Pas gênée, je reprends le slogan de Grandrouen : A Rouen, l’actualité ça ne se passe pas de
commentaires… Alors avant, j’enfile trois paires de gants Mapa et je prends
toutes les précautions d’usage : ce n’est qu’un sondage, nous sommes à 6
semaines des élections, blablabla… Mais tout de même ! Pour les non
rouennais qui débarquent sur ce blog et qui n’auraient pas connaissance de ce
sondage publié aujourd’hui dans Paris-Normandie, il est téléchargeable là.
Plus d’un tiers des rouennais déclarent ne pas
s’intéresser aux élections municipales, sans doute les mêmes qui ne se
déplaceront pas vers les urnes. Eh oui, c’est comme ça la politique
aujourd’hui, si t’as pas la
Star Ac présidentielle, le citoyen il s’en tape.
Un sondage n’est qu’un sondage mais c’est le seul parmi la
kyrielle de ceux actuellement réalisés dans les grandes villes où le maire
sortant se retrouve dans une situation aussi délicate. Même Martine Aubry à Lille
ou Alain Juppé à Bordeaux sont donnés gagnants.
En tout état de cause cette étude vient conforter ce que j’affirme
depuis les présidentielles : Rouen est à gauche et plus ça va, plus elle
est à gauche. Voilà, c’est comme ça, rien n’est figé, ce n’est pas parce que la
ville élisait Jean Lecanuet au premier tour dans les années 70 et 80 qu’elle
est toujours centre droit comme se plaisent à l’affirmer les supporters de Pierre
Albertini.
Alors j’exprime quelques regrets :
Au moins, s’il y avait eu une liste Modem indépendante au
premier tour, cela aurait fait durer le suspense. En l’état actuel du sondage,
il n’y aurait même pas de deuxième tour.
Je rappelle que l’argument principal pour rallier la liste
de Pierre Albertini était d’avoir des élus. Voilà ce que j’en pensais à la
mi-décembre :
Mon ressenti du
paysage politique rouennais me laisse prévoir que cette liste fournira 12 élus
d’opposition dont 3 ou 4 « étiquetés » Mouvement Démocrate. A ce prix là, je
pense qu’une liste indépendante permettait d’éviter tout compromis avec l’UMP.
Enfin, ce sondage démontre pour moi le gap qu’il y a entre
les militants qui se déplacent pour aller décider d’un ralliement à Pierre Albertini
un samedi matin de décembre et l’électorat du Modem.
Dernière chose qui me fait bondir : le document de
TNS Sofres parle de la liste Albertini comme d’une liste UMP-Modem-Nouveau Centre.
Manquait plus que ça !
Les commentaires récents