A lire sur le blog de Corinne Lepage. Au risque de me
répéter, décidément je l’aime bien Corinne Lepage…
A lire sur le blog de Corinne Lepage. Au risque de me
répéter, décidément je l’aime bien Corinne Lepage…
Rédigé à 17:28 dans Actualité, Cap 21, MoDem, Politique | Lien permanent | Commentaires (9) | TrackBack (0)
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Charlton Heston est mort. Et sa nécro, balayée par les
télés et journaux internet met l’accent sur ses rôles dans les peplums de Cecil
Billet de Mille et son rôle peu reluisant à la fin de sa vie, de président de la NRA de 1998 à 2003, bref un
gros facho…
J’ai plutôt envie de me souvenir du président du syndicat
des acteurs, la Screen
Actors Guild, et l'American Film Institute, du militant pour
les droits civiques dans les années 50 qui a participé en 1963 à la marche sur
Washington de Martin Luther King.
Et j’ai surtout envie de me souvenir de 3 films tournés
dans les années 60-70 : La planète
des singes, Soleil vert et Le survivant. 3 films de science-fiction
qui méritent plus d’attention que la presse actuelle ne veut bien leur
accorder.
En me baladant sur la toile, j’ai trouvé ce site qui parle
à merveille de La planète des
singes : Décors minéraux
respirant le carton-pâte c’est certain, mais le film conserve toute sa force
d’anticipation dans les séquences mettant en scène les bases de la société
simiesque, à savoir le religieux, la justice et la science. Ces trois pôles,
piliers de toutes organisations sociales, s’entrecroisent et s’entrechoquent
pour peindre le tableau d’un monde proche de celui du Moyen Age, choix
scénaristique en rupture avec les écrits de Pierre Boulle mais se révélant
judicieux tant il met en avant l’universalité des travers humains. Ainsi,
Taylor se voit traîné en justice par ces bêtes qu’il dominait jadis, dans un
simulacre de procès que Schaffner nous offre comme la représentation d’une
controverse, un reflet de différents procès historiques mettant en balance la Foi et la Science, l’Homme Blanc et
le Noir. Date importante dans le cinéma de science-fiction et d’anticipation, la
Planète des
Singes reste aujourd’hui encore
porteur d’un discours novateur, certes moins appuyé que celui de l’ouvrage,
renvoyant à l’Homme un regard sur lui-même.
Avec Soleil vert,
le réchauffement de la planète, les conditions de travail, la crise du
logement, le pouvoir des classes dominantes sont déjà des questions d’actualité
dans les années 70. Vision d’un futur possible ou caricature improbable ? Entre
polar et SF, après Metropolis et
avant Blade runner, j’avais 15 ans
quand j’ai vu ce film à sa sortie, je crois que je ne m’en suis jamais remise…
Mais le film le plus traumatisant, tiré d’un roman de
Richard Matheson que j’avais déjà lu, c’est assurément Le survivant traduction de I
am a legend ou The omega man. L’histoire
du dernier représentant de la race humaine sur terre après une catastrophe
bactériologique, attaqué sans cesse par les mutants. Un remake est sorti
récemment avec Will Smith. Plus de mutants mais des zombies. Le zombie d'aujourd'hui est enragé, il est
encore plus celui avec qui aucun dialogue n'est possible, celui qui ouvre grand
sa bouche pour vous mordre, pour vous blesser. La synthèse parfaite de ce
qui fait peur dans les sondages, insécurité, terrorisme... Sans doute moins
d’effets spéciaux dans la version avec Heston, où les méchants sont des mutants albinos regroupés dans une secte qui rejete
toute technologie. Ils ne sont pas morts, ils sont totalement conscients de ce
qu'ils font, ils ne mangent pas de chair humaine, bref, ce ne sont pas des
zombies.
Alors il a sûrement très mal vieilli mais je m’en fous, j’ai
juste envie de me souvenir de l’astronaute Taylor, du détective Thorn et du médecin
Robert Neville.
Rédigé à 16:05 dans Actualité, Cinéma, Perso | Lien permanent | Commentaires (5) | TrackBack (0)
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Laurent Fabius a donc été élu hier soir président du
conseil de la communauté d’agglomération rouennaise avec 100 % des suffrages
exprimés. Il est vrai qu’il était seul candidat et que la minorité de droite,
très affaiblie depuis les municipales avec la perte de Rouen, Mont Saint Aignan
et Bonsecours, comptant moins d’une vingtaine de représentants dans une
assemblée qui en compte 110, avait renoncé à présenter un autre candidat.
