grands restaurants, chez les chefs renommés et étoilés, c’est au-dessus de mes moyens. Non, pour des raisons que je vous exposerai peut-être plus tard, je teste des lieux où l’on déjeune pour un ticket moyen compris entre 10 à 15 Euros, du genre plat-dessert et café.

A paraître en début de semaine prochaine donc…

La punaise du net (semaine 2)

Je reviens donc en deuxième semaine (avec un jour de retard, ça promet pour la suite !) pointer avec vous ce qui s’est raconté dans la blogosphère locale. J’en suis désormais à 80 blogs marqués.

A capella

Les grands sujets de fâcherie et d’indignation nationale n’ont pas ému plus que cela les blogs locaux. Je ne dis pas qu’on n’ait pas causé des déclarations du pape, mais franchement ce n’était pas le sujet principal.

Almanach Vermot

Certains se sont penchés sur la France et l’Otan à l’occasion du débat et du vote au Parlement, avec un jeu de mot un peu foireux que l’on retrouve chez deux députés PS. Un ancien député s’interroge aussi et je lui reconnaissante de nous avoir épargné un autre calembour miteux.

Rêve général

Le gros sujet cette semaine, c’était la manifestation du 19 mars. 6 000 manifestants à Dieppe, du jamais vu à Evreux :

Du jamais vu au cours de ces 25 dernières années. Evreux a connu cet après-midi la plus importante manifestation rassemblant l'ensemble des syndicats, les partis de gauche, salariés du public, du privé et des citoyens qui n'avaient jamais manifesté de leur vie, mais sous un soleil printanier, la colère était bien réelle.

Avec une vidéo.

Entre 10 à 35 000 manifestants au Havre, c’est selon.

A Rouen aussi, les chiffres oscillent. Franpi était content de se lever tôt et d’aller dans les rues :

Après des années de chacun pour soi et de tous contre tous, même si c'est fugace, même si c'est la conjoncture, même si demain ils referont tous la gueule dans le bus, ça fait plaisir de marcher au soleil, simplement parce que ça commence à bien faire, que chacun à ses raisons et qu'il semble qu'il est plus raisonnable pour les entendre de mettre au pot commun...

La manif s’étirant sur un parcours plus long que d’habitude, beaucoup en arrivant vers la préfecture ont rebroussé chemin. Et pourtant :

Midi arrivant, la manif se continuant (plus loin que d'habitude), les manifestants ont commencé à s'effilocher, ce qui fait que peu de monde est allé jusqu'au bout... Arrivés devant les grilles du Medef (fermé, faisaient-ils grève?), des jeunes "autonomes" ont installé une banderole annonçant un barbecue devant la préfecture... Quelques cailloux ont volé, un ou deux feux sont partis vers le bâtiment vide où seul un RG photographiait à travers les persiennes...

Tandis qu'un autre en bas, en civil, essuyait quelques (gentils) vols d'œufs... Puis, quelques Robocops (une vingtaine) sont arrivés et ont commencé à charger les centaines de personnes présentes : des jeunes, des vieux, des salariés, des étudiants, des lycéens, des familles... Cela n'a pas empêché les CRS de  tirer des lacrymos alors que la fin de cortège arrivait à peine...

Heureusement le vent n'était pas avec eux (…) Les lacrymos ont cessé, sans oublier de mettre le feu à des buissons, puis peu à peu, malgré quelques cris révoltés de Cégétistes du privé qui avaient envie d'en découdre, c'est la manif qui s'est décousue jusqu'à la préfecture, ou seule une petite centaine de "hippies" pique-niquaient sur l'esplanade de la préfecture, devant la quelle, les CRS semblaient bien seuls... Pour avoir fait plein de manifs, à Rouen, comme ailleurs, je n'ai rien trouvé d'étonnant aux micro-affrontements de fin de manif ; non, c'était comme d'habitude... La seule différence, à mes yeux, c'est qu'en fin de cortège, devant le micro-feu du Medef, il y n'avait pas que des jeunes gauchistes ou lascars habituels chauds et habitués.

(D'ailleurs, j'ai vu très peu de jeunes à casquette et jogging durant la manif.)

Non, c'était, comme je l'ai dit plus haut, des gens de tout âge, de tout horizon et qui n'avaient pas forcément envie de partir comme ça... Mais, en tout, n'en déplaisent aux militants du NPA, ce n'est pas de Rouen que la révolution partira....