L’ambition affichée de l’ancien premier ministre est de
continuer le développement du grand Rouen en faisant passer d’ici 5 ans la communauté
d’agglomération à une taille de communauté urbaine, en s’unissant
vraisemblablement avec celles d’Elbeuf, Barentin voire aussi avec Louviers Val
de Reuil. Tous les acteurs politiques quelles que soient leur famille
politique, s’accordent à dire que cette échelle de territoire recouvrirait plus
justement l’aire urbaine et ferait passer Rouen dans le club plus fermé des
grandes communautés urbaines de plus de 500 000 habitants (avec Lyon, Lille,
Marseille, Bordeaux et Nantes). Tous reconnaissent les bénéfices potentiels de
ce changement de dimension à condition comme le signale Valérie Fourneyron de veiller à ce qu’elle ne se réduise pas
«à une stratégie d’aubaine pour récupérer une DGF bonifiée »… Pierre
Albertini se félicite sur son blog de ce que les bonnes idées finissent toujours par s’imposer. Et tout le monde
s’accorde à dire qu’une personnalité politique de l’envergure de Laurent Fabius
est la mieux placée pour faire avancer le « schmilblick ».
Au-delà de la satisfaction d’avoir participé à toutes les
étapes du développement de l’intercommunalité rouennaise, c’est un autre
challenge qui s’annonce pour le nouveau président de l’agglo. Comme l’analyse
assez justement Ouest-France, en devenant
le patron ambitieux du Grand Rouen, son ancrage n'aura plus rien à envier à
ceux de Bertrand Delanoë à Paris, de Jean-Marc Ayrault à Nantes, de Martine
Aubry à Lille, de Ségolène Royal en Poitou-Charentes, voire de François
Hollande, nouveau président de la Corrèze. Si l'avenir des présidentiables
socialistes est dans le local, il faudra compter avec Laurent Fabius. Cette
obligation de réussite est-elle à
prendre comme un bon présage pour l’avenir notre territoire ?
Je retiens également la création d’une agence d’urbanisme,
outil qui a fait cruellement défaut aux décideurs rouennais jusqu’à ce jour. Voilà
qui devrait contenter Pierre Bourguignon, député maire PS courant Strauss Kahn, reconfirmé dans ses fonctions en étant
élu 2e vice-président chargé de l’urbanisme.
Je ne peux que me réjouir d’apprendre que l’Agglo va augmenter
son champ de compétences en commençant très rapidement par le tourisme. J’avais
largement participé à l’élaboration du dossier lors du précédent mandat et c’est
un plaisir de constater qu’il va être repris par cette nouvelle équipe. Je m’étonne
toutefois de ne pas trouver parmi les très nombreux vice-présidents
(et là, pas de doute, le masculin l’emporte sur le féminin, 3 femmes pour 24
hommes), nul élu en charge du tourisme, ni de l’économie d’ailleurs. Est-ce à
dire que Valérie Fourneyron, députée maire de Rouen et première vice-présidente
aura l’économie et le tourisme dans son portefeuille ? A moins que ce ne
soit Frédéric Sanchez, maire de Petit-Quevilly, 3ème vice-président chargé du
développement durable et des coopérations territoriales ?
2 postes de vice-présidents ont été réservés à des élus de
la minorité. Faible part il est vrai, mais c’est une toute petite minorité. Lors
de la précédente mandature, où la minorité comptait 45 délégués, 4 postes de
vice-présidents lui avaient été accordés : Françoise Guégot, députée et maire
sortant de Mont Saint Aignan battue le 16 mars, Max Martinez, maire de
Bonsecours qui ne se représentait pas à sa succession et dont le dauphin a été
battu, Eric Césari, adjoint au maire de Rouen, désormais adjoint au maire de Courbevoie
et moi-même. Les trois villes dont nous étions issus sont les trois qui ont
basculé à gauche. Alors je conseille à Pascal Houbron, maire de Bihorel et à Serge
Cramoisan, maire de Mesnil-Esnard de surveiller leurs électeurs. On ne sait jamais,
et si les postes de 26ème vice-président chargé de la coopération décentralisée
et de 27ème vice-président chargé des politiques européennes portaient la
poisse ? C’étaient pile-poil les délégations de Françoise Guégot et de Max
Martinez. Déjà que ce coup là c’était moins une que Bihorel et Darnétal passent
elles aussi à gauche n’eussent été quelques prises de pieds dans le tapis ici
et là.
Rédigé à 16:38 dans Actualité, Grand Rouen, Municipales, Politique, Rouen | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
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Désarroi ? Dégoût ? Découragement ? Déception ?
Nombreux sont ceux qui, l’un après l’autre, referment la porte du Modem. Des blogueurs
qui n’ont pas la langue dans leur poche, dont les billets ne se sont jamais
contentés d’être le relais fade d’annonces presse, ni d’odes à la gloire de
leur chef. Des hommes et des femmes qui ont mis toute leur intelligence et leur
énergie au service d’un nouveau parti dans lequel ils voulaient croire car il
représentait une alternative à la hauteur de leurs espérances. Daniel Riot dans
son expérience strasbourgeoise parle de Modem consumé sans modération. Damien Roets s’en va au lendemain du
congrès de Villepinte, prédisant que la stratégie d’alliances « à géométrie
variable » du MoDem pour les municipales est à la fois indéfendable et
suicidaire. Depuis quelques semaines on assiste à une nouvelle vague de portes refermées.
Qu’en disent ceux qui restent ? Il y a plusieurs réactions possibles.
Le mépris : Votre liberté de
pensée… la résistance vous ne devez pas savoir ce que cela veut dire, c'est
pourtant grâce à elle que nous sommes libres aujourd'hui… Dommage pour vous et
aussi pour nous mais nous on continue...
Je lis, et je vous
dis, triste, triste, continuez à vous coucher et à oublier votre éthique et ce
"moi je" qui résonne très fort en vous lisant, et votre entrée en
politique ressemble fort à une démarche de "consommatrice".
Genre « t’es qu’une moule ! », faire de la politique, ce n'est pas prendre
la carte d'une salle de sport, faire deux mois d'abdos-fessiers avec toutes les
bonnes intentions du monde puis passer à autre chose à la première occasion
venue. Ou alors « t’es qu’un vendu », celle-là on ne me l’a
pas servie, mais on l’a servie à d’autres : De grâce, épargnez-nous votre
mauvaise foi. Dites : “j’ai besoin d’aller à la soupe”, mais pas autre chose.
La satisfaction voire le soulagement : En fait cela fait du bien que des militants
comme vous s’éloignent car ils ont en eux les prémisses du totalitarisme
intellectuel et la non acceptation du vote de la majorité du parti auquel on a
adhéré.
Mais la plupart du temps, c’est une désolation amicale et
un encouragement sincère à rester dedans,
à rester avec ceux qui partagent le même projet d’espoir :
Il n'y a qu'une
façon d'être un citoyen : c'est d'entrer dans le combat pour imposer la liberté
à tous les échelons de la société, la démocratie, la république, et leur
cortège de transparence, de vérité, de dignité, d'espérance.
Mais nous devons
tenir bon, ensemble, dans la tempête.
Nous sommes
différents, ce qui fait notre richesse, mais parfois crée des tensions et
génère des comportements opposés. Mais nous partageons une vision commune, et
elle ne se trouve pas ailleurs.
Parce que ceux là même croient encore qu’avec leur volonté
militante les lignes vont bouger, que c’est juste une question de temps :
Le découragement est
compréhensible, mais ce qui réunit les adhérents les plus sincères, n'est-ce
pas ce que prône Bayrou au début de "Projet d'espoir", à savoir la RESISTANCE ?
Pour donner une
dernière chance à François Bayrou de mettre les actes en conformité avec les
mots.
Oui, donner une dernière chance :
Aujourd'hui nous
avons cette chance de pouvoir en tirer les leçons, de remettre tout à plat et de
faire changer les choses au Modem... je ne pense pas que ce soit le moment de
quitter le navire. il est clair, que comme vous, je m'en irai si nous
continuons dans cette voie, mais donnons nous tout de même le temps d'une
dernière chance.
Parfois j’hésite entre naîveté et calcul pour qualifier ce
type d’arguments qui visent à garder le plus de monde possible :
Ces élections auront
été une formidable occasion de nous tester et de servir de base
pour avancer dans notre construction. Désormais tous les éléments
sont entre nos mains. Nous pouvons alors enfin nous mettre au travail.
J’aurais bien envie de répondre ça : En l'état, je ne me sens pas capable de
réparer des tympans délibérément mutilés par celles et ceux qui ne sont sourds
que parce qu'elles et ils ne veulent pas entendre. Si l'autosatisfaction sert
de consolation, tant mieux...
Parce qu’une fois sorti, on
écoute avec amitié mais un peu d’effarement tous ces arguments, sans doute avons-nous
perdu la foi et nous n’arrivons plus à accepter les dogmes.