Ce n’est pas de Rouen que la révolution partira ? Non, sans doute, pourtant nous avons quelques amazones prêtes à en découdre :

Personnellement,  je n'ai pas bougé d'un millimètre lorsque les  syndicalistes reculaient. Je leur ai dit de ne pas bouger mais ils ont reculé, il faut bien dire qu'une autre troupe de CRS attendait que cela dégénère un peu plus pour nous charger. Et j'ai chanté, avec les autres, puis seule :”tout est à nous, rien est à eux, tous ce qu'ils ont ils l'ont volé. un truc de ouf, je ne pensais pas en venir là. Alors j'ai gueulé, on veut manger et du boulot, honte à vous de vous en prendre aux pauvres comme des bêtes, honte à vous de répondre à notre misère par des gaz lacrymogènes… Effrontément je n'ai pas bougé lorsqu'ils ont sorti les boucliers pour nous faire reculer, non pas bougé, même pas d'un pouce, rien à cirer,  honte à moi, un photographe est passé par là, mais peu importe je suis très fière de moi, je suis restée seule. Faut pas trop me chauffer quand même, à ce rythme là, qu'on ne s'y trompe pas, si la colère nous prend les tripes, me prend les tripes, faut pas rêver, nous mènerons la révolte s'il le faut!

Vous pouvez regarder la fin de la vidéo de Domino TV qui filme une partie de ces évènements. Et d’autres assez sympas par le montage et les variations musicales.

Il y a aussi le reportage photo de Skalpa, à qui je laisse la conclusion :

Bon ben, 3 millions de manifestants dans la rue, 8 syndicats qui préfèrent laisser le temps au temps, un premier ministre qui dit non, un président qui dit peut-être, l'opposition qui dit non, et moi, et nous là-dedans?

Marrant ou flippant ?

Sur le site perso de Jean-Pierre Héranval, une simulation de la montée des eaux au Havre, avec un lien vers le site flood maps qui vous permet de simuler la montée des eaux de la mer de 1 à 14 mètres everywhere in the world.

Favoritisme 

Les Verts de Rouen ouvrent un blog sur les cantines scolaires qui se veut participatif car pendant la campagne des municipales, l'équipe "Rouen Motivée", dont Les Verts faisaient partie, s'était engagée à revoir le fonctionnement des cantines scolaires pour améliorer la qualité des repas, notamment en introduisant des aliments bio et des produits locaux.

Initiative sympathique, nous suivrons pour vérifier si le sujet intéresse les Rouennais. Qu’ils se méfient quand même (les Rouennais) car je connais un élu Vert qui n’hésite pas à refiler des biberons de betteraves bio à sa gamine, pauvre petite !

Laurent Fabius est-il un geek ?

Il bloguait déjà et maintenant il twitte. Twitter ? Une forme de micro-blogging, me demandez pas si c’est bien, je tente de m’y coller pour essayer de comprendre, je vous donnerai mes conclusions plus tard…

En tout cas, pour Laurent Fabius, cela n’est pas très concluant :

Dans le même ordre d'idée, Laurent Fabius a investi Twitter. Aaah, Twitter,  le lieu où il faut être, où les plus grands gourous du web 2.0 pondent leurs oracles tous les jours, etc. 
Là encore, c'est raté. Complètement à côté de la plaque. Fabius est suivi par 90 personnes (dont moi), mais il ne suit personne. Personne ! Zéro followers, comme on dit quand on est un peu au courant du truc. Il n'a rien compris à l'outil, rien compris à sa philosophie, rien compris au web. il croit encore qu'il s'agit d'un truc comme un site de campagne web 1.0, où l'élu du peuple vient dispenser la bonne parole. Il n'a pas compris que Twitter sert aussi à faire remonter l'info. Son conseiller web est un âne. 

Un âne son conseiller web ? Quelqu’un qui n’aurait rien compris à l’esprit du net ? A se demander s’il ne s’occuperait pas aussi d’un site de fédération…

L’ouverture du bal

Quelle idée de faire systématiquement les manifs le matin à Rouen ! Voilà ce que je maugréais ce matin en quittant mon nid douillet. Certes, la journée s’annonçait splendide mais le thermomètre affichait un petit 3°. Deux heures plus tard, le soleil tapait et tout le monde avait du enlever ses écharpes, blousons, noués à la ceinture. Avec un temps pareil, l’après-midi on y va en tee-shirt…

J’ai tenté de comprendre le pourquoi de ce potron-minet démonstratif. Il semblerait qu’à Rouen, c’est for-cé-ment le matin. Pourquoi ? Parce que c’est toujours comme ça. Le poids de la tradition…

Bon, sinon, il y avait du monde, il m’a semblé plus que le 29 janvier, mais l’approche quantitative d’une foule quand on est en plein milieu risque de manquer de précision. Le PCF annonce 50 000 personnes. Possible, 30 à 40 000 c’est déjà pas mal.

Et pendant vous y êtes, sur le blog des élus PCF, allez voir les photos .

Il y avait même Bruno Devaux (nan, je rigole, mais la ressemblance est saisissante, n’est-elle pas ?)