Nick Carraway alias Julien Rivet parle déjà de secte en
novembre dernier quand il observe un café démocrate :
Toutefois, je me doutais bien qu'il se trouverait, sur le
lieu du prêche, une foule d'ouailles attentives, venant de loin, de Paris
hors-les-murs, voire des vertes contrées des lointains évêchés de Rouen ou
d'Orléans. (…) Déjà, voilà un mois, le prêche prémâché de la Papesse avait rameuté les foules et pourtant, la Papesse
est loin d'être en odeur de sainteté...
Foule il y avait,
dans un silence de cathédrale, l'oreille aux aguets, écoutant là un prêche
replâtré cent fois, mâtiné de sermons péremptoires, d'exégèse de la Bible du parti, de son
histoire biblique. Une sorte de discours paré de mots mais vide de sens, une
occasion manquée, ou plutôt un coup de maître : celui d'emballer une
foule, de la ragaillardir en lui promettant les délices de l'Orient, le luxe de la Terre Sainte.
Il y a deux écueils
à la religiosité. Pour l'homme politique, prêcher sans l'appliquer à
soi-même ; pour le fidèle, la bigoterie. Et à cette rencontre, il y avait,
par malheur, de la bigoterie.
Ce n’est pas exagéré quand on peut lire ce type d’informations
sur e-soutiens :
Il semble se
murmurer que François BAYROU va bientôt venir voir ses ouailles. Il est évident que nous devons l'accueillir dignement et
organiser, à cette occasion, une grande réunion des adhérents locaux. Chacun
doit pouvoir s'exprimer, poliment, courtoisement mais sincèrement et
franchement. Les adhérents ne doivent pas être empêchés.
Il ne doit pas y
avoir un cordon de sécurité autour de François qui l'empêche de nous rencontrer
personnellement. Il ne doit pas s'agir uniquement pour lui de venir voir les
cadres mais surtout de rencontrer les troupes, les fourmis anonymes.
On appellerait ça une dérive sectaire : Le groupe développe une idéologie alternative radicale, exclusive et intolérante. Sa structure est autoritaire et autocratique, sous la forme d'un gourou vivant ou d'une organisation bureaucratique héritière du message. (…) Il récupère à son profit les forces vives, I'initiative, la créativité, l'énergie des adeptes, réalisant ainsi une instrumentalisation des individus au seul service du groupe et de ses chefs.
Rédigé à 15:12 dans Actualité, Blogosphère, MoDem, Perso, Politique, Religion | Lien permanent | Commentaires (31) | TrackBack (0)
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Serait-il déjà trop influent ? En tout cas mon blog a
été inscrit, par qui, je l’ignore, pour participer au concours de la nouvelle
star des blogs. Rien d’extraordinaire à gagner si ce n’est une satisfaction de l’ego,
quête communément partagée par de nombreux blogueurs. Le but est de faire connaître
des blogs peu connus. Et c’est vrai que dans les sélectionnés, je ne connais
pas grand monde.
Après une première sélection par un jury dont je n’ai pas encore compris tous les critères, c’est à vous de voter. Alors si mon blog vous plaît, *votez pour lui, pour l’instant le score est ridiculement bas. Et merci pour le clic !
Et j’allais oublier, pour les recalés, reste une revanche possible avec la Star Ac des blogs.
*Ciboulette me fait fort justement remarquer que le lien
pour voter ne marche pas. Pourquoi ? Je n’en sais rien… Alors autre méthode
pour voter : cliquez sur le lien « après une première sélection ».
Dans la note, cliquez sur groupe 11, et là normalement ça marche.
Rédigé à 17:02 dans Blogosphère, Jeux, Perso | Lien permanent | Commentaires (5) | TrackBack (0)
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Ce samedi soir, nous nous retrouvons une bonne douzaine d’adhérents
ou anciens adhérents Modem pour fêter comme il se doit le passage à l’heure
d'hiver les 35 ans d’un de nos camarades. Le lieu choisi est un restaurant
aux spécialités culinaires en provenance d’un pays où notre éminent président a
décidé d’envoyer mille soldats supplémentaires au combat. Que cette annonce ait
été faite devant les membres du parlement britannique à Londres plutôt que
devant nos députés, qu’il n’y ait pas vote lors du débat parlementaire à ce
sujet, mériterait il me semble plus d’attention de la part de nos médias que
les tenues vestimentaires de la première dame.
Mais je m’égare. Revenons à ce dîner fort sympathique,
composé de militants et d’anciens militants centristes, pour beaucoup issus des
rangs des jeunes UDF. En personnes civilisées, nous démarrons avec des sujets
de conversation portant sur nos vies respectives, nos familles, nos projets
professionnels. Mais très vite, c’est plus fort que nous, la politique revient
en force. Evocations amusées de nos anciens combats militants, commentaires sur
l’actualité politique locale, le tout émaillé de mauvaises blagues, l’heure est
à la bonhomie et à la camaraderie.
A la fin du dîner, culture militante oblige, nous
réclamons un discours à notre heureux trente-cinquenaire. Ce dernier excelle
dans les imitations, particulièrement celles de Nicolas Sarkozy et de François
Bayrou. Est-ce dû à l’ambiance chaleureuse et détendue renforcée par la dégustation
de quelques bonnes bouteilles ? Toujours est-il que lorsqu’avec la voix de
François Bayrou, notre ami conclut son discours avec « Et en 2012, je
serai président de la République ! »,
nous avons ri, mais ri, quelle bonne blague !
N.B. : Au risque de décevoir les valeureux membres de la CNAC, je ne
donnerai pas les noms de mes complices, certains étant encore impliqués dans le
Mouvement Démocrate.
Rédigé à 15:46 dans Actualité, Gastronomie, MoDem, Perso, Politique | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
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On cause de mon blog dans Le Monde ! Et version
papier, le must… bon d’accord, c’est Patrick Roger, le seul qui parle encore de
la secte du Modem presque gentiment. Et à mes petits camarades qui
persistent et restent, lisez bien la fin de l’article. Ou comment notre
Raminagrobis de Thizy étouffe benoîtement l’esclandre (ils savent qu’ils n’ont
pas les moyens de se payer Bayrou) mais remet tout en ordre de marche comme
avant au bon vieux temps de l’UDF :
L'échéance est sans
doute cruciale pour un mouvement qui s'est divisé sur l'attitude à adopter lors
de ces élections et a vu son image sérieusement écornée. Ainsi la cote de
popularité de François Bayrou subit-elle une chute de 9 points, à 56 % de
bonnes opinions, dans le baromètre Ifop-Paris
Match du mois de mars.
A la veille de ce
bureau exécutif, les sénateurs du groupe Union centriste-UDF se sont pour leur
part retrouvés à déjeuner, mardi, au Sénat. Si le bilan a été critique, il n'a
cependant pas revêtu l'allure de l'"offensive
anti-Bayrou" que certains redoutaient. Seul Jean Arthuis, réélu
président du conseil général de la
Mayenne, a plaidé pour "revenir
à l'UDF". Cependant, la plupart des intervenants ont souhaité que
des contacts plus étroits avec les centristes de la majorité permettent
l'émergence d'un "centre fort et
lisible". Pour le président du groupe, Michel Mercier, "il faut travailler à réunir tous les
centristes, et cela peut être le travail du groupe sénatorial".
Rédigé à 15:25 dans Actualité, Blogosphère, MoDem, Perso, Politique | Lien permanent | Commentaires (5) | TrackBack (0)
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Narvic sera mon cavalier pour m’accompagner à ma première
république des blogs parisienne. Deux raisons me poussent à migrer vers la
grande ville. Changer d’air, échanger
avec des blogueurs qui ne sont pas tous membres de la secte, et préparer notre
deuxième république des blogs à Rouen. Vers le début juin, ce ne serait pas mal
mais je pense que ce serait tout aussi sympa en soirée plutôt que le samedi
après-midi. Faudra trouver le lieu.
Demain soir, j’en profiterai pour papoter avec Lancelot de la grande partouze du centre. Normalement, ça devrait se passer à la même heure. Première étape du putsch : la réunion du comité exécutif du Modem. Grand nettoyage de printemps oblige, j’ai démarré le tri sélectif.
Rédigé à 15:04 dans Blogosphère, Perso, Politique, République des blogs | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
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Chers lectrices et lecteurs de ce blog,
Vous avez été si nombreux à vous manifester sur mon
dernier post, faisant même crever le plafond des fréquentations de ce blog
(mieux que les municipales dites !), que je vous dois d’aller un peu plus
avant dans l’explication des raisons qui me poussent à m’éloigner de ce
mouvement qui vous tient tant à cœur.
Alors une fois n’est pas coutume, je vais tenter de me
déboutonner un peu, je ne vais pas me cacher derrière l’ironie et l’humour, mes
armures préférées, et je vais tenter d’ôter la cuirasse quelques instants.