A voir aussi : Une vidéo de la manif ce matin faite par AA Le Major via Paris-Normandie

Urgences

Conseil municipal à Rouen hier soir, qui, à la lecture des délibérations ne risquait pas d’entamer de grands débats. Le seul moment peut-être un peu marrant dans un conseil municipal dont je vous ai déjà conté l’ennui, c’est l’examen des motions. Hier, il y en avait 9 à l’étude des élus.

Petite explication nécessaire pour les non habitués de ce type de rite républicain : pour être examinée et débattue par le conseil, une motion doit pouvoir justifier de son caractère d’urgence. Autant vous dire que cette appréciation d’urgence dépend entièrement du bon-vouloir de la majorité, et ce, quelle que soit la couleur de ladite majorité.

Je retiens donc qu’il était urgent de débattre de l’urgence sociale et de la réforme des collectivités locales. Il y avait aussi urgence à déclarer la direction Total irresponsable.

Il n’y avait en revanche aucune urgence à débattre de l’installation d’un EPR à Penly, motion présentée par les Verts.

Mais, quand Catherine Morin-Desailly  (Nouveau centre) présente une motion concernant le cinéma d’art et d’essai à Rouen, c’est avec une mine qui ne réussit pas à cacher sa gourmandise que Christine Rambaud (PS) confirme l’urgence qui, pour elle, consiste à ramasser méchamment la sénatrice. Elle se livrera à ce petit exercice de démolition en règle aidée par deux autres copines qui connaissent bien le sujet, la maire de Rouen et l’actuelle adjointe à la Culture. Petit extrait de l’exécution racontée par Paris-Normandie :

« Mme Morin-Desailly, vous ne manquez pas d'air », lance Valérie Fourneyron, qui laisse le soin à Laurence Tison, son adjointe à la culture, de porter l'estocade : « Si ça ferme pendant quelques mois, c'est de votre responsabilité. Vous saviez depuis longtemps que Pathé allait s'installer et fermer son cinéma Gaumont. Vous n'avez rien préparé. Nous sommes aujourd'hui dans une urgence que vous nous avez imposée. »

Petit rappel pour les non-initiés : Christine Rambaud fut vice-présidente en charge de la culture à la Région Haute-Normandie quand Catherine Morin-Desailly était adjointe à la culture à Rouen. En 2004, Valérie Fourneyron succède à Christine Rambaud à la vice-présidence. En 2007, Laurence Tison succède à Valérie Fourneyron au même poste. Depuis, Laurence Tison est également adjointe à la culture en remplacement de Catherine Morin-Desailly. Ok ? Tout le monde suit ?

Guillaume Grima qui avait présenté la motion sur Penly soulignera malicieusement que les socialistes acceptent l’urgence quand ils souhaitent débattre et la rejettent quand ils ne le souhaitent pas. Définitivement, cette histoire de nucléaire sur notre territoire, ça les emmerde, ne comptez pas sur eux pour prendre position contre.

En attendant, ce fut la sainte-Catherine !

Pauvres petits loups, ils ne se rendent pas compte !

Nos enfants, ados ou jeunes adultes, se connectent à fond et passent beaucoup trop de leur temps sur les réseaux sociaux genre Facebook et les blogs type Skyrock. Ces blogs qui montrent en général des photos d’eux-mêmes et de leurs amis, narcissiques en diable, le tout commenté par des propos dotés de la naïveté charmante ou stupide de leur âge et agrémenté d’une orthographe souvent plus qu’approximative. Petit chéri de sa mère pratique lui-même beaucoup cet exercice. Après tout, c’est leur monde, leur univers et nous n’avons, nous les adultes, rien à y faire.…

Mais je suis au bord de la gerbe quand je lis l’exploitation faite par Le Post à propos de cette jeune rouennaise soupçonnée d’avoir assassiné sa copine. Les vautours sont allés chercher sur les blogs des deux jeunes filles et sur la page Facebook de la victime, dont l’identité est dévoilée, des photos, étalées complaisamment, des deux amies se tenant par le cou et des photos du jeune homme qui aurait été la « pomme de discorde ».

Enfin, cela c’était à l’heure du déjeuner. Depuis, j’imagine que les familles ont réagi avec véhémence car la photo de la meurtrière présumée est floutée, le nom de famille de la victime n’apparaît plus et celle de l’unique objet de leurs désirs ainsi que toutes les informations s’y rapportant ont disparu. Le mal est fait malgré tout et je suis stupéfaite d’une telle absence de scrupules de la part de la rédaction du Post.

Pour une fois, je ne mets aucun lien, je ne favoriserai pas ce voyeurisme de chacal. J’ai une pensée compatissante pour les familles blessées. Je mets en garde aussi tous nos petits chéris. Ce qui est un jeu entre eux peut se retourner subitement comme une arme fatale. Notre société est bien assez fliquée comme cela, et tous ces blogs et pages Facebook sont autant de fiches de renseignements dont n’importe quel salopard peut faire une utilisation malsaine.