Parce que oui, faire de la politique, avec un mandat d’élue ou comme candidate
à un scrutin uninominal, ça durcit le cuir. Et bien malgré soi, on finit par
endosser un habit de femme publique. Et aussi, peut-être on s’oublie un peu, en
tout cas, on a tendance à remiser l’essentiel, nos proches, enfants, parents,
fratrie, amis. On va jusqu’à s’oublier soi-même. Tenez, un exemple anodin, mais
assez significatif pour moi. L’année dernière, pour la fête des mères, pleine période
de campagne législative, mes enfants m’offrent un « modelage à la poudre d’or » dans un institut de beauté. Depuis
juin dernier ce bon pour un soin de
sultane trônait sur mon bureau. J’ai enfin pris rendez-vous aujourd’hui.
Détail idiot mais que les filles comprendront sans doute plus aisément que les
messieurs, il était plus que temps que je recommence à m’occuper de mes fesses…
Et pour tout dire, il n’y a pas que mes fesses pour
lesquelles l’état d’urgence soit décrété. J’ai plutôt intérêt à me dégotter
rapidement un job. Je fais partie de ces femmes « génération parité »
qui, pour exercer leur mandat local, ont cessé leur activité professionnelle.
J’ai démarré un bilan de compétences en janvier, auquel j’ai décidé
d’attribuer, outre la mise à plat de mes savoirs faire, une vertu d’analyse. Un
accompagnement plus que nécessaire. On ne dira jamais assez la violence inouïe
que représente l’arrêt d’un mandat électoral. La semaine qui précédait les
municipales, j’ai fait des cauchemars abominables. Et pourtant, j’avais démarré
le « deuil » dès l’été, en faisant en conscience le choix de ne pas
repartir, y compris sur la liste que je savais gagnante. Voilà, c’est fini, une
page s’est tournée, et je peux enfin penser sereinement.
L’un des intérêts d'un tel bilan, c’est qu’il vous en
apprend toujours un peu plus sur vous-même. Votre relation à l’autre dans le
cadre professionnel vous révèle aussi votre façon de fonctionner. Et en ce qui
me concerne, j’ai d’abord besoin des autres, de leur reconnaissance, le besoin
de leur faire plaisir. Alors le travail d’équipe, la construction commune et
partagée d’un projet, le « si tous les petits gars du monde pouvaient se
donner la main », c’est mon carburant, ma drogue dure. Aussi vos
témoignages de sympathie, vos appels à rester dans votre communauté sont autant
de pièges délicieux dans lesquels j’aurais eu tendance, avec moins de sagesse
et de recul, à me vautrer.
Mais ma décision est ferme et mûrement réfléchie. Je
comprends que cela pose question à beaucoup d’entre vous et je ne cherche pas à
vous décourager. Je considère simplement que nous sommes loin de la feuille de
route ébauchée en mai dernier, que les histoires de patience (attendons
Seignosse, puis attendons le congrès, puis attendons les élections au conseil
national, puis maintenant allons jusqu’aux élections des fédérations) ont eu
raison de la mienne de patience, et surtout je crois que la donne est faussée
depuis le départ, ce qui explique ce retard à l’allumage que je ne vois pas
s’arranger dans les semaines et les mois qui viennent. Et puis comme il est
beaucoup question de foi, moi, là, Bayrou président en 2012, je n’y crois plus.
Errare humanum est, perseverare
diabolicum.
Des démocrates il y en a ailleurs aussi savez vous, à
droite comme à gauche. Je reconnais que je me suis livrée à un raccourci un peu
hâtif en écrivant « je sais que je
suis un esprit libre, bref je sais que je suis à gauche », des esprits
libres il y en a partout, mais moi je suis à gauche. Je continue de
m’intéresser à la politique, ce n’est pas pour autant que je vais aller
m’encarter au PS. En revanche, il me semble que le débat passionnant qui
s’annonce, c’est chez les socialistes avant leur congrès que cela se passe. Au
centre, tant que ce mouvement sera englué dans ses querelles internes, son
refus de positionnement clair, les avantages acquis de ses cadres à préserver
et l’ambition de son chef, il ne se passera pas grand-chose.
Evidemment, je ne vais pas me taire et fermer ce blog pour
autant. Impossible, ceux qui me connaissent savent que je suis bien trop
bavarde. Et puis j’ai promis à Bertrand, faut que je m’occupe un peu de Cap 21
ici en Haute Normandie. Eh oui, déjà à l’automne je m’étais réfugiée au Grodem,
et au lendemain du congrès, j’ai demandé l’asile politique à Cap 21. Ils
m’ont très gentiment accueillie. Tout comme l’UDF, Cap 21 a conservé son autonomie
financière et juridique. Certes, financièrement, cela n’a rien à voir avec le
magot de l’UDF qui est, j’espère que vous en êtes tous conscients, le nœud du
problème depuis le départ de cette aventure (et pour vous rafraîchir la
mémoire, téléchargez ça : Téléchargement statuts_et_financement.doc
). A Cap 21, ils ne sont pas très nombreux, mais ils
sont vachement calés et puis il me semble qu’ils parlent des vrais enjeux de ce
siècle. Voilà, j’ai envie de faire de la politique, pas la course au pouvoir.
I’m free !
Merci à vous tous qui êtes venus ici me témoigner votre
amitié et votre sympathie. On ne se perd pas de vue mais j’espère que vous
aurez compris que pour moi, le Modem, qui fut une belle aventure humaine, c’est
fini.
Rédigé à 09:07 dans MoDem, Perso, Politique | Lien permanent | Commentaires (29) | TrackBack (0)
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à faire semblant d’y croire !
Je me suis toujours intéressée à la vie politique de mon pays
mais j’ai mis bien du temps avant de m’engager. Je m’engage bien pour les
affaires de la cité en devenant adjointe au maire de Rouen en 2001, mais je
reste fort longtemps jalouse de mon indépendance d’esprit et ne m’encarte pas. Et
puis un jour, en mai 2006, en écoutant un discours lors du vote de la motion de
censure au gouvernement Villepin, l’orateur me donne enfin un espace politique.
Quelqu’un qui dit :
Nous avons un
virus dans notre démocratie, qui empêche la démocratie de se défendre : c’est
l’absolutisme. Et la démocratie est incompatible avec l’absolutisme. (…) Dans la République absolutiste,
il n’y a plus qu’un but politique : contrôler le quartier général. À partir de
quoi, on installera ses hommes partout, ses réseaux partout. Tout le pouvoir
pour un clan et qui n’est pas avec moi est contre moi. D’où l’état de guerre
intestine, la guerre des clans pour contrôler l’Etat.
Quelqu’un qui dit aussi :
Je sais bien qu’il y a la discipline de parti. Je sais bien qu’il y a
les habitudes. Et je connais bien cette idée : « nous n’allons pas mélanger les
voix avec le Parti socialiste et les communistes… » … Eh bien, en effet, je
franchis un pas : j’accepte de voter, dans des circonstances nationales graves,
avec des gens qui sont différents de moi. Je ne renie rien de ces différences,
mais je les fais passer après l’intérêt national.
Enfin relisez tout le discours, moi ce jour là, je me suis
dit que je pourrais peut-être arrêter de voter blanc au 2e tour des
présidentielles (en 95 parce qu’en 2002 on n’avait pas le choix…). Faut croire
que je n’étais pas la seule à avoir entendu ces paroles, nous étions quelques
millions. La suite on la connaît, je m’encarte, ensuite les présidentielles
puis les législatives.
Et l’aventure ne cesse d’être passionnante parce que ce même
homme, candidat malheureux aux présidentielles, continue à nous en promettre de
jolies choses. Il dit ça par exemple le 24 mai 2007 :
Ce n’est pas une œuvre solitaire qui commence. J’ai voulu ce nouveau
mouvement, mais il n’est pas le mien. Je le porterai avec une équipe.
L’élection présidentielle, c’est forcément l’histoire d’un homme ou d’une femme
face à un peuple. Un mouvement, c’est au contraire une communauté humaine.
Et il ébauche les lignes d’un futur parti dont les bases
ne peuvent qu’emporter mon adhésion. Et même que ce beau parti du XXIe siècle,
on va le construire tous ensemble dans les semaines qui suivent, dans un grand
élan citoyen et un bouillonnement d’idées. Et on est un paquet à le croire à ce
moment là. Et je rencontre tout plein de gens tous aussi passionnants les uns
que les autres par leur parcours politique, professionnel, humain et je me dis
en cette époque de Sarkozie triomphante que nous pouvons ensemble construire
une alternative.
Aussitôt après, j’entends dans ma fédération : « Oh mais là, on est tous fatigués, faut se
reposer, on en reparle après les grandes vacances… » Bon, je trouve
ailleurs une bande de potes avec qui pendant l’été on s’attelle joyeusement à
lancer une vaste réflexion sur le fonctionnement de ce nouveau parti tout beau.
Cela s’appelle le cercle Méthodes, mais partout ailleurs en France, il y en a
plein d’autres qui planchent sur une charte éthique, une charte des valeurs et des
statuts. Il m’apparaît déjà, qu’au-delà du discours lénifiant sur les valeurs
partagées, la question du positionnement dans une France qui se révèle avec un
nouveau paysage politique doit se poser.
Arrive Seignosse et une première descente. Les discours
sont toujours bien beaux, mais du travail colossal fourni par les adhérents
pendant l’été, point ! Oh, quelques ateliers pour amuser la galerie mais
la suite nous prouvera qu’ils auront peu d’incidence sur la constitution du
mouvement.
Et pendant ce temps là, en Seine Maritime, la politique de
l’édredon est active (enfin passive agressive) pour étouffer toute remise en
cause des équilibres et rapports de force. Il n’est pas question de débat d’idées,
il est surtout question de garder des sièges. Nous sommes quelques uns à nous
agiter, à nous rencontrer, mais rien n’y fera et rien ne changera.
A l’approche du congrès fondateur, nombre d’adhérents
découvrent avec horreur les projets de statuts. A nouveau, une poignée de
volontaires, cette fois ci, les Démocrates en mouvement, se réunissent,
phosphorent, font des propositions d’amendements hyper raisonnables et déjà
bien loin de nos rêves, pour tenter de recoller à ce qui devient de plus en
plus une utopie de parti démocrate. J’assisterai, globalement écoeurée, à Villepinte,
à une mascarade de congrès et à l’adoption de statuts qui ressemblent à s’y méprendre à feue l’UDF (enfin, non, l’UDF n’est
pas morte, elle bouge encore, la suite de ma démonstration nous le prouvera). Dès
ce moment, la seule chose qui me retient encore dans ce parti, c’est la qualité
des personnes que j’ai pu croiser et l’envie de rester dans cette communauté.
J’allais oublier la pantalonnade des élections au conseil
national. Quelqu’un peut il m’expliquer l’urgence qu’il y avait à les mener puisqu’à
ce jour, les représentants élus n’ont toujours pas été appelés à siéger ? Vous
allez sans doute m’accuser de grosse paranoïa mais j’aurais tendance à croire
que c’était pour prendre au dépourvu tous ces nouveaux et reconduire les bonnes
vieilles structures UDF. Pas de bol, tous ces démocrates forcenés s’étaient
déjà constitués en réseaux, et c’est ainsi que les listes Régions en mouvement
ou la liste de Quitterie en Ile de France sont un peu venues bousculer la
donne.
Comme il n’y avait aucun positionnement clair, ces
élections municipales se sont révélées une farce
pour le Modem, ou une tragi-comédie
si l’on regarde un peu comment les adhérents se sont déchirés et partagés dans
une même ville et je citerai de manière non exhaustive Lyon, Bordeaux, Angers,
Strasbourg. A vous de compléter la liste au gré de vos propres expériences
locales. Le bilan est pathétique. Même si certains veulent encore y voir l’émergence
d’une nouvelle force politique, je crois que le citoyen électeur retiendra
surtout que pour un parti qui prônait de vouloir faire de la politique
autrement, le Modem aura été le champion de la cuisine électorale.
Et dans mon bled, il se passe quoi ? Ben rien !
Ils sont tous très fatigués ceux qui ont fait la campagne d’Albertini qui s’est
pris une branlée, alors ils ne veulent surtout pas de débriefing avant les vacances
de Pâques. Faut dire que les grandes manœuvres ont commencé, que les sénateurs
sont à l’ouvrage et je suis prête à parier que d’ici les européennes de 2009,
la « grande famille du centre » se sera retrouvée toujours au nom de
ces fameuses valeurs partagées.
Formidable ! Mais ce n’est pas mon truc… Au moins
cette année passée au centre avec une bande de gens toujours le cul entre deux
chaises, cette fauxculterie ne visant qu'à garantir toujours la même soupe aux
mêmes notables, cet aréopage de "nouveaux" aux dents au moins aussi
acérées que leurs aînés, m'aura rendu un immense service. Je sais désormais où me placer sur l'échiquier politique, je sais que je n'ai
pas besoin d'un gourou pour me montrer la voie, je sais que je suis un esprit
libre, bref je sais que je suis à gauche et que je n'ai plus rien à faire entre
les bisounours, les gros malins qui mènent leur barque et les salauds
professionnels.
Des grosses bises à tous ceux que j’ai eu plaisir à
rencontrer. Je n’ai pas envie de vous perdre de vue. Et bon courage à ceux qui
restent…
Rédigé à 11:32 dans Actualité, MoDem, Politique | Lien permanent | Commentaires (61) | TrackBack (0)
